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Peut-on concilier le pouvoir de l'État et la liberté individuelle ? ?

Publié le 17/02/2004

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 Est-il paradoxal de vouloir accorder le pouvoir de l'État et la liberté individuelle ? Cette question montre bien le caractère problématique de cet accord : la finalité de l'État, qui règle la vie du groupe, va-t-elle de pair avec la finalité de l'individu ? La sécurité peut-elle se concilier avec la liberté que Rousseau dit être inaliénable ? La liberté de l'individu peut-elle s'accomplir dans l'État ? Ont-ils les mêmes intérêts ?

« * la rationalité de la démarche;* le renoncement à des procédés sournois et séditieux;* le renoncement à une volonté arbitraire. L'exemple reprend point par point les conditions énoncées dans la premièrespartie, en ajoutant que le citoyen qui agit dans des conditions souhaitablesmérite la gratitude de la communauté dont il contribue à améliorer le cadre devie; et qu'il mérite une répression sévère s'il nuit à la communauté en détachantson intérêt individuel de celui de la société. Spinoza souligne que seule la démocratie convient aux hommes : ce n'est pas un régime politique parmi d'autres,c'est l'essence de tout régime raisonnable.

La démocratie est la vraie nature de la société comme la raison est lavraie nature de l'individu.

La démocratie concilie pouvoir de l'État et liberté individuelle. "Ce n'est pas pour tenir l'homme par la crainte et faire qu'il appartienne à un autre, que l'État est institué ; aucontraire, c'est pour libérer l'individu de la crainte, pour qu'il vive autant que possible en sécurité, c'est-à-direconserve aussi bien qu'il se pourra, sans dommage pour autrui, son droit naturel d'exister et d'agir.

Non, je le répète,la fin de l'État n'est pas de faire passer les hommes de la condition d'êtres raisonnables à celle de bêtes brutes oud'automates, mais au contraire il est institué pour que leur âme et leur corps s'acquittent en sûreté de toutes leursfonctions, pour qu'eux-mêmes usent d'une raison libre, pour qu'ils ne luttent point de haine, de colère ou de ruse,pour qu'ils se supportent sans malveillance les uns les autres.

La fin de l'État est donc en réalité la liberté." SPINOZA QUESTIONS 1.

Quelle est l'idée principale du texte ?2.

Expliquez :a.

« Ce n'est pas pour tenir l'homme par la crainte [...] que l'État est institué ».b.

« son droit naturel d'exister et d'agir ».c.

« la fin de l'État ».3.

Peut-on concilier le pouvoir de l'État et la liberté individuelle ? Mots clés• Bien distinguer l'État avec majuscule, de l'état avec minuscule.

L'Étatc'est :— la société civile, c'est-à-dire l'ensemble des hommes qui vivent dansune même société sous les mêmes lois ;— la nation, notion politique et historique : ensemble des hommes qui sesentent un passé et un avenir communs, au milieu des autres nations ; — le gouvernement : un ensemble depersonnes auxquelles la société civile a délégué directement ou indirectement le pouvoir de diriger l'État.• état de nature : situation fictive ou hypothétique de l'homme avant toute organisation sociale.• droit naturel : ensemble de règles qui résulte de la nature de l'homme, de son essence, indépendamment de toutdroit positif.• droit positif : ensemble des règles écrites, promulguées et garanties, qu'on appelle le « corps des lois ».

C'estl'ensemble des conventions qui fonde l'État et qui définit le permis, le défendu, l'exigible.• sûreté : sécurité.• liberté : terme polysémique :— Philosophiquement, la liberté est la faculté liée à la raison (cf.

le stoïcisme, Kant), le pouvoir de dire « oui » ou «non » (cf.

Sartre).— Politiquement, la liberté est l'état d'un groupe humain qui se gouverne en toute souveraineté (cf.

Rousseau,Hegel).

C'est aussi le pouvoir d'agir sous la protection des lois, de faire ce que les lois permettent (cf.

Rousseau,Montesquieu).— Moralement, la liberté s'identifie à la volonté d'obéir à la loi qu'on s'est prescrite (cf.

Rousseau, Kant). Idée directrice La dernière phrase du texte énonce la thèse de Spinoza : « La fin de l'État est donc en réalité laliberté ». Structure du texte• «Ce n'est pas pour tenir l'homme [...] et d'agir » : l'État est constitué pour assurer la sécurité des hommes et nonpour les aliéner.• « Non, je le répète [...] liberté » : en plus de la sécurité, l'État a pour but essentiel la liberté de chaque individu. QUESTION 1 Spinoza exprime une idée essentielle : le fondement de l'État comme sa finalité reposent sur les exigences de lacommunauté elle-même, que sont la sécurité et la liberté.. »

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