Devoir de Philosophie

Peut-on concevoir l'histoire sans historien ?

Publié le 10/12/2005

Extrait du document

histoire
En revanche, l'histoire structurelle c'est celle qui nécessite un regard plus profond parce que les faits eux-mêmes structurent à eux tout seuls une époque, une strate ou une dimension d'une société, qu'elle soit économique, politique ou culturelle. Tout ne mérite pas le nom de fait historique. Dire que l'histoire est toujours rétroactive, c'est montrer comment le quotidien ou le présent entrent dans une autre catégorie d'appréciation que l'on dit habituellement relever du journalisme. Si l'histoire est donc ce que nous venons de dire, quelle place occupe son écriture quant à la valeur des faits ? Nous voulons dire par là est-ce que l'événement vraiment important, vraiment décisif serait à lui seul capable de franchir le mur du temps ?   Deuxième partie : l'histoire et l'historien.   "Oeuvre d'un homme, une histoire est le portrait d'un homme, lequel s'y est imprimé avec sa pensée... Pour ma part, j'aime, je l'avoue, à chercher aussi dans l'histoire l'historien." A. Vinet.

La première image qui vient à l’esprit dès que l’on évoque le mot histoire c’est le livre d’histoire, c’est donc l’histoire telle qu’elle est racontée par les spécialistes. À travers ceux-ci il est possible d’entrevoir la salle de classe, d’assister aux cours faits par le magister. C’est pour cela que certains peuvent dire qu’ils n’aiment pas l’histoire, qu’ils ne sont pas bons en histoire. Ce qu’ils visent par-là, ce ne sont pas les événements historiques ou les faits tels qu’ils se sont déroulés au cours d’une période donnée, mais la manière dont les événements sont relatés par quelqu’un d’autre. Dès lors, on a l’impression que l’événement historique se confond avec l’histoire de l’événement, c’est-à-dire la mise en récit de l’événement. Pour bien penser l’histoire ne convient-il pas de séparer le fait historique et la mise en perspective de ces derniers ? D’un autre côté, quelles valeurs peuvent avoir les événements s’ils ne sont pas pris en compte par l’historiographie, c’est-à-dire l’écriture de l’histoire. En somme, l’histoire peut-elle se passer de l’historiographie ? Pour répondre à cette double question, il faut bien discerner ce que c’est que l’histoire et dans celle-ci la part qui revient à l’historiographie.

 

Liens utiles