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Peut-on parler d'un progrès moral et dire que l'homme est meilleur qu'autrefois ?

Publié le 27/02/2008

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« penseurs et de scientifiques dont la mort prématurée a privé la connaissance de l'humanité de considérables progrèspotentiels dans tous les domaines de la vie.

On pourra entre autres évoquer le cas du mathématicien du début du19ème siècle Abel, qui bien que décédé à 27 ans des suites de la tuberculose à marqué de son empreinte lesmathématiques, et dont les résultats en analyse mathématique sont aujourd'hui enseigné dans tous les cursusscientifiques.Le progrès technique permet une augmentation du niveau de vie économique et social, une diminution de lapénibilité du travail et une augmentation de l'espérance de vie ainsi qu'une amélioration de la santé, cesconséquences du progrès technique rejoignent donc le but du progrès de la médecine.

Ce progrès est généralementassocié à une prospérité économique et à une augmentation de l'emploi, par le biais d'une innovation permanente.Buffon vient soutenir cette thèse en considérant que l'homme n'a pas d'autre but que son bonheur et les progrèstechniques nous assurent d'aboutir au bonheur.On pourra prendre l'exemple de la révolution industrielle en Europe occidentale qui a changé de manière conséquenteet irréversible le niveau de vie des habitants de cette région du monde et leur a fournit les moyens nécessaires pourfaire progresser leurs esprits en les amenant vers un progrès moral et finalement aboutir au bonheur.N'oublions pas non plus que le progrès technique n'est pas toujours la base d'un progrès moral.

L'histoire montrequ'on peut évidemment constater un progrès moral qui n'est lié en aucune sorte à la technologie.

En se référant auxœuvres de nombreux philosophes traitant de différents sujets sociaux ou philosophiques on entre dans un domainede la connaissance qui ne s'appuie ni sur la technologie ni même sur la matière, mais qui concerne bien uniquementl'esprit et qui est marqué par de nombreuses avancées et progrès en tout genre, que l'on considère comme moraux.On pourra prendre l'exemple de la découverte et de l'exploration de l'inconscient par Freud qui est un progrèsconsidérable dans la connaissance de lui-même qu'a l'homme, de même que tous les auteurs qui ont développé lesmodèles politiques comme celui de la démocratie et de la liberté comme modèle de vie idéal d'une société, que celle-ci soit très développée ou non, dans telle ou telle région du monde.

Tous ces auteurs s'inscrivent dans cette logiquede progrès purement moral.Le progrès humain moral se fait parfois aussi à une échelle mondiale.

Suite à une expérience internationale leshommes peuvent être amenés à évoluer tous ensemble quelles que soient leurs origines géographiques, sociales,culturelles...

On peut citer l'exemple de la création de l'ONU qui était la conséquence de la deuxième guerre mondialequi a affecté beaucoup de nations pendant plusieurs années.

Suite à cette expérience les nations se sont trouvéobligées de créer une organisation capable de gérer les problèmes internationaux afin d'éviter à un niveau global lareproduction de conflits mondiaux et de leurs conséquences, et à un niveau plus particulier de protéger les droitsfondamentaux des hommes.

Il y a donc eu une volonté de s'unir et de créer des forces internationales de diplomatieet de maintien de la paix, ce qu'on ne peut que considérer comme un progrès moral. Ainsi nous avons mis en évidence la possibilité de concevoir un progrès moral, que ce soit directement par la mise enévidence d'une moralité plus avancée, plus évoluée et universelle à une époque qu'à une autre, ou en considérantl'utilisation à des fins morales de progrès techniques et technologiques, qui nous permet alors de qualifier cesprogrès matériels de progrès moraux.

Nous allons maintenant voir que l'association des notions de progrès et demorale ne va pas du tout de soi et a effectivement été contredite à de maintes reprises au cours de l'Histoire. Nous avons vu que le progrès technique contribue au progrès moral, mais ceci reste une éventualité et non uneassociation ou encore une conséquence naturelle et spontanée.

Nous allons dons voir ce qui peut différencier cesdeux notions et comment l'une à pu ponctuellement évoluer au détriment de la seconde en nous posant plusieursquestions.La thèse de la corruptibilité, développée par Rousseau, est une parfaite explication de ce conflit entre progrèsmoraux et techniques.

En effet, à partir de la notion de perfectibilité de l'homme, Rousseau nous montre qu'il n'y apas de passages nécessaires de la perfectibilité au perfectionnement, car dès lors que l'on reconnaît la perfectibilitéde l'homme on reconnaît aussi sa corruptibilité.

Ainsi la perfectibilité de l'homme a aussi engendré son malheur car ils'agissait de retrouver une plénitude perdue, il revenait à l'homme de faire en sorte que perfectibilité se transformeen perfectionnement, pour aboutir au bonheur de l'humanité.

Pour lui cette performance de transformations'effectuera à travers une nouvelle organisation politique, Le Contrat Social.

Il est ainsi le précurseur de la questionde la moralité nécessaire au progrès.

Or, tout se passe comme si l'homme, en progressant techniquement, oublie lebut final de son progrès, qui se résume à son bonheur.Une des premières questions que l'on est amené à se poser pour soulever cette contradiction de la moralité est :peut-on avoir progrès technique sans progrès moral ? Le domaine le plus parlant pour répondre par l'affirmatif estprobablement le domaine militaire.

Ces progrès sont des progrès technique mais ont-ils un quelconque rapport avecle progrès moral ? Par la création des armes, puis dans les temps qui suivirent leur multiplication dans desproportions souvent exagérées et inutiles, l'homme avait pour but de contrôler d'autres hommes qui appartenaient àdes pays ou à des civilisations différentes ainsi que de contrôler la nature qu'il considérait toujours comme uneentité supérieure qui le menaçait.

On voit bien dans ce cas que ces progrès s'inscrivent uniquement dans laperspective d'une volonté de puissance et de domination par l'homme de ses semblables ou de son environnement.Aussi égoïste que démesurée et incontrôlée, cette volonté de puissance va à l'encontre de tous les principes de lamoralité et diminue ainsi de beaucoup l'apport potentiel d'un tel progrès de part la nature de son utilisationultérieure.

On pourrait citer l'exemple de l'URSS pendant la guerre froide qui a procédé à une telle course àl'armement que son économie à la fin de ce conflit bipolaire s'en est trouvée dans un état catastrophique, ou encorecelui de la mise au point de la bombe atomique qui a très rapidement servie à tuer des milliers de gens pendant laseconde guerre mondiale .

Quand on pense à la vision optimiste de l'abbé de Saint Pierre pour qui le progrès est lamarche de la société moderne et son aboutissement la paix perpétuelle, on se rend compte à quel point ces progrèslà sont dénués de moralité.Pour ce qui est de l'idée de contrôle de l'homme sur la nature, elle a souvent aboutit à des interprétations erronées. »

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