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Un personnage de roman peut-il se concevoir sans souffrance ni désillusion ? Vous répondrez à cette question dans un développement construit et illustré d'exemples tirés des textes du corpus, de ceux que vous avez étudiés en classe et de vos lectures personnelles.

Publié le 25/02/2011

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question

     Dans chacun des romans, le personnage principal est en action. Il cherche souvent à mêler désir et volonté. Que ce soit dans le roman épique, dans lequel le personnage se bat pour obtenir la main de sa bien aimée ou dans le roman initiatique, où le personnage cherche à découvrir de nouvelles réalités, tous sont motivés par un but et craignent l'échec et la souffrance. Dans le cas où le but est correctement atteint, la joie de la réussite convoitée peut glisser à la désillusion. Dans le cas inverse, l'histoire se clôt avec une fin heureuse, comme le personnage l'attendait et la rêvait, proche de celle de la formule « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants «. Cependant, le but du romancier n'est pas de faire rêver le lecteur d'un univers parfait et illusoire.

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« Demande d'échange de corrigé de arthur laure-anne ( [email protected] ). Sujet déposé : un personnage de roman peut-il se concevoir sans souffrance ni désillusion? I) Souffrances et désillusions pour la critique des habitudes/coutumes (anti-héros !): a) Le schéma narratif selon Proust (le besoin de péripéties dans l'art de la narration, formalisme et structuralisme( morphologie du conte ) Proposer au lecteur des exemples d'humanité : Même dans le roman réaliste, le romancier choisit lesévénements et les mets en relief (Maupassant, préface de Pierre et Jean) : le personnage de roman se trouve donc forcément face à desobstacles, cela semble inévitable. b) Le roman peut donc avoir une fonction morale :On voit les personnages face à leurs passions, il sont donc à la fois en pleine douleur et dans la désillusion.

Le but est ici de critiquer lespassion, c'est ce que l'on retrouve dans le roman classique notamment (ex : La Princesse de Clèves).

On peut donc se heurter à descontre-exemples. c) De plus, cette critique passe par le fait que ce qui est le plus important dans le roman est la manière dont sont dépeintes les passionsdes personnages (critique de l'homme au sens universel ) :La tragédie dans le roman est celle du personnage : voir la citation de Pierre-Aimé Touchard lorsqu'il compare le personnage de roman aupersonnage de théâtre : « La fatalité du roman est dans le personnage » ). II) Le héros : Un personnage participant à l'édification du lecteur: a) Montrer un idéal d'accomplissement personnel (chevaliers, héros en tout genre…) b) Le lecteur prend plaisir à la lecture romanesque :il se confronte à sa lecture comme le personnage se confronte au monde avec la ferme assurance de s‘en sortir toujours.

(« Lelecteur fait en lisant la lecture de lui-même » Proust).

=> Le personnage est ce qu'il fait. c) Un personnage à qui il n'arrive rien ?=> Le personnage est ce qu'il pense («le roman paraît chanceler, ayant perdu son meilleur soutien d'autrefois : Le héros » dit Alain RobbeGrilet dans « Pour un nouveau roman »). III) Le personnage : Une vision de l'homme reflet de la vision du monde de l'auteur: a) Le roman :Un genre protéiforme (qui permet s'attacher davantage à différents aspects d'un personnage par la description, les registres, les types defocalisation etc.)Ce polymophisme permet de faire du personnage de roman un reflet de sa société ou du moins de la vision du monde de l'auteur : ainsiProust voit-il le monde à travers la question de l'art et de la mondanité, Zola ou Balzac à travers le déterminisme de l'hérédité génétiqueou bien Camus et Sartre à travers des questions d'ordre purement ontologique. b) Le personnage de roman est proche de lecteur en cela que ce dernier connaît tout de sa destinée :« La trouvaille du romancier a été d'avoir l'idée de remplacer ces parties impénétrables à l'âme par une quantité égale de partiesimmatérielles c'est-à-dire que l'âme peut s'assimiler » affirme Marcel Proust dans « Du côté de Chez Swann » c) Le personnage de roman :L'incarnation d'un destin (qu'il soit heureux ou malheureux… le destin dépend de la vision du monde puisque la vision de l'hommedépend des caractéristiques de la société dans laquelle il évolue : On retrouve ceci dans les différentes façons dont s'achèvent les «romans d'apprentissage » : Frédéric Moreau dans « l'éducation sentimentale » de Flaubert végète à la fin du roman, quand Ratignac de la« comédie humaine » de Balzac réussit son enteprise d'ascenssion sociale). En conclusion:Le personnage de roman possède de multiples facettes : Dans le souci des romanciers de leur peindre une vie vraisemblable, ils seheurtent à des difficultés qui les achèvent -ce sont les anti-héros qui servent à la critique des moeurs- ou les poussent à se transcender -ce sont les héros qui « montrent l'exemple ».

Au fil de l'histoire littéraire, les obstacles sur le route des personnages demeurent moinsmatériels : Il sait davantage de l'emprise de leurs propres sentiments, ce qui les rapproche de l'individu réel (on pensera aux nouveauxromanciers qui veulent analyser les « flux de conscience » -Tropismes de Sarraute).Finalement, le personnage est une vision de l'homme qui, selon qu'il est soumis à son destin ou en est l'acteur, est le reflet desconceptions de son auteur et de sa vision du monde (on revient donc à l'objet d'étude ! : Stratégie argumentative quand tu nous tiens !).Il serait bon de faire dans cette conclusion (sommaire) une ouverture, pourquoi pas sur la destinée humaine ou le plaisir de la lectureromanesque… Sujet désiré en échange : Un personnage de roman peut-il se concevoir sans souffrance ni désillusion ? Vous répondrez à cette question dans un développementconstruit et illustré d\'exemples tirés des textes du corpus, de ceux que vous avez étudiés en classe et de vos lectures personnelles.. »

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