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Peut-on décider d'être heureux?

Publié le 20/03/2005

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Mais cela est impossible pour la majorité des hommes, surtout quand ils vivent en société. Ainsi pour Freud, toute culture s'élabore sur le refoulement des désirs, la satisfactions des désirs profonds de chacun semble alors impossible. C'est pour cela que Kant considère que le bonheur nécessitant une plénitude absolue, un bien-être maximum, est impossible à avoir. De plus, pour lui, l'homme est incapable de se faire "un concept déterminé de ce qu'il veut ici véritablement" Le bonheur, c'est être soi-même Le bonheur est cependant moins à l'extérieur qu'à l'intérieur de nous-mêmes. Comme le dit Schopenhauer " comme tout ce qui se passe pour l'homme ne se passe et n'existe immédiatement que dans sa conscience."( Aphorismes sur la sagesse dans la vie, chap. 1) " le monde dans lequel chacun vit dépend de la façon de le concevoir." Le bonheur semble avoir plus à voir avec l'intériorité qu'avec l'objet et l'extériorité. En effet, il nous apparaît que certains ont tout pour être heureux et pourtant ne le sont pas.  Si le bonheur est donc subjectif à chacun, nous pouvons néanmoins décider de nous en approcher et pour cela essayer de nous connaître, pour comprendre ce qui est mauvais pour nous et ce qui ne l'est pas.

Le bonheur est un désir universel. Personne en effet, ne peut souhaiter son propre malheur."Tous les hommes aspirent à la vie heureuse et au bonheur, c'est là une chose manifeste." Aristote, La Politique, 384-322 av. J-C. Pourtant il est compliqué de définir explicitement ce qu'est le bonheur. Si l'on remonte à l'étymologie du terme, on se rend compte qu'il est lié au hasard, à la chance. En effet, le bonheur est "bon heur", qui vient du latin augurium qui signifie "augure", "chance". Le bonheur serait alors quelque chose qui arrive, qui advient, sans qu'on s'y attende. Comment alors peut-on décider d'être heureux, si nous n'avons pas la maîtrise de celui-ci, s'il nous échappe ? Peut-on néanmoins faciliter, produire son surgissement ?

« Ce à quoi s'oppose cet extrait: Ce texte d'Épictète a pour objet de définir ce qu'on doit véritablement entendre par le mot « liberté ».

Uneconception contraire à la raison, et qui pour cela ne peut être que « folie », consiste à croire que la liberté seréalise lorsque « tout m'arrive comme il me plaît ».

Cette définition est pourtant largement répandue, et en la faisanttenir par un « fou », Épictète souligne de manière forte combien la conception de la liberté qu'il défend ici s'oppose àelle.

Celle du fou nous rappelle, en effet, cette autre formule qui nous est plus familière : « être libre, c'est faire cequi nous plaît ».Il y a toutefois une signification plus profonde dans la conception qu'Épictète attribue au fou.

La folie réside icid'abord dans le fait de vouloir que les événements m'arrivent comme il me plaît, c'est-à-dire dans la prétention decette volonté à infléchir le cours des choses, à agir sur lui de manière à ce qu'il corresponde à mon plaisir.

C'est làune volonté tout à fait déraisonnable et l'on peut dire alors que « la folie et la liberté ne se trouvent jamaisensemble.

» Aussi pour Platon, le Bien et donc le bonheur se trouve dans la contemplation des Idées Intelligibles, idéesaccessibles au philosophe qui apprend à détourner les yeux du sensible.( cf Phèdre 246 et le mythe de l'attelage ailé) «Au terme du monde intelligible est l'idée du Bien» PLATONPour Platon, comme pour Socrate, l'opinion est vide de sens, elle ne traduitque l'intérêt, le désir, le caprice.

Il faut lui substituer le concept (l'idée).

Laparole est l'outil de la justesse et de la justice dont on mésuse en en faisantl'outil de l'opinion.Grâce à la dialectique — cette entreprise critique radicale — le philosophe —ce spécialiste compétent — fait de la parole le seul usage qui soit conforme :ordonner le réel, harmoniser les rapports entre les hommes en les rendantintelligibles.

Sans justesse dans le raisonnement, il ne saurait y avoir justiceentre les hommes.

Être juste, c'est en quelque sorte connaître avec justesseet agir avec justice.

L'Etat sera alors géométriquement harmonieux quandchacun, selon sa compétence-complexion, occupera la place et la fonctionqui lui reviennent : ouvrier, soldat, administrateur.Cette division tripartite reproduit d'ailleurs celle de l'âme, et de même que lajustice privée harmonise les trois parties de l'âme (concupiscence, coeur,esprit), la justice sociale harmonise les trois classes de l'Etat-cité. "L'homme juste ne permet pas qu'aucune partie de lui-même fasse rien qui luisoit étranger, ni que les trois principes de son âme empiètent sur leursfonctions respectives; il établit au contraire un ordre véritable dans sonintérieur, il se commande lui-même, il se discipline, il devient ami de lui-même,il harmonise les trois parties de son âme absolument comme les trois termesde l'échelle musicale, le plus élevé, le plus bas, le moyen, et tous les tons intermédiaires qui peuvent exister, il lieensemble tous ces éléments et devient un de multiple qu'il était, il est tempérant et plein d'harmonie et dès lorsdans tout ce qu'il entreprend, soit qu'il travaille à s'enrichir, soit qu'il soigne son corps, soit qu'il s'occupe depolitique, soit qu'il traite avec des particuliers, il juge et nomme toujours juste et belle l'action qui maintient etcontribue à réaliser cet état d'âme et il tient pour sagesse la science qui inspire cette action; au contraire, il appelleinjuste l'action qui détruit cet état, et ignorance l'opinion qui inspire cette action." (République, livre IV). S'il nous faut d'abord apprendre à mesurer, à nous éloigner des impressions sensibles pour appréhender l'intelligible,l'idée, l'objectif, l'essence, cela ne saurait suffire, car, nous devons non seulement baliser horizontalement, d'idéeséparée (concept) en idée séparée, tout le champ de l'intelligible, mais encore, verticalement, par cette discussionraisonnée qui n'est autre que le dialogue dialectique, nous élever jusqu'à l'Idée de toutes les idées, c'est-à-dire leprincipe premier, le Bien, auquel toutes les idées participent, avec lequel elles sont en relation nécessaire.

Une foisce mouvement ascendant opéré et le Bien reconnu comme ce soleil qui d'évidence éclaire et «nourrit» tout, nouspourrons «redescendre» et ordonner rationnellement le monde, la cité, l'individu, selon une géométrie harmonieuse.Au terme du monde intelligible est l'idée du Bien, difficile à voir, mais qu'on ne peut voir sans conclure qu'elle estuniversellement la cause de toutes les choses bonnes et belles, elle qui a engendré, dans le monde visible, la lumièreet le souverain de la lumière, étant elle-même souveraine dans le monde intelligible, dispensatrice de vérité etd'intelligence : c'est elle qu'il faut voir si l'on veut agir sagement, soit dans la vie privée, soit dans le vie publique.(La République, livre VII). Le bonheur, indéfinissable et impossible à atteindre Pourtant Aristote concède lui-même que le bonheur suppose une activité qui ne soit pas entravée par des obstaclesextérieurs et pour Platon, la contemplation des formes intelligibles ne peut être constante parce que l'homme entant qu'homme doit redescendre dans le sensible, ne serait-ce que pour satisfaire ses besoins vitaux.

Si le bonheur. »

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