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Peut-on être Homme sans être citoyen ?

Publié le 17/03/2004

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[...] Mais qu'est-ce que nous appelons erreur dans l'art politique ? N'est-ce pas la malhonnêteté, la méchanceté et l'injustice ? [...] Or, quand on a été contraint de faire contre les lois écrites et l'usage traditionnel des choses plus justes, meilleures et plus belles qu'auparavant, voyons, si l'on blâme cet usage de la force, ne sera-t-on pas toujours, à moins qu'on ne veuille se rendre absolument ridicule, autorisé à tout dire plutôt que de prétendre que les victimes de ces violences ont subi des traitements honteux, injustes, mauvais ? [...] Mais faut-il dire que la violence est juste, si son auteur est riche, et injuste s'il est pauvre ? Ne faut-il pas plutôt, lorsqu'un homme, qu'il ait ou n'ait pas persuadé les citoyens, qu'il soit riche ou qu'il soit pauvre, qu'il agisse suivant ou contre les lois écrites, fait des choses utiles, voir en cela le critère le plus sûr d'une juste administration de l'État, critère d'après lequel l'homme sage et bon administrera les affaires de ses sujets ? De même que le pilote, toujours attentif au bien du vaisseau et des matelots, sans écrire un code, mais en prenant son art pour loi, sauve ses compagnons de voyage, ainsi et de la même façon des hommes capables de gouverner d'après ce principe pourraient réaliser une constitution droite, en donnant à leur art une force supérieure à celle des lois. Enfin, quoi qu'ils fassent, les chefs sensés ne commettent pas d'erreur, tant qu'ils observent cette grande et unique règle, de dispenser toujours avec intelligence et science aux membres de l'État la justice la plus parfaite, et, tant qu'ils sont capables de les sauver et de les rendre, autant que possible, meilleurs qu'ils n'étaient Spinoza Bien que le souverain ait droit sur toute chose, [.

Être citoyen c’est être libre s’exercer ses droits et ses devoirs, c’est être soumis aux lois de l’État où l’on vit à défaut de lois universellement appliquées. Ainsi, se demander si être un homme c’est possible sans être citoyen c’est se demander si on peut se qualifier de ce nom d’être moral sans avoir à obéir aux lois. Peut on se dire homme sans considérer ses devoirs de citoyen? L’homme comme être moral n’est il pas forcément homme comme être de droits? L’homme peut il se penser hors de la législation collective?

« observent cette grande et unique règle, de dispenser toujours avec intelligence et science aux membres de l'État la justicela plus parfaite, et, tant qu'ils sont capables de les sauver et de les rendre, autant que possible, meilleurs qu'ils n'étaient SpinozaBien que le souverain ait droit sur toute chose, [...] il ne peut cependant jamais empêcher que les hommes ne jugent detoutes choses selon leur propre complexion et ne soient dans cette mesure affectés de tel ou tel sentiment.

Il est vrai qu'ilpeut tenir à bon droit pour ennemis tous ceux qui ne pensent pas absolument comme lui sur toutes choses, mais quant ànous, nous discutons non de son droit, mais de son intérêt.

J'admets qu'il a le droit de régner avec la dernière violence, etd'envoyer les citoyens à la mort pour les motifs les plus faibles ; mais nul ne croira que cela puisse se faire selon lejugement de la saine raison.

[...] Si personne ne peut abandonner la liberté de juger et de penser ce qu'il veut, si chacunest, au contraire, maître de ses pensées par le haut droit de la nature, il s'ensuit que dans aucune république on ne peuttenter (si ce n'est d'une façon totalement vouée à l'échec) d'obtenir que les hommes parlent selon le commandement dusouverain, si divergentes et opposées que soient leurs opinions [...].

Certes on ne peut nier que la majesté peut êtreoffensée autant par des paroles que par des actes O.

que, s'il est impossible de retirer complètement cette liberté auxsujets, il est nuisible de la leur accorder totalement.

C'est pourquoi il faut rechercher jusqu'où cette liberté peut et doitêtre accordée, tout en maintenant la paix de la république et le droit du souverain.

[...] Des fondements de la république[...], il suit, avec la dernière évidence, que sa fin ultime consiste non pas à dominer les hommes, à les contenir par lacrainte et à les soumettre au droit d'autrui, mais, au contraire, à libérer chacun de la crainte pour qu'il vive en sécuritéautant que faire se peut, c'est-à-dire qu'il préserve le mieux possible son droit naturel à exister et à agir sans danger pourlui-même ni pour autrui.

Non, dis-je, la fin de la république ne consiste pas à transformer les hommes d'êtres rationnels enbêtes ou en automates.

Elle consiste, au contraire, à ce que leur esprit et leur corps accomplissent en sécurité leursfonctions, et qu'eux-mêmes utilisent la libre raison, sans rivaliser de haine, de colère, et de ruse, et sans s'affronter dansun esprit d'injustice.

Donc, la fin de la république, c'est en fait la liberté. HOBBESHors de l'état civil, chacun jouit sans doute d'une liberté entière, mais stérile ; car, s'il a la liberté de faire tout ce qu'il luiplaît, il est en revanche, puisque les autres ont la même liberté, exposé à subir tout ce qu'il leur plaît.

Mais, une fois lasociété civile constituée, chaque citoyen ne conserve qu'autant de liberté qu'il lui en faut pour vivre bien et vivre en paix,de même les autres perdent de leur liberté juste ce qu'il faut pour qu'ils ne soient plus à redouter.

Hors de la société civile,chacun a un droit sur toutes choses, si bien qu'il ne peut néanmoins jouir d'aucune.

Dans une société civile par contre,chacun jouit en toute sécurité d'un droit limité.

Hors de la société civile, tout homme peut être dépouillé et tué parn'importe quel autre.

Dans une société civile, il ne peut plus l'être que par un seul.

Hors de la société civile, nous n'avonspour nous protéger que nos propres forces ; dans une société civile, nous avons celles de tous.

Hors de la société civile,personne n'est assuré de jouir des fruits de son industrie ; dans une société civile, tous le sont.

On ne trouve enfin horsde la société civile que l'empire des passions, la guerre, la crainte, la pauvreté, la laideur, la solitude, la barbarie,l'ignorance et la férocité ; dans une société civile, on voit, sous l'empire de la raison, régner la paix, la sécurité,l'abondance, la beauté, la sociabilité, la politesse, le savoir et la bienveillance. ================================================================================================= Bonjour, Je souhaiterais échanger un corrigé. Vous trouverez ci-dessous tous les éléments: nom: Saunière prénom: Delphine e-mail: [email protected] corrigé souhaité en échange: Peut-on aimer son prochain comme soi même? corrigé proposé: Peut-on être homme sans être citoyen ? Dans le langage courant, les expressions évoquant d'un seul jet l'homme et le citoyen sont assez fréquentes pour que l'onen vienne à admettre spontanément que l'un ne va pas sans l'autre, du mois de nos jours; plus encore dans la mesure oùla philosophie est la version de la pensée telle qu'elle est déterminée en occident (par rapport à son histoire), on peut êtretenté d'affirmer qu'être homme au sens plein, implique la citoyenneté: raison suffisante pour s'interroger sur cettecitoyenneté comme une condition nécessaire d'appartenance à l'humanité.

1) Accès à la citoyenneté dans l'histoire = processus d'humanisation.

En apparence le concept homme est plus général que celui de citoyen.

Ce dernier ne semble désigner de l'homme quel'aspect par lequel il prend par à la vie politique de la société dont il fait partie et obtient de cette participation un certainsnombre de droits.

Néanmoins si l'ont tient compte de l'ambiance dans laquelle les concepts sont liés historiquement, lacitoyenneté donnera à l'existence humaine son sens et sa plénitude.Tout d'abord au sens antique grec, le citoyen c'est l'habitant de la cité et qui est impliqué dans sa vie politique : il a doncdes droits et des devoirs que n'ont pas les métèques ou les étrangers.

Mais complémentairement le citoyen grec seconçoit comme le représentant par excellence de l'humanité : les autres (à plus forte raison s'il s'agit de barbares etd'esclaves) stagnent dans la sous-humanité.

Dans cette optique, l'existence civique confirme l'humanité avec toutefois une. »

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