Peut-on accepter la formule « à chacun sa vérité » ?
Publié le 11/02/2011
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REMARQUES D'ENSEMBLE. • Corrélation. Sujet à étudier en relation avec l'approche critique de l'opinion. • Suggestions d'approche. — La formule évoquée renvoie à une thèse très répandue, qui vulgarise le relativisme intégral des sceptiques, sans toutefois lui donner la signification éthique qu'il revêt chez Pyrrhon (cf. les sujets cités). — Cette thèse sera analysée de façon critique, notamment au niveau de son caractère abstrait, de ses présupposés, voire des confusions sur lesquelles elle repose. — Analyses suggérées. ► Le caractère abstrait de la formule (celle-ci est énoncée sans égard aux domaines de réflexion où elle pourrait prendre un sens précis : par exemple la science, la morale, la politique, etc.). ► La formule n'opère-t-elle pas une confusion entre principe subjectif - croyance, conviction - et principe objectif - vérité ? N'y a-t-il pas contradiction à vouloir définir la vérité de telle façon qu'elle éclate en autant de points de vue qu'il y a d'individus? Corollaire obscurantiste d'une telle attitude (cf. Spinoza raillant la formule autant de têtes autant d'avis).
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- Schopenhauer, extrait de l'Art d'avoir toujours raison. « La vanité innée, particulièrement irritable en ce qui concerne les facultés intellectuelles, ne veut pas accepter que notre affirmation se révèle fausse, ni que celle de l'adversaire soit juste. Par conséquent, chacun devrait simplement s'efforcer de n'exprimer que des jugements justes, ce qui devrait inciter à penser d'abord et à parler ensuite. Mais chez la plupart des hommes, la vanité innée s'accompagne d'un besoin de bavard