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Peut-on affirmer que tout est politique ?

Publié le 28/02/2004

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C'est d'elle qu'il reçoit son humanité, son développement, son statut moral. « Mais l'homme qui est dans l'incapacité d'être membre d'une communauté, ou qui n'en éprouve nullement le besoin, parce qu'il se suffit à lui-même, ne fait en rien partie de la cité et par conséquent est ou une brute, ou un dieu » Ne pas appartenir à la « polis », lei d'humanité, c'est être soit infra-humain, soit supra-humain. L'exposé d'Aristote reprend la conception classique de la cité au sens grec. La cité n'est pas un Etat (forme barbare pour les Grecs), elle n'est pas liée à un territoire (comme aujourd'hui où la citoyenneté se définit d'abord par référence au sol, à la « patrie »). La cité est une communauté d'hommes, vivant sous les mêmes mois et adorant les mêmes dieux. L'idéal grec est celui d'un groupe d'hommes pouvant tous se connaître personnellement. L'idéal politique est donc celui d'une communauté d'hommes libres (non asservis par le travail et les nécessités vitales, disposant de loisirs) et unis par la « philia ». Quand les contemporains parlent « d'animal social », ou quand Marx déclare que l'homme est « animal politique », ce 'est pas au même sens que les Grecs. La polis n'est pas une communauté économique, au contraire : elle naît quand on peut s'affranchir de la contrainte économique et disposer de loisirs. Ainsi les esclaves ne sont-ils pas citoyens, ainsi le statut des artisans est-il difficile (Aristote dit qu'ils sont en « esclavage limité »).

Au sens étymologique, la politique, renvoie à la polis, c’est-à-dire la cité. Ce qui veut dire que tout ce qui touche au fondement de la cité et au collectif dans la cité renvoie à la politique. On sait que c’est la voie qu’avait suivie Aristote pour parler de la politique. La politique serait donc un pan-politikon qui englobe tout type d’activé de l’homme dès lors que celui-ci évolue à l’intérieur d’une communauté. L’équation politique est donc formée de l’égalité politique collective, milieu propre à l’homme favorisant son épanouissement dans sa pensée, et dans son comportement.

« viser le bonheur, d'entretenir avec les autres hommes des liens libres, libérés de tout enjeu vital.Plus étranges peuvent paraître les deux autres thèses, liées, d'Aristote, affirmant que la cité est une réaliténaturelle, et surtout, qu'elle est antérieure par nature à l'individu.

Cela signifie que l'homme n'est pasautosuffisant : il n'est qu'une partie d'un tout : la cité, comme la mai est partie du corps.

Pas plus que la mainn'existe réellement sans le corps, l'individu humain n'existe sans la cité.

C'est d'elle qu'il reçoit son humanité,son développement, son statut moral.« Mais l'homme qui est dans l'incapacité d'être membre d'une communauté, ou qui n'en éprouve nullement lebesoin, parce qu'il se suffit à lui-même, ne fait en rien partie de la cité et par conséquent est ou une brute,ou un dieu »Ne pas appartenir à la « polis », lei d'humanité, c'est être soit infra-humain, soit supra-humain.L'exposé d'Aristote reprend la conception classique de la cité au sens grec.

La cité n'est pas un Etat (formebarbare pour les Grecs), elle n'est pas liée à un territoire (comme aujourd'hui où la citoyenneté se définitd'abord par référence au sol, à la « patrie »).

La cité est une communauté d'hommes, vivant sous les mêmesmois et adorant les mêmes dieux.

L'idéal grec est celui d'un groupe d'hommes pouvant tous se connaîtrepersonnellement.

L'idéal politique est donc celui d'une communauté d'hommes libres (non asservis par le travailet les nécessités vitales, disposant de loisirs) et unis par la « philia ».Quand les contemporains parlent « d'animal social », ou quand Marx déclare que l'homme est « animal politique», ce ‘est pas au même sens que les Grecs.

La polis n'est pas une communauté économique, au contraire :elle naît quand on peut s'affranchir de la contrainte économique et disposer de loisirs.

Ainsi les esclaves nesont-ils pas citoyens, ainsi le statut des artisans est-il difficile (Aristote dit qu'ils sont en « esclavage limité»).

Le travail est ressenti comme une nécessité (vitale, économique) et la « polis » est un lieu de liberté.Enfin Aristote polémique avec Platon.

Pour ce dernier, les liens d'autorité sont les mêmes pour le chef defamille, le chef politique, le maître d'esclaves.

Ces types de gouvernement ne différent que par le nombred'individus sur lesquels ils s'exercent.

Or, Aristote restitue des différences, selon que l'autorité s'exerce sur unêtre déficient, comme est censé l'être l'esclave, des êtres libres mais inférieurs comme le seraient la femme etl'enfant, ou encore entre égaux, ce qui est le cas proprement politique.Le pouvoir politique s'exerce donc au sein d'hommes libres et égaux.

Par suite, il n'a aucune mesure avec lepouvoir paternel.

Dans une communauté politique, nul ne peut se prévaloir d'une supériorité de nature pourgouverner : ainsi chaque individu sera-t-il alternativement gouvernant et gouverné.

L'idéal de la « polis »exige que chacun puisse, en tant qu'homme libre, égal aux autres, prétendre au pouvoir pour un laps de tempsdéterminé.Les modernes renieront, en un sens, l'enseignement d'Aristote, en faisant de l'individu souverain un êtreautonome, indépendant, capable de décider pour lui-même de ses actions.

Toute la tradition politique dontnotre monde est issu rejettera l'idée que : « La cité est antérieure à chacun de nous pris individuellement.

» Rien n'échappe à la politiqueMême l'éducation, le couple, la famille dépendent étroitement de la politique.

Le droit des femmes est unevictoire de la Révolution française.

L'interdiction du travail des enfants est une décision politique.

L'on doit àJules Ferry l'école obligatoire.

La législation concernant le mariage, le divorce, les allocations familiales estencore affaire de politique.

Aucun domaine de notre existence n'échappe à la politique.

Tant est si bien quecertains philosophes comme Nietzsche, Stirner ont pu s'effrayer d'une telle omnipotence du politique. « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été quel'histoire des luttes des classes ».

MARX & ENGELS.Puisque « la production économique et la structure sociale qui enrésulte nécessairement forment, à chaque époque, la base de l'histoirepolitique et intellectuelle de l'époque », le « Manifeste » affirme que «toute l'histoire a été une histoire de lutte de classes ».

Mais ladémonstration à laquelle se livre Marx ne s'arrête pas là: rendantintelligible le passé de l'humanité, elle en annonce égalementl'inéluctable avenir.

En effet, « Cette lutte a actuellement atteint uneétape où la classe opprimée et exploitée (le prolétariat) ne peut plus selibérer de la classe qui l'exploite et l'opprime sans libérer en même tempset pour toujours la société entière de l'exploitation, de l'oppression etdes luttes de classes.

»Réfutant un certain nombre d'interprétation fautives du Marxisme,Lénine affirme dans «L‘État & la Révolution » que l'oeuvre de Marx nesaurait se limiter à cette seule découverte de la lutte des classes :l'idée de la « lutte des classes » n'est rien en effet si on ne la combinepas à celle de « dictature du prolétariat ». RAPPEL: La dictature du prolétariat chez MarxLe passage du capitalisme au communisme se fait par un acterévolutionnaire: comme le prolétariat constitue l'immense majorité de lapopulation, il devrait triompher aisément de la bourgeoisie, mais comme celle-ci truste tous les pouvoirs(économique, industriel, financier et militaire, etc.), Marx pense que pour supprimer les structures de l'Etatcapitaliste, une dictature transitoire sera nécessaire.

Durant cette brève période, un pouvoir autoritaire devraen finir avec le mode bourgeois de production (propriété privée, exploitation de l'homme par l'homme, etc.. »

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