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Peut-on être libre devant la vérité ?

Publié le 10/03/2004

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1.      Les principes logiques. a)     Le principe d'identité. C'est d'abord le principe d'identité qui est à tel point fondamental et nécessaire (sans lui aucune pensée ne serait possible) que son énoncé déconcerte toujours un peu (tant il paraît aller de soi) : « Ce qui est, est ; A est A «. Par exemple, lorsque le géomètre a défini le triangle et qu'il entreprend de déduire toutes les propriétés des triangles, il va de soi qu'il prend toujours le concept de triangle au sens où il l'a défini. Le sens de ce concept reste identique dans tous les moments du raisonnement. Sans cela notre pensée serait tout à fait incohérente. On le formule ainsi : « Une chose est ce qu'elle est « ou encore « A est A «. Ce principe fondamental exprime simplement le besoin qu'a la pensée d'être en accord avec elle-même. Il nous oblige à ne pas changer la définition des concepts en cours de raisonnement.
  • I) Compatibilité entre vérité et liberté: je suis libre face à la vérité.
a) L'incohérence est aliénante. b) Vérité et liberté constituent une seule et même réalité. c) La vérité ne contraint jamais.
  • II) La vérité n'est pas compatible avec la liberté.
a) La vérité est une réalité sans lendemain. b) A l'école de la vérité, seule compte la discipline. c) L'homme n'est pas fait pour la vérité.
.../...



« Descartes concède toutefois qu'on peut penser l'indifférence (dont il ne nie pas l'existence mais son lienavec la liberté) également comme une « faculté positive » c'est-à-dire comme la condition purementformelle de la liberté.

Il faut penser une capacité toujours présente de refuser même ce qu'on juge bonou vrai, d'affirmer envers et contre tout une « liberté » qui existe de simplement s'affirmer.

Cetteindifférence conçue cette fois positivement ne peut certes entraîner qu'un comportement irrationnel ouimmoral puisqu'elle consiste à ne pas faire ce pour quoi nous avons des raisons évidentes d'agir, cequ'est pour Descartes la vraie liberté — « Moralement parlant » c'est-à-dire raisonnablement il estinadmissible que nous fassions le contraire de ce qui est raisonnablement bon.

C'est « absolument parlant», c'est-à-dire sans égard à autre chose que le pur concept du libre-arbitre, que nous devons penser lapossibilité d'un choix libre et irrationnel.Descartes ne concède donc pas grand chose puisqu'il n'accorde que la possibilité théorique d'uneindifférence positive.

Il est certes possible que nous agissions contre toute raison afin de donner corps àcette indifférence, ou pour prouver notre liberté, mais agir afin d'établir une affirmation de soi ne pourraitguère conduire qu'à une vie vide et dénuée de sens.

L'indifférence même conçue comme une volontépositive (et non comme simple absence de fondement à une décision) est donc bien encore le plus basdegré de la liberté. L'homme n'est pas prédestiné L'homme est donc totalement libre de préférer le mal au bien, la fausseté à la vérité.

Si ce choix engage savie morale et, par la suite, le destin de son âme, il n'en demeure pas moins le seul à déterminer son existence,et, par conséquent, ses rapports à la vérité.

Sartre nous dira que c'est l'homme qui invente librement cespropres valeurs. Dans Le Diable et le bon Dieu, Goetz, reître pillard et cruel, décidesoudain, par un acte de pure liberté- de devenir un saint, un soldat deDieu.

Cet épisode illustre clairement la théorie sartrienne des valeurs : oIl n'y avait que moi : j'ai décidé seul du mal- seul j'ai inventé le bien ».Les valeurs, bien et mal, beau et laid, vrai et faux- seraient doncl'oeuvre de notre moi, une création de notre liberté.

Qu'en devons-nouspenser ?Il paraît incontestable que la philosophie des valeurs -- que l'on peutfaire remonter à Kant est liée à une philosophie du sujet- de la liberté.Pour Kant c'est la conscience humaine qui décide du bien et du mal.

Lanature n'est plus une providence où nous pourrions déchiffrer le sens denotre destin.

Elle n'est qu'un système d'apparences bien réglées.

dontla science nous fait connaître l'organisation.

Mais si la science nous ditce qui est, ou plus exactement ce qui apparaît, elle ne peut nous direce qui doit être.

Quant à la métaphysique qui prétend découvrir l'êtreau delà de l'apparence.

le noumène au delà du phénomène, elle est,d'après Kant, tout à fait illusoire.

En dehors de l'expérience, la raisontourne à vide et ne peut rien connaître.

La morale ne repose donc plusque sur la conscience humaine.

Chez Kant cependant, on ne sauraitparler d'une création capricieuse des valeurs par chaque individu car lesujet responsable des valeurs s'appelle encore raison et a vocation pourl'universel.Le vrai précurseur du subjectivisme sartrien, c'est Nietzsche.

Avec Nietzsche apparaît clairement ce qui serale thème majeur de l'athéisme sartrien : la libre création des valeurs est présentée comme l'exactecontrepartie de la « mort de Dieu ».

Le « surhomme » nietzschéen, créateur absolu de toute valeur depuis que« Dieu est mort n.

savoure lui-même "la satisfaction que Dieu tire de sa propre personne".

Sans cesse il aspireà se dépasser, à s'élever au-dessus des valeurs qu'il a naguère créées, « jusqu'à ce que ses étoiles mêmesoient au-dessous de lui ». On est libre de mentirC'est une évidence: il est dans la nature humaine de ne pas vouloir reconnaître certaines vérités.

De mêmeque la vie serait difficilement supportable si l'on combattait systématiquement toute illusion.

Enfin, lemensonge est le lot commun de tout homme.

Nous pouvons déterminer, en conscience, s'il vaut mieux dire lavérité, ou bien la cacher, la transformer. [La vérité est comparable aux lois de la physique.Comme elles, elle s'impose à l'homme et il ne peut quel'accepter.

Elle ne laisse place à aucun choix.

Tel un aimant,. »

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