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Peut-on être libre sans être responsable ?

Publié le 27/07/2005

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Alors, comme le dit Sartre, s'il revient à l'homme de choisir entièrement, d'être ce qu'il fait, nous sommes toujours responsables. Notre raison même qui s'exprime à travers la liberté implique un devoir envers les autres pour pouvoir vivre dans une société où chacun puisse s'épanouir sans être gêné par autrui. Pour obtenir la suite et la fin de ce devoir un second et dernier code PassUp vous est demandé.

CITATIONS: « L'homme est libre; sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains. « Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique, 1266-1274.Si l'homme n'est pas doué du libre arbitre, il ne peut être tenu responsable de ses actes. Quel sens y aurait-il à punir ou à récompenser quelqu'un qui ne pouvait agir autrement qu'il ne l'a fait? « Qui lance une pierre ne peut plus la rattraper. Toutefois, il était en son pouvoir de la jeter ou de la laisser tomber, car cela dépendait de lui. Il en va de même pour les hommes qui pouvaient, dès le début, éviter de devenir injustes et débauchés; aussi le sont-ils volontairement; mais une fois qu'ils le sont devenus, ils ne peuvent plus ne pas l'être.

Être responsable, c'est savoir ce que l'on fait ou ce que l'on dit, et pouvoir répondre de ses actes. La responsabilité suppose donc la conscience. On ne dit pas d'un enfant qu'il est responsable, cela est lié avec la connaissance des causes et des effets de nos actions. La liberté, elle, est plus difficile à définir, même si tout le monde possède un désir, ou une expérience de ce qu'il nomme liberté. C'est en effet un concept qui a énormément varié dans le temps. Et si dans l'antiquité, la liberté se définissait plutôt par l'indépendance et l'absence de contraintes, elle s'est par la suite incarnée dans le libre arbitre( faculté de choisir) mais aussi l'autodétermination et l'autonomie. Dans son sens premier, donc la liberté est possibilité d'action sans contrainte extérieure, présente à chaque instant comme possibilité de dire "oui" ou "non".  Dans ce cas, il ne semble pas d'impossibilité logique à être libre sans avoir à répondre de ses actes? Mais si être libre, c'est avoir connaissance des causes qui nous déterminent et des effets de nos actions, il semble que la liberté soit en lien avec la responsabilité ? De plus n'est-ce pas parce que l'homme est libre de choisir ses actes qu'il est entièrement responsable de ceux-ci ?

« « L'indifférence me semble signifier proprement l'état dans lequel setrouve la volonté lorsqu'elle n'est pas poussée d'un côté plutôt que del'autre par la perception du vrai ou du bien ; et c'est en ce sens que jel'ai prise lorsque j'ai écrit que le plus bas degré de la liberté est celui ounous nous déterminons aux choses pour lesquelles nous sommesindifférents./ Mais peut-être d'autres entendent-ils par indifférence lafaculté positive de se déterminer pour l'un ou l'autre de deuxcontraires, c'est-à-dire de poursuivre ou de fuir, d'affirmer ou de nier.Cette faculté positive, je n'ai pas nié qu'elle fût dans la volonté.

Bienplus, j'estime qu'elle s'y trouve, non seulement dans ces actes où ellen'est poussée par aucune raison évidente d'un côté plutôt que del'autre, mais aussi dans tous les autres /; à tel point que, lorsqu'uneraison très évidente nous porte d'un côté, bien que, moralementparlant, nous ne puissions guère choisir le parti contraire, absolumentparlant, néanmoins, nous le pouvons.

Car il nous est toujours possiblede nous retenir de poursuivre un bien clairement connu ou d'admettreune vérité évidente, pourvu que nous pensions que c'est un biend'affirmer par là notre libre arbitre.

» DESCARTES, Lettre à Mesland du 9février 1645. INTRODUCTION Le thème de ce texte est la liberté d'indifférence.

Cette expression fait difficulté dans la mesure où l'indifférenceserait cet état où nous ne sommes déterminés par rien.

Cette absence de détermination serait la libertéd'indifférence.

Or loin d'être la condition suprême de notre autonomie elle est bien plutôt la source de notreindétermination.

Descartes ne contredit pas cette acception de la liberté d'indifférence, qui la rapproche del'absence de détermination, mais il introduit un deuxième sens censé réhabiliter la liberté d'indifférence ; celle-ci setrouve alors élevée au rang de « faculté positive ».

L'indifférence dans ce deuxième sens n'exprime pas l'absenced'influence extérieure, de raisons, mais la possibilité pour l'homme de se déterminer par lui-même.

Le problèmeconsiste alors à expliquer comment la liberté d'indifférence peut être à la fois comprise comme absence dedétermination et comme faculté d'autodétermination. PLAN DETAILLE Première partie : Le plus bas degré de la liberté. 1.1 Indifférence d'équilibre. Le premier sens de l'indifférence la comprend comme absence de détermination.

Il n'y a aucune raison qui motivel'homme agir, il se trouve alors dans un état d'équilibre ; autrement dit il n'est pas influencé de l'extérieur à choisirun parti plutôt qu'un autre.

En ce sens l'indifférence est liée à la liberté en tant qu'elles expriment toutes les deuxl'absence de contrainte.

« La perception du vrai ou du bien » fait référence au rôle de l'entendement pour lavolonté.

L'entendement est censé éclairer la volonté, la guider dans ses choix en lui montrant la voie à suivre.

Dansle cas de l'indifférence il y a défaillance de l'entendement, ou ignorance du but à choisir.

L'hésitation de la volontés'explique alors par la limitation de l'entendement humain. 1.2 La proportionnalité au sein de la liberté. Descartes a identifié la liberté d'indifférence au plus bas degré de liberté dans les Méditations métaphysiques, etplus précisément dans la quatrième méditation.

Il tendait à démontrer alors, son ouvrage précède cette lettre àMesland de quatre années, que nous étions d'autant plus libres que nous étions plus déterminés.

La liberté étaitproportionnelle à notre détermination.

L'indifférence comprise comme absence de détermination, se trouve au bas del'échelle.

En ce sens loin d'être le caractère essentiel de la liberté, l'indifférence en est bien plutôt l'état le plusfaible.

La liberté entendue comme puissance de se déterminer à agir de telle ou telle façon est irréductible àl'indifférence. Transition : Le premier sens de l'indifférence, que nous pouvons appeler indifférence négative, peut être identifiée à l'état d'hésitation ou d'équilibre d'un individu quand à celui-ci manquent des raisons d'agir.

Cependant cetteacception est-elle le seul sens de l'indifférence ? Deuxième partie : L'indifférence, une faculté positive ? 2.1 Un nouveau sens de l'indifférence. La deuxième acception de l'indifférence « la faculté positive de se déterminer pour l'un ou l'autre des deuxcontraires, c'est-à-dire de poursuivre ou de fuir, d'affirmer ou de nier » se trouve déjà dans la quatrième Méditationà l'endroit de la définition de la liberté ce qui atteste le rapprochement entre la liberté et l'indifférence.

Cettedeuxième acception comporte deux caractéristiques la faculté de juger « affirmer ou nier » et la faculté de désirer «. »

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