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Petite Sirène, la [Hans Christian Andersen] - fiche de lecture.

Publié le 01/05/2013

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Petite Sirène, la [Hans Christian Andersen] - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Petite Sirène, la [Hans Christian Andersen], conte de Hans Christian Andersen, publié en 1837 dans le premier recueil des Contes racontés aux enfants (troisième cahier). 2 RÉSUMÉ Loin au large de la côte, sous la mer, habitent les Ondins. Au plus profond des eaux se dresse le château du Roi de la Mer, veuf depuis des années. Il a six filles, six princesses de la mer. La plus jeune, la Petite Sirène, dotée d'une merveilleuse voix, est la plus belle de toutes ; comme ses soeurs, elle n'a ni jambes ni pieds, mais une longue queue de poisson. Lorsqu'elles atteignent l'âge de quinze ans, les jeunes sirènes ont la permission de monter à la surface voir le monde des humains. Au fil des années, elles racontent l'une après l'autre ce qu'elles ont vu. La Petite Sirène attend avec impatience le jour de son quinzième anniversaire. Quand enfin vient son tour, elle s'approche d'un grand trois-mâts et, par le hublot, aperçoit un jeune prince, dont c'est l'anniversaire, fêté en grande pompe. Mais soudain, une tempête se lève, et le bateau coule. La Petite Sirène s'élance, sauve le prince et le dépose, endormi, dans une anse couverte de sable blanc. Là, une jeune fille le découvre et appelle à la rescousse ; le prince est emmené. Ayant appris où se trouve le château du prince, la Petite Sirène s'approche bien des fois de la côte pour l'observer. Le temps passant, elle éprouve de plus en plus de désir pour le monde des humains. Elle presse de questions sa grand-mère sur « le monde d'en haut «. Cette dernière lui explique que si les sirènes vivent trois cents ans puis deviennent écume sur la mer, les hommes vivent moins longtemps, mais ont une âme éternelle. Elle lui apprend ainsi que les sirènes ne peuvent pas avoir d'âme immortelle, à moins qu'un homme n'aime l'une d'entre elles plus que son père et sa mère, et ne l'épouse devant un prêtre. ...
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« forêt de polypes menaçants pour atteindre la maison de la sorcière sont deux autres passages hauts en couleurs. 6 L’INSPIRATION RELIGIEUSE Andersen, esprit foncièrement religieux, introduit dans ses contes des notions générales d’éthique protestante.

Il croit en une vie après la mort, aussi les filles de l’Air entraînent-elles la Petite Sirène dans le ciel.

L’auteur fournit une clé d’interprétation dans son autobiographie, le Conte de ma vie (1855) : « L’histoire dit que ce n’est que par l’intermédiaire d’un fidèle amour humain et par le baptême chrétien que la Sirène peut obtenir une âme immortelle ».

Ainsi, s’il veut s’élever dans la société et être sauvé, le héros doit se conformer à l’éthique protestante et révérer la providence divine.

La conclusion du conte indique que les filles de l’Air, comme les sirènes, n’ont pas d’âme immortelle ; mais elles peuvent la gagner en réalisant, pendant trois cents ans, de bonnes actions partout sur la Terre.

Dieu écourte leur temps d’épreuve pour chaque jour où elles trouvent un enfant qui donne de la joie à ses parents.

Ainsi, le bonheur ne semble possible que dans le don ou l’effacement de soi, voire dans le sacrifice. 7 LA VERSION DE DISNEY L’adaptation cinématographique de la Walt Disney Company, réalisée en 1989, s’écarte considérablement de l’esprit originel du conte ; les thèmes de la mort et de la vie éternelle, notamment, sont occultés.

Dans le conte, la Petite Sirène souhaite, à travers l’amour, acquérir une âme immortelle ; il faut qu’un homme l’aime plus que père et mère et l’épouse pour qu’elle devienne humaine.

Dans le film, cette quête est supprimée, l’héroïne recherche simplement l’amour, qui se réduit à un simple baiser.

Par ailleurs, chez Andersen, le mal semble inexistant : la Petite Sirène n’est pas jalouse et ne tente rien contre le prince amoureux de la princesse du royaume voisin ; la sorcière elle-même ne semble pas vouloir de mal à la jeune Sirène, elle ne la trompe pas, lui donne le choix en la mettant en garde avec précision contre toutes les souffrances qui l’attendent et la possibilité de ne devenir qu’écume de la mer si le prince se détourne d’elle.

C’est la Petite Sirène qui décide, en toute conscience (« Je le veux »), de son destin.

Chez Disney, où le manichéisme est de rigueur, la sorcière est manipulatrice, menteuse et déloyale, et impose ses choix à l’héroïne.

Enfin, alors que l’univers du conte d’Andersen est presque uniquement féminin, dans le film l’image masculine est très présente ; le prince, sauvé par la Petite Sirène, la sauve à son tour : l’homme retrouve ainsi l’image convenue de la force, de la virilité et du pouvoir.. »

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