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Personne ne peut sortir de son individualité. Aphorismes sur la sagesse dans la vie (1851) Schopenhauer, Arthur. Commentez cette citation.

Publié le 23/03/2020

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schopenhauer

La conscience est comme enfermée en elle-même, sans ouverture sur le dehors comme sans portes, ni fenêtres. Le solipsiste est-il un « fou enfermé dans un blockhaus imprenable » (Schopenhauer)? Le moi peut-il sortir de lui-même ? Le solipsisme ne serait-il pas à la philosophie, ce que l’autisme est à la médecine ? La certitude de ma subjectivité est à la fois un refuge et une… prison…

schopenhauer

« connaître directement.

Il y a entre nous un mur infranchissable , qui est celui de notre subjectivité, et à l'intérieur de cette subjectivité, de notre sensibilité : la peine de l'autre, je peux la lire sur son visage et, à partir de ce spectacle qu'il est pour moi, en me remémorant mes propres souffrances, je peux tenter de m'imaginer ce qu'il ressent, mais je ne peux pas avoir un accès immédiat à ce que l'autre ressent vraiment , je ne peux pas vérifier, en le sentant moi -même, que ce qu'il m'en dit est vrai.

Le langage courant pourrait, sur ce point, nous induire en erreur, lorsqu'il évoque l'empathie qui lie les individus.

Les mots « sympathie » et « compassion » expriment l'idée d'un partage de souffrance ou de sensibilité.

Et s'il est vrai que voir souffrir q uelqu'un nous conduit à ressentir, nous aussi, une sorte de souffrance, il n'en est pas moins vrai que la souffrance que j'éprouve dans la pitié ou la compassion et celle que l'autre éprouve ne sont pas deux souffrances identiques.

Souffrir de voir souffrir quelqu'un n'est pas , en effet, souffrir de sa souffrance .

Si je souffre en le regardant, c'est parce que le spectacle de sa douleur évoque en moi le souvenir de mes souffrances passées.

Je suis donc éloigné de deux façons de sa souffrance : je souffre d' une souffrance qui est mienne et qui de surcroît est passée.

La conscience est comme enfermée en elle- même, sans ouverture sur le dehors comme sans portes, ni fenêtres.

Le solipsiste est-il un « fou enfermé dans un blockhaus imprenable » (Schopenhauer )? Le moi peut -il sortir de lui -même ? Le solipsisme ne serait -il pas à la philosophie, ce que l’autisme est à la médecine ? La certitude de ma subjectivité est à la fois un refuge et une… prison…. »

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