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Peut-on parler d'un pouvoir de la technique ?

Publié le 08/03/2004

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technique

La technique possède un réel pouvoir dans nos sociétés modernes. Ce pouvoir est d'autant plus grand que les sociétés industrialisées reposent en grande partie sur l'utilisation de la technologie. Que l'on songe ici aux conséquences, par exemple, d'une panne informatique modiale.

MAIS...

La technique n'a de pouvoir que sur les choses et nuellement sur les hommes. C'est seulement son mauvais usage qui en fait un instrument de contrôle et de domination. Que l'on songe ici aux fichiers informatiques (Edvige).

  • I) La technique est toute-puissante.

a) Notre civilisation est technicienne. b) Savoir c'est pouvoir (Bacon). c) Supériorité de la technique sur toutes les autres formes de connaissance.

  • II) La technique n'a pas de pouvoir en elle-même.

a) Technique et neutralité. b) Technique et usage. c) Technique et idéologie.

.../...

technique

« La technique peut donc se retourner contre la nature après en être issue et constituer un danger pourelle, et ce en un sens qui n'est pas exclusivementmatériel, mais qui est aussi spirituel.

Dans son analysede la technique, Heidegger , très au-delà de la bonne conscience écologique, met en lumière une certainerelation d' « arraisonnement » : à force de vouloir se rendre « maître et possesseur de la nature », comme le disait Descartes , l'homme met, selon la riche métaphore heideggerienne, la nature « à la raison » : Heidegger parle aussi d' « arraisonnement » , comme si la technique abordait la nature en pirate ; Qu'est-ce àdire ? Dans sa conférence titrée « La question de la technique », Heidegger part de la question suivante : « quelle est donc l'essence de la technique modernepour que celle-(ci puisse s'aviser d'utiliser les sciencesexactes de la nature ? » Pour répondre à cette question, il faut inverser le rapport traditionnel entrescience et technique.

En apparence, la technique suitles sciences exactes de la nature ; en réalité, larelation est presque inverse : c'est l'applicationtechnique qui renforce un certain aspect de ces sciences naturelles : « La physique moderne n'est pas une physique expérimentale parce qu'elle applique à la nature des appareils pour l'interroger, mais inversement : c'est parce quela physique –et déjà comme pure théorie- met la nature en demeure de se montrer comme uncomplexe calculable et prévisible de forces que l'expérimentation est commise à l'interroger », ajoute Heidegger .

Et peut-être en effet peut-on aller jusqu'à dire que lorsque la science travaille, elle a déjà en vue les applications techniques, qui peut-être alors l'orientent dansses travaux : c'est bien ce que veut dire Heidegger quand il dit que c'est pour appliquer son « questionnement », sa mise à la question, que la physique est expérimentale. La technique humaine, explique-t-il plus largement, accomplit un destin remontant à la philosophie grecque et au nom duquel elle organise la nature en objet : ce faisant, l'hommeviole et épuise un certain « fonds », non pas celui des réserves quantitatives de minéraux, mais celui d'une réserve de dévoilement et d'étonnement.

est-il d'ailleurs si faux que notrerapport à la nature soit devenu à ce point médiatisé par la technique que nous ayons du mal àvoir ce qu'est la nature ? Bref, c'est cet enjeu de la technique qui, aux yeux de Heidegger , illustre le mieux l'oubli de l'Etre dont il veut se faire le penseur.

Mais, dire que la techniquecontribue à l'oubli de l'Etre, ce n'est certes pas le rejeter en tant que telle : ce serait ungrand contresens que de voir pour autant chez Heidegger une diabolisation ou un refus de la technique. « Nous pouvons utiliser les objets techniques et nous en servir normalement, mais en mêmetemps, nous en libérer, de sorte qu'à tout moment nous conservions nos distances à leur égard.Nous pouvons faire usage des objets techniques comme il faut qu'on en use.

Mais nouspouvons, du même coup, les laisser à eux-mêmes comme ne nous atteignant pas dans ce quenous avons de plus intime et de plus propre.

Nous pouvons dire « oui » à l'emploi indispensabledes objets techniques et nous pouvons en même temps lui dire « non », en ce sens que nousles empêchions de nous accaparer et ainsi de fausser, brouiller et finalement vider notre être.Mais si nous disons ainsi à la fois « oui » et « non » aux objets techniques, notre rapport aumonde technique ne devient-il pas ambigu et incertain ? Tout au contraire.

Notre rapport aumonde technique, devient d'une façon merveilleuse, simple et paisible.

» Heidegger. Pour Heidegger , le phénomène fondamental des Temps modernes est la technique dont la science n'est qu'une des multiples facettes.

La technique n' ajs simplement chez lui un sens étroitementtechnologique, mais a une signification métaphysique et caractérise le type de rapport que l'hommemoderne entretient avec le monde qui l'entoure.

la position fondamentale des Temps modernes, « n'est pas technique parce qu'on y trouve des machines à vapeur, bientôt suivie du moteur à explosion.

Aucontraire des choses de ce genre s'y trouvent parce que cette époque est l'époque technique ». On se représente traditionnellement la technique comme la mise en œuvre de procédés pour obtenir unrésultat déterminé.

La technique est une activité humaine consistant dans la fabrication et dansl'utilisation d'instruments ou de machines répondant aux besoins de l'homme.

Selon cette façon banale devoir, les installations techniques modernes ne seraient pas essentiellement différentes des installationstechniques artisanales ni même des outils employés dans les anciens métiers.

Elles permettraient. »

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