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Les périphrases que, selon Marthe Robert, nous multiplions pour désigner les choses gênantes nous permettent-elles de ne pas voir les choses telles qu'elles sont ou expriment-elles notre désir de les voir évoluer ? Vous vous efforcerez, dans un développement composé, de proposer à travers une réflexion argumentée et étayée d'exemples, une réponse personnelle à cette question.

Publié le 20/02/2011

Extrait du document

question

Introduction.

• ... « le mot, qu'on le sache, est un être vivant. « (V. Hugo.) • Vivant par lui-même ? Vie autonome due à ses sonorités, son poids de souvenir ou sa puissance sur l'imaginaire ?... • ... ou vie lui venant de ceux qui l'emploient et qui lui prêtent la force du sens qu'il véhicule ? • Présentation du plan : en deux phrases interrogatives. 

question

« puisse apporter un certain respect, ou apparaître parallèlement à une mutation plus profonde (domesticité) ;— et encore moins dans les situations ethnologiques, politiques.

Le terme Tiers Monde ne donnera pas à manger auxpopulations sous-alimentées...

;— ou états rattachés à la condition humaine.

Ce n'est pas parce qu'on dit « Troisième âge » que vieillesse n'arrivepas avec : sa « ride véloce », sa « pesante graisse », son « menton triplé », son « muscle avachi » (R.

Queneau :Si tu t'imagines...), et la tendresse de J.

Brel n'en est pas moins profonde parce qu'il a intitulé son poème Les Vieuxque s'il avait adouci le terme fatidique.• Ce que l'on peut craindre cependant, c'est un étouffement plus ou moins volontaire, sous le mot nouveau, du sensdésagréable,• le terme « disgracieux » de M.

Robert pour qualifier « euphémismes », car ils pourraient bien être la preuvedésagréable d'une fausse bonne conscience ou d'une tentative d'oubli.• Phénomène des rapports entre pays industrialisés et Tiers Monde : lait, viande en surproduction, tandis que famineau Sahel, Bangladesh, Ouganda, etc.

Le nom nouveau n'ouvre guère le coeur des nantis !...— autre exemple : la grande richesse économique des États-Unis, mais leurs taux d'intérêt excessifs provoquent lafaillite des pays latino-américains,— sans compter nous-mêmes, gavés, surnourris, qui oublions si facilement sous « Pléthore » (même de crise) Tierset Quart Mondes.• De même pour le Troisième âge et ses mouroirs, ces hospices où l'on dépose vieux ou vieilles de sa famille pours'en débarrasser jusqu'à la mort ; ou cette façon de spécialiser plaisirs, sorties...

pour le seul Troisième Age parquédans son cas (l'âge, la retraite), comme dans un racisme larvé ou oubli déguisé.• Alors...

hypocrisie ? Conclusion. • De toute façon, Marthe Robert soulève avec raison et originalité ce problème des mots.• Que l'on en ait « peur »,...• qu'il soit maléfique et crée ou entérine des situations,...• qu'il vive de sa vie propre,...• qu'il soit purificateur et libérateur,...• quelle que soit son influence ou celle dont on l'« investit »,...• le mot joue un autre rôle : s'il s'adapte aux habitudes et coutumes et les consolide.• C'est alors que le remplacer, même en l'édulcorant ou parce qu'on l'édulcore, est bénéfique.• Ce changement secoue :— les traditions où l'on s'endort volontiers,— les erreurs sociales ou autres dont on ne se rend même plus compte et que l'on juge bonnes — surtout si on enprofite ! — par coutume.

Exemple : la comtesse de Ségur.• Comme le Neveu de Rameau pour Diderot il peut être « un grain de levain qui fermente et qui restitue à chacun (icià chacun des termes remplacés, donc peut être à la fonction qu'il représentait) une portion de son individualiténaturelle [...] ; il fait sortir la vérité...

». »

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