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Le petit déjeuner de Liotard

Publié le 28/07/2012

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Exécuté en Angleterre, le pastel provient de la collection de Lord Harrington. Acquis en 1786 par Lord Sefton, disparu ensuite du marché, il a été acheté en 1973, lors d'une vente publique londonienne, par l'Alte Pinakothek de Munich.

« 1754 Peintre suisse Analyse • Assise dans un fauteuil doré et orné d'un motif floral qui rappelle le style Régence , une jeune femme attend son petit déjeuner qu'une jeune domestique lui sert.

Ce tableau, qui a peut-être été coupé à gauche , est assez étonnant, à la fois par la proximité des objets et des personnages représentés, et par le choix du moment figuré.

Observée d'un point de vue légèrement suré­ levé, la jeune femme, les jambes protégées par une serviette rouge, regarde avec un sourire doux et à peine esq uissé la servante qui lui apporte le plateau sur lequel sont posés un verre d'eau et une tasse sans doute pleine de chocolat, boisson alors très appréciée.

La tasse est blanche et décorée de magnifiques dessins représentant des personnages et des paysages : il s'agit probable­ ment d'une faïence allemande de Meissen, très en vogue à l'époque.

Déjà entièrement vêtue, la jeune femme porte une robe de couleur vert d'eau : l'étoffe est raffinée et légère ; le décolleté carré et les manches sont bordés de dentelles.

École uisse Pastel 64,4 x 52 cm Les cheveux, poudrés et rassemb lés en boucles ondu lées, piquées de petits flocons de velours bleu turquoise, révèlent éga lement que la jeune personne est d'origine noble.

Même si la scène est relatée par le peintre avec simplicité, Liotard se fait ici l'habile interprète d'une société raffinée à la recherche permanente d'un mode de vie élégant et original : dans ce contexte, le moment le plus banal de l'existence quotidienne revêt le caractère d'un cérémonial, d'un rite qu'il ne faut pas manquer d' accomplir en suivant un ensemb le de règles et d'usages bien précis.

L'œuvre C Exécuté en Angleterre, le pastel provient de la collection de Lord Harrington.

Acquis en 1786 par Lord Sefton, disparu ensuit e du marché , il a été acheté en 1973, lors d'une vente publique londo­ nienne , par l'A/te Pinakothek de Munich.

Liotard et Rousseau + Ayant sollicité, et obtenu , de Jean-Jacques Rou sseau, Genevois tout comme lui, la permis­ sion de lui rendre visite pour faire son portrait, l'artis te adressa une lettre à l'écrivain avant de se rendre chez lui ; en voici des extraits : « Monsieur, le plus grand de mes plaisirs est de chercher à penser purement, naturelle­ ment, et sans aucun préjugé.

Nous n'avons au­ dessus des bêtes que la seule faculté de nous communiquer nos pensées par le langage ; c'est la source de toutes nos connaissances, bonnes ou mauvaises ; sur tout le reste , je cherc he à penser comme les animaux qui n'ont ni habitudes ni préjugés .

J'ai des idées très singulières ; voici les principales.

Nous devrions, pour vivre longtemps, être nus, et marcher à l'ordinaire à quatre pieds ; peut-être som mes-nou s de la classe des animaux qui ne doivent point boire, qui ne doivent pas dormir, mais se reposer ; il y a beaucoup d' animaux qui se reposent, mais ne dorment pas.

Je ne crois à aucun on-dit sans examens.

Je crois que la loi naturelle est la loi du plus fort ou du plus adroit.

Tout homme qui veut vivre en société doit agir selon cette loi de ne faire à autrui que ce que nous voudrions qu'on nous fit.

)) On doute que ces élucubrat ion s aient pu rete­ nir l'attentio n du théoricien de l'éducation natu­ relle.

Quant à Liotard, il manifestait là, une fois de plus, son anticonfor misme notoir e.

Ou même pe in t re: P IC TO 518 à 522 P hoto Artothek , Munic h .

© N ardini Edi t ore, 1993 .

VPC Larou sse- Laffont pour l' édition lra nçaise 1993 25 -09 .. »

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