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Peut-on ne pas faire de politique ?

Publié le 27/02/2008

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Je suis obligé de prendre en compte l'intérêt de l'autre si je veux satisfaire durablement mon intérêt. Par exemple, si je veux ce que mon voisin possède, et que, ne me souciant guère de ce qu'il peut lui-même vouloir, je lui prenne par force ce que je désire, je m'expose ainsi à ce que d'autres agissent de même avec moi et m'infligent la même douleur que j'ai précédemment infligé à autrui. Ainsi, mon intérêt est indissociable de celui des autres à partir du moment où je vis en société. L'intérêt public est en relation avec les intérêts privés. Le goût pour la vie privée qui sert souvent à caractériser l'homme moderne est impensable en dehors d'une certaine politique qui rend ce goût possible. Il n'est donc pas possible d'agir en dehors d'un contexte politique.  On ne peut pas ne pas faire de la politique.          

  • b)         Dans la fable des abeilles, Mandeville décrit des abeilles qui, croyant agir pour leur intérêt privé, agissent pour le bien de la ruche. De la même manière, la conception de l'économie libérale voit dans la libre concurrence entre entrepreneurs et dans la régulation du marché par la loi de l'offre et la demande le bien de tous se réaliser par des motivations égoïstes. Cela sous-entend cependant que l'on envisage l'intérêt public comme somme des intérêts individuels, ce qui correspond à la vision utilitariste incarnée par un philosophe tel que John Stuart Mill.            
  • c)         Néanmoins, faire de la politique ce n'est pas faire un acte qui, soit a des conséquences sur l'intérêt  public, soit n'est possible que par une certaine politique par exemple par le droit de propriété.

Analyse du sujet:    Une première difficulté que pose ce sujet consiste dans la définition de la politique et plus précisément dans la distinction entre ce qui est politique et ce qui ne l'est pas. Mais, de façon à rendre le sujet abordable on peut se contenter de distinguer deux sens de l'action politique:         - Faire de la politique, en un sens étroit, c'est agir dans le milieu politique proprement dit, c'est dire, agir sur ou à travers les différentes institutions politiques qui ont un pouvoir de décision reconnu. Faire de la politique c'est alors consacrer sa vie à la politique à condition d'entendre par politique ce qui est pris en charge par quelques spécialistes des questions politiques. Mais, à ce caractère spécialisé du politique se distingue de la visée générale du politique, son objet, qui consiste précisément dans les affaires publiques et donc ce qui concerne tout le monde.         - En un sens large, faire de la politique, c'est agir avec une conscience politique sur la politique par des actions qui ne sont pas forcément comprises dans le processus normal prévu par les institutions. Voter n'est pas le seul acte politique possible de celui qui n'occupe pas une responsabilité politique. La politique désigne alors ce qui a rapport avec les affaires publiques.   Dans le premier sens du terme, le sens étroit, il paraît courant et trivial de ne pas faire de politique au point que la question ne paraît pas pertinente si l'on reste dans ce cadre d'analyse. Il faudrait, au contraire, se demander comment peut-on faire de la politique? Problématisation:     Or, précisément, la question -comment peut-on faire de la politique? - s'avère une question qui pose problème étant donné la fin même du politique c'est-à-dire ce qui doit être l'affaire de tous. Comment s'assurer que les spécialistes de la politique visent l'intérêt commun et non pas des intérêts particuliers? Ne pas faire, dans le sens large, de la politique, c'est alors ne pas s'intéresser à ce qui par définition nous intéresse, puisque la politique est l'affaire de tous. Cependant, l'apolitisme, qui est le désintérêt de la politique peut soit être une position politique contre une politique qui est considérée comme ne correspondant pas à l'idée que l'on se fait de ce que doit être la politique, soit le sentiment que la politique ne change rien et que, par conséquent, ce que l'on croit être la politique n'a pas d'emprise sur les décisions d'ordre public au profit de l'ordre privé. Mais, cela signifie aussi que, dans nos affaires privées, quand nous travaillons, consommons,... nous faisons peut-être malgré nous de la politique. Il faut alors distinguer l'action politique consciente de l'action politique inconsciente.

« a) Le politique étant ce qui relève du public, le non-politique est ce qui doit relever du privé.

Ne pas faire de politique, c'estpenser d'abord à son propre intérêt.

Cependant, l'intérêt privé ne peutêtre séparé de l'intérêt de tous que du fait d'une conception étriquée del'idée d'intérêt.

Je suis obligé de prendre en compte l'intérêt de l'autre sije veux satisfaire durablement mon intérêt.

Par exemple, si je veux ceque mon voisin possède, et que, ne me souciant guère de ce qu'il peutlui-même vouloir, je lui prenne par force ce que je désire, je m'exposeainsi à ce que d'autres agissent de même avec moi et m'infligent la mêmedouleur que j'ai précédemment infligé à autrui.

Ainsi, mon intérêt estindissociable de celui des autres à partir du moment où je vis en société.L'intérêt public est en relation avec les intérêts privés.

Le goût pour la vieprivée qui sert souvent à caractériser l'homme moderne est impensableen dehors d'une certaine politique qui rend ce goût possible.

Il n'est doncpas possible d'agir en dehors d'un contexte politique.

b) Dans la fable des abeilles, Mandeville décrit des abeillesqui, croyant agir pour leur intérêt privé, agissent pour le bien de la ruche.De la même manière, la conception de l'économie libérale voit dans lalibre concurrence entre entrepreneurs et dans la régulation du marchépar la loi de l'offre et la demande le bien de tous se réaliser par desmotivations égoïstes.

Cela sous-entend cependant que l'on envisagel'intérêt public comme somme des intérêts individuels, ce qui correspondà la vision utilitariste incarnée par un philosophe tel que John Stuart Mill.

c) Néanmoins, faire de la politique ce n'est pas faire un actequi, soit a des conséquences sur l'intérêt public, soit n'est possible quepar une certaine politique par exemple par le droit de propriété.

Faire dela politique, c'est agir pour une vision, une conception de la politique,c'est engager sa propre personne en vue d'établir une organisationvolontaire et qui ne soit pas le seul fruit d'une régulation inconsciente.

2.Faire de la politique, c'est s'engager consciemment.

a) En un premier sens, faire de la politique c'est commenous l'avons vu dans notre analyse du sujet s'engager dans la viepolitique.

Mais, faire une carrière politique est-ce équivalent audévouement pour l'intérêt commun? N'y a-t-il pas par ailleurs, quand onparle de carrière politique, une véritable contradiction dans les termespuisque la carrière vise son propre intérêt, une bonne situation...

alorsque faire de la politique c'est vouloir un ordre politique que l'on penseêtre plus juste, cela suppose d'avoir des convictions.

Aussi le sociologueWeber sépare-t-il ceux qui vivent pour la politique et ceux qui vivent dela politique.

La deuxième catégorie ne se distingue pas forcément deceux qui vivent d'autres choses, d'autres emplois.

L'important est enquelque sorte la motivation. b) Aristote fait de la politique ce qui vise non pas tel ou telintérêt dans la cité mais l'intérêt de tous.

Faire de la politique, ce n'estplus défendre ses propres intérêts contre l'intérêt d'autres classessociales, par exemple l'intérêt des ouvriers contre celui des chefsd'entreprises mais l'intérêt du citoyen en général.

Le problème est alorsdans le rapport entre le citoyen et par exemple l'ouvrier.

L'ouvrier aaussi par la représentation syndicale une action politique par laquelle ildéfend ses intérêts particuliers, il défend ses intérêts mais aussi ce qu'il. »

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