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Peut-on dire à chacun sa morale ?

Publié le 14/11/2011

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morale

La question de la morale pose donc un véritable problème puisque la seule morale est bien la morale universelle qui ne se fonde pas sur le principe du bonheur individuel mais au contraire qui se base sur le bien de tous, qui doit permettre aux hommes de cohabiter entre eux sans que la vie ne devienne un vrai désordre incontrôlable où chacun ferait ce qui lui plaît de faire.  Le problème que pose une conception de la morale relative à chacun est qu'elle ne permet en aucun cas d'ériger des valeurs communes et de rassembler les hommes sous une même loi morale qui garantirait l'harmonie de la vie sociale. Si chacun a son morale, alors toute conduite peut être justifiée et cela ouvre la porte aux pires dérives de la part des hommes et alors cela voudrait dire qu'il y aurait une morale justifiant l'homicide, l'inceste, la torture et bien d'autres actes inconcevables. En ce qui concerne la religion , les religions du Livre prétendent nous donner une morale à travers les 10 commandements. Seulement, il est dur pour chaque individu chrétien de sans cesse appliquer les 10 commandements. C'est en ce sens que sont donc appellés pécheurs des êtres que la propension à mal faire, à mal réagir, à mal penser... domine.

morale

« n'est pas unique mais différent pour chaque individu.

Il s'ensuit que chacun a sa propre morale qu'il juge la meilleurecar c'est ainsi qu'il se sent le plus heureux.

Cette conception de la morale s'inscrit dans une vision qui associe lamorale au bonheur ; on appelle cela vision eudémoniste.La morale, si elle a pour but de nous conduire au bonheur doit alors satisfaire les intérêts de chacun.Et pourtant, ne peut-on pas penser qu'il y a des valeurs morales universelles ? Et, s'il y a plusieurs morales, peut-onencore parler de morale ? Affirmer qu'il y a plusieurs morales, n'est-ce pas confondre morale et moeurs ? La question de la morale pose donc un véritable problème puisque la seule morale est bien la morale universelle quine se fonde pas sur le principe du bonheur individuel mais au contraire qui se base sur le bien de tous, qui doitpermettre aux hommes de cohabiter entre eux sans que la vie ne devienne un vrai désordre incontrôlable où chacunferait ce qui lui plaît de faire.Le problème que pose une conception de la morale relative à chacun est qu'elle ne permet en aucun cas d'ériger desvaleurs communes et de rassembler les hommes sous une même loi morale qui garantirait l'harmonie de la vie sociale.Si chacun a son morale, alors toute conduite peut être justifiée et cela ouvre la porte aux pires dérives de la partdes hommes et alors cela voudrait dire qu'il y aurait une morale justifiant l'homicide, l'inceste, la torture et biend'autres actes inconcevables.

En ce qui concerne la religion , les religions du Livre prétendent nous donner unemorale à travers les 10 commandements.

Seulement, il est dur pour chaque individu chrétien de sans cesseappliquer les 10 commandements.

C'est en ce sens que sont donc appellés pécheurs des êtres que la propension àmal faire, à mal réagir, à mal penser...

domine.

Malgré une éducation qui cherche à nous civiliser, socialiser, àenrayer ces travers qui sont des problèmes à nous-mêmes comme dans notre relationnel, on ne peut jamais tenirlongtemps dans le bien, dans l'harmonie, dans l'amour vrai.C'est un fait universel, que chacun peut honnêtementobserver en lui-même et chez les autres.

C'est pourquoi le Créateur a posé des termes de morale tout aussiuniversels.

Et vouloir ne pas en tenir compte, vouloir se donner des morales particulières, ne fait que confirmer notreproblématique qui est impossibilité à vivre correctement en société.

Il faut donc renoncer à ce principe que l'on anommé précédemment principe d'eudémonisme et fonder une morale universelle, valable pour tous et à laquelle tousles hommes seraient subordonnés.

C'est le projet de Kant qui défend une morale universelle.

Pour lui, nous portonsen nous une exigence d'universalité.

Quand nous trouvons que notre acte est valable moralement, nous ne nousdisons pas : « c'est valable seulement pour nous » mais « si d'autres agissaient comme moi, le monde seraitmeilleur ».

C'est l'application du test d'universalité qui va nous permettre de déterminer si notre acte est moral ounon.

« Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en loi universelle.

» Cette exigenced'universalité inspire du respectet de l'admiration car nous ne sommes jamais sûrs d'être à sa hauteur.

En respectantcette exigence, je vais être tenu non seulement au respect des autres mais au respect de l'humanité en soi-même.Le respect est un sentiment de la raison, il consiste à admirer en soi-même la loi morale ou l'exigence d'universalité,pour essayer de l'appliquer et prendre conscience de ses insuffisances.

Se soumettre à la loi morale, pour Kant, cen'est pas « calculer » en vue de son bonheur personnel, c'est agir conformément à la loi prescrite, sans chercherson propre intérêt mais seulement l'obéissance au devoir moral. En définitive, si la morale semble se décliner sous divers aspects, en fonction des religions, de l'éducation, descultures, des époques, la pluralité des morales est une illusion dont il faut se déprendre.

Dire « à chacun sa morale »permet de justifier toutes les conduites et nous égare dans les dangers du relativisme.

En effet, si dans la moraled'un individu voler et tuer est considéré comme « bien », « moral », alors son acte de vol ou de meurtre serapleinement justifié et si chacun avait sa propre morale qu'il se fonderait lui-même selon ses principes et ses valeurs,alors le monde serait une jungle où les hommes ne pourraient pas cohabiter.

En effet, "a chacun sa morale" conduità terme à l'anarchie.

C'est aussi absurde que ne pas vouloir tenir compte des lois physiques de l'univers ou despanneaux qui règlent la circulation routière.

Si chacun a ses propres intérêts, il n'en résulte pas moins que lescritères du bien et du mal peuvent être universels, car ce n'est qu'ainsi que la vie en collectivité sera possible.

Lamorale énonce les principes qui nous permettent de règler notre conduite en tant qu'individu au sein d'une société,et il faut pour cela que la même loi soit valable et obéie par tous.

Le fait d'obéir à une seule morale qui s'avèreuniverselle pourrait faire penser que l'on oublie la liberté de l'individu et pourtant, l'homme est libre en ce sens qu'ilse donne des obligations , il se donne l'obligation de respecter la loi, de répondre au devoir moral.La véritable moralen'est donc pas une morale personnelle, fabriquée par l'individu qui s'y conforme et soumise au changement mais aucontraire une morale universelle à laquelle chacun se réfère et obéit sans autre soucis que celui de respecter la loicar ce n'est qu'à ce prix qu'une morale peut exister efficacement et rendre la vie en collectivité possible.. »

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