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Peut-on etre libre sans le secours de la raison ?

Publié le 16/12/2005

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Et pourtant si elle va de pair avec une absence de règles comment l'homme peut-il encore agir, accomplir des actions porteuses de sens ? Deuxième partie : La liberté illimitée remise en cause par la servitude de l'homme vis-à-vis de ses passions. 2.1 Se libérer de la servitude de nos penchants naturels par la raison. « La vertu est la force des maximes de l'homme dans l'accomplissement de son devoir.- Toute force n'est reconnue que par les obstacles qu'elle peut vaincre ; dans le cas de la vertu ces obstacles sont les penchant naturels qui peuvent entrer en conflit avec la résolution éthique et, puisque c'est l'homme lui-même qui oppose ces obstacles à ses maximes, la vertu n'est pas seulement une contrainte personnelle ( car on pourrait alors chercher à vaincre un penchant naturel par un autre), mais encore une contrainte suivant un principe de la liberté intérieure, par conséquent suivant la simple représentation de son devoir d'après la loi formelle de celui-ci. » KANT, Doctrine de la vertu, introduction IX. L'homme bien loin de devenir plus libre via l'assouvissement de ses passions devient plus servile. Moins il résiste à ses penchants naturels plus il en devient dépendant. La vertu prônée par la raison tend à combattre ces passions qui sont d'autant plus difficiles à vaincre que c'est l'homme lui-même qui en est la source.
  • POUR DÉMARRER

Il existe deux orientations philosophiques majeures concernant la liberté : celle qui envisage la liberté comme un pouvoir de la raison (Kant, etc.) et celle qui la considère comme un libre-arbitre, une faculté de dire oui ou non. Ici, le sujet vous questionne en vous engageant dans la première problématique. Liberté et raison sont liées.

  • CONSEILS PRATIQUES

Attachez-vous à l'intitulé précis : est-il possible d'accéder à la liberté sans l'aide et le soutien de la raison, cette faculté de bien juger (Descartes), cette fonction de pensée juste et synthétique. Notez que la raison est conçue comme soutien, structure, ce qui qui est tout à fait conforme à l'idée de raison. Dégagez bien les motifs pour lesquels la liberté a besoin de la raison : répression des désirs sans frein, organisation de la société par des lois rationnelles, etc. ; ceci vous permet de donner au terme liberté son sens d'autonomie.

  • BIBLIOGRAPHIE

PLATON, La République, Livre IV, Garnier-Flammarion. DESCARTES, Discours de la méthode, Première partie, Garnier-Flammarion. KANT, Fondements de la métaphysique des moeurs, 2e partie, Delagrave.

 

« de fuir tout ce que nous voulons.

La liberté n'est pas un état d'indifférence dans lequel je suis plongé lorsque toutesles contraintes sont absentes — car en ce cas je ne choisis pas ou bien je choisis au hasard —, mais bien dansl'acte volontaire par lequel je donne mon assentiment ou je le refuse.

Nous serons donc d'autant plus libres que nousagirons en raison, c'est-à-dire en connaissance de cause.

Plus la connaissance des conséquences et des effets denos actes nous est claire, plus notre volonté trouve de facilité à s'exercer dans ses jugements.

Si la volonté est unepuissance infinie, la raison en est le seul guide pour la bien conduire. C - ÊTRE LIBRE ET ÊTRE RAISONNABLE : DEUX ASPECTS D'UNE MÊME RÉALITÉ. Il faut essayer de penser dialectiquement les rapports de la raison et de la liberté.Il faut donc bien voir qu'il n'y a pas de liberté absolue, que la liberté ne procède pas de la possibilité de se dégagerde la nécessité mais consiste dans l'intelligence de celle-ci.La liberté c'est l'intelligence de la rationalité.La raison paraît ainsi comme le support et la condition de la liberté. III - QUELQUES RÉFÉRENCES UTILES J.J.

ROUSSEAU, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes .

(1ère partie) Du Contrat social . KANT, Critique de la Raison Pratique . HEGEL, La raison dans l'histoire . SPINOZA, Traité Politique . IV - LES FAUSSES PISTES. Ne pas voir dans toutes ses dimensions le concept de liberté.

Opposer mécaniquement la raison et la liberté.Ne pas voir que le sujet porte sur le rôle auxiliaire de la raison contenue dans l'idée de secours. SECONDE CORRECTION INTRODUCTION De prime abord la liberté est définie comme étant une absence de contraintes.

Dans ce cas la raison, comprise comme génératrice de règles, s'oppose à cette liberté, lui fait obstacle.

L'homme serait plus libre dans lamesure où sa raison le contraindrait le moins possible.

Or poussée à l'extrême cette forme de liberté est appeléeliberté négative ou illimitée.

Ce caractère illimité va de pair alors avec une absence de détermination.

Cependant sila raison exerce bien sur l'homme une force contraignante qu'il peut ressentir comme étant un obstacle à sa liberté,elle est aussi ce qui permet de donner une signification et une orientation à nos actions.

D'autre part la liberté nepeut se réduire à cette liberté négative.

En effet la liberté n'exclut pas nécessairement toute contrainte, aucontraire elle peut prendre sens par ces contraintes, ces limites.

Deux acceptions de la liberté doivent donc êtredistinguées : la liberté négative et la liberté positive.

Selon l'acception envisagée notre réponse au problème de larelation entre la raison et la liberté différera. Première partie : La raison combat la liberté négative. 1.1 L'assouvissement des passions coïncide avec l'expansion de la liberté. « Calliclès : Comment en effet un homme pourrait-il être heureux, s'il est esclave de quelqu'un.

Mais voici ce qui est beau et juste suivant la nature, je te le dis en toute franchise, c'est que , pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible, au lieu de les réprimer, et, quand elles ont atteinttoute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplirtous ses désirs à mesure qu'ils éclosent .

[…] La vérité, que tu prétends chercher, Socrate, la voici : le luxe, l'incontinence et la liberté, quand ils sont soutenus par la force constituent la vertu et le bonheur. » PLATON, Gorgias , 492b-c. La position de Calliclès est celle qui consiste à percevoir toute force contraignant la liberté comme devant être proscrite.

En ce sens la raison en l'homme chargée de réprimer ses élans irrationnels combat l'assouvissementdes passions comme pouvant être préjudiciable pour l'homme. La théorie la plus classique qui définit la liberté comme absence de contraintes et libre jeu des passions est celle de Calliclès, sophiste du ive siècle av.

J.C., adversaire acharné de Socrate.

Définissant l'impossibilité dubonheur dans l'état de servitude et d'esclavage à l'égard d'un autre ou des autres, il préconise la culture despassions et des désirs que l'on doit multiplier et accroître en nombre et en intensité pour les satisfaire lorsqu'ilsatteignent leur plus haut degré.

Si la répression et la maîtrise de ses instincts, volontés, désirs, pulsions de vieengendrent tristesse et douleur, l'épanouissement et le plein éclat des forces de vie, ainsi que de notre puissance,nous réalisent dans le plaisir et la volupté.

Cette culture de la force vitale est un art véritable, réservé à peu de. »

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