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Peut-on échapper aux exigences de la conscience ?

Publié le 09/01/2004

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• D'abord, cernez ce qu'est la prise de conscience. Psychologique, elle est à l'origine de la conscience morale. Elle exige l'objectivité, le travail de rationalité de la pensée, et des règles morales qui émanent du cœur intime de soi. • Puis, montrez la difficulté d'être à la fois juge et parti, acteur et spectateur de soi-même. L'illusion de l'objectivité, l'oubli des exigences de la conscience dans certaines conditions (par ex. la passion), et l'alibi de l'inconscient font qu'on peut échapper aux exigences de la conscience. • Terminez sur la conscience morale. Peut-on vraiment échapper à ce qui fait l'homme : respect, dignité ?

La conscience de soi fournit au sujet les moyens d'un examen critique sur lui-même ; sinon c'est de l'inconscience. L'exigence de la conscience peut nous échapper non seulement dans l'inconscience mais aussi dans la trangression volontaire des règles morales. Si l'on peut échapper, le doit-on ?

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« II PARTIE : LIBERTÉ ET RESPONSABILITÉ LA MAUVAISE FOI : Pour Sartre, l'inconscience et l'inconscient sont desnégations de la liberté.

En effet, l'homme est responsable de toute sonexistence.

Sa conscience ne conserve pas par devers elle une exigence quine pourrait (ou qui n'aurait pu) se traduire en un acte.

Le regret, ou pire leremords, manifeste le désir d'échapper aux exigences de la conscience enacte, en invoquant des exigences théoriques et idéales. Selon Sartre la conscience est toujours totalement transparente à elle-même, tant du point de vue du savoir que de l'affectivité.

La conscience esten outre capable de négation, cette négation étant son acte essentiel, celuiqui fonde sa liberté.

La conscience peut diriger sa négation vers le dehors,mais aussi vers elle-même : c'est l'attitude de la mauvaise foi, qui est un «mensonge à soi ».

Dans la mauvaise foi la conscience se masque à elle-mêmela vérité, « elle s'affecte elle-même de mauvaise foi ».

Ainsi « la mauvaise foiimplique par essence l'unité d'une conscience » et la conscience estnécessairement consciente de ce qu'elle se dissimule : pour censurer, lacensure de la conscience doit connaître ce qu'elle censure.

L'erreur de Freuda été de briser cette unité et cette transparence fondamentale de laconscience.

En posant l'existence d'un inconscient qui rompt l'unité dupsychisme, la psychanalyse « hypostasie et chosifie » la mauvaise foi, c'est-à-dire fait une chose de ce qui est un acte. LA FAUTE MORALE : Plus important du point de vue de la moralité, l'exigence d'universalité de l'impératif catégoriqueest le moyen pour Kant de refuser à la conscience particulière toute exception à la règle morale.

Céder à lasensibilité présente bien des avantages mais ne peut satisfaire une exigence de la conscience morale.

Ainsi,l'obéissance au devoir est le contraire de l'échappatoire, même s'il faut humilier la naturalité par la moralité commedans le respect. «Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autretoujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen.» Kant, Fondements de lamétaphysique des moeurs (1785). • L'impératif catégorique de Kant est distinct du commandement christiquequant à son fondement.

En effet le commandement d'amour du Christ vient del'extérieur et est fondé sur un commandement antérieur qui prescritl'obéissance inconditionnelle au Christ.

L'impératif kantien vient, lui, de laraison.

C'est en nous-mêmes que nous le trouvons, comme une structure denotre propre esprit, qui fonde notre moralité.• Que ce soit un «impératif» ne signifie pas que nous soyons contraints ànous y plier, mais il est en nous comme une règle selon laquelle nous pouvonsmesurer si nos actions sont morales ou non (d'où la «mauvaise conscience»).• Il se distingue aussi par sa portée.

En effet, traiter les autres «comme unefin» ne signifie pas nécessairement les «aimer».

C'est à la fois moins exigeant,car il s'agit «seulement» de les respecter, en reconnaissant en eux la dignitéhumaine.

Mais c'est aussi plus exigeant, car il faut maintenir le respect mêmequand on n'aime pas! C'est là que le «devoir» est ressenti comme tel. LA RESPONSABILITÉ DU MAL : Faire le mal pour le mal peut être aussi unchoix conscient.

Il s'agit ici d'échapper à la conscience morale du groupesocial en obtenant satisfaction contre le respect de la liberté d'autrui.

Lepervers se reconnaît ici par la violence et l'aliénation de la conscience.Échapper à la conscience d'autrui consiste alors à refuser toute exigencemorale. CONCLUSION Si l'on peut toujours échapper aux exigences de la conscience, encore faut-il peser les conséquences des différentsdegrés de liberté : l'individu peut-il oublier toute conscience pour se libérer ! A moins que cette libération ne soitune des destruction Sadienne de la loi.. »

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