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Peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?

Publié le 09/02/2005

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D'autres conduisent à des conséquences que nous n'avons pas prévues, par ignorance, par aveuglement ou par incompétence : la connaissance complète de toute leur ampleur nous dépasse. Un plan progressif qui aborde successivement ces différents aspects de la question paraît ici souhaitable. BIBLIOGRAPHIE FREUD, Cinq leçons sur la psychanalyse, Payot. HEGEL, La raison dans l'histoire, 10/18-UCE. QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ?Il s'agit de s'interroger sur les rapports de connaissance qu'un sujet peut entretenir avec ses propres agissements. Dans quelle mesure l'homme est-il capable d'agir en connaissance de cause, avec lucidité, et quelles sont les conditions de l'accès à cette lucidité ? N'est-il pas nécessaire de lutter contre un certain nombre de puissances trompeuses qui risquent d'aveugler l'homme et de l'empêcher d'accéder à une maîtrise de lui-même qui lui assure sa liberté ?  [II y a des circonstances dans la vie où l'on peut agir sans avoir clairement conscience de ce qu'on fait. On peut agir, par ignorance ou sous l'effet des passions, sans être pleinement maître de ses actions et sans les comprendre.

« psychisme, mais dans le ça, réservoir des pulsions.

Nous désirons sans savoir pourquoi et surtout sans levouloir, nous n'en sommes donc pas responsables.On peut radicaliser cette obscurité à soi-même en invoquant, dans une tout autre perspective, les traditionsplatonicienne et chrétienne.

Le désir est une sorte de trouble, voire une maladie que le corps inflige à l'âme,et dont elle ne peut se défaire que par la philosophie (Platon) ou par le recours à la grâce divine (saintAugustin).Nous ne sommes donc pas responsables de nos désirs, mais il peut alors sembler paradoxal que les dernièresperspectives évoquées, contrairement à la psychanalyse, n'échappent pas à un moralisme éthique quicondamne plus ou moins clairement le sujet pour ses désirs. On peut agir par inconscience ou par ignoranceOn peut aussi agir par inconscience ou par ignorance.

Ainsi, pour Freud, les motifs de nos actions sontinconscients.

Nous ne pouvons donc pas savoir pourquoi nous réagissons de telle manière dans tellecirconstance.

D'un point de vue moral, nous faisons parfois le mal sans le savoir: nous ignorons par exempleque telles paroles prononcées à la légère peuvent blesser un ami.

[Les hommes sont libres, raisonnables et entièrement responsables de leurs actes.

Dire qu'on ne sait pas ce qu'on fait relève de la mauvaise foi.

Si l'on excepte certaines réactions instinctives, les hommes peuvent toujours être conscients de ce qu'ils font.] Sagesse et maîtrise de soi« Que l'homme ne se laisse pas corrompre par les choses extérieures ni dominer par elles (...); qu'il soitl'artisan de sa vie; que sa confiance n'aille pas sans quelque science, sa science sans fermeté: que sesdécisions une fois prises soient sans appel.» Pour le stoïcien Sénèque, le sage maîtrise le moindre de sesactes et il ne fait rien qui ne soit pensé et voulu.Le stoïcien Épictète distingue les choses qui sont en notre pouvoir (nos jugements, nos tendances, nos désirs) et les choses qui ne sont pas en notre pouvoir (le corps, larichesse, la réputation).

L'unique souhait du désir, nous rappelleÉpictète, est d'atteindre l'objet désiré.

Or, si nous investissons de notredésir des objets qui ne dépendent pas de nous, il est fort probable quenous ne parviendrons pas à les obtenir, et que nous en seronsmalheureux.

Pour vivre heureux, il suffit donc de s'appliquer à ne vouloirque ce qui doit arriver.

Le sagesse a donc toujours la possibilité demaîtriser ses désirs et passions. La source de tout bien et de tout mal que nous pouvons éprouverréside strictement dans notre propre volonté.

Nul autre que soi n'estmaître de ce qui nous importe réellement, et nous n'avons pas à noussoucier des choses sur lesquelles nous n'avons aucune prise et oùd'autres sont les maîtres.

Les obstacles ou les contraintes que nousrencontrons sont hors de nous, tandis qu'en nous résident certaineschoses, qui nous sont absolument propres, libres de toute contrainte etde tout obstacle, et sur lesquelles nul ne peut agir.

Il s'agit dès lors deveiller sur ce bien propre, et de ne pas désirer celui des autres ; d'êtrefidèle et constant à soi-même, ce que nul ne peut nous empêcher defaire.

Si chacun est ainsi l'artisan de son propre bonheur, chacun estaussi l'artisan de son propre malheur en s'échappant de soi-même et enabandonnant son bien propre, pour tenter de posséder le bien d'autrui. Le malheur réside donc dans l'hétéronomie : lorsque nous recevons de l'extérieur une loi à laquelle nousobéissons et nous soumettons.

Nul ne nous oblige à croire ce quel'on peut dire de nous, en bien ou en mal : car dans un cas nous devenons dépendants de la versatilité dujugement d'autrui, dans l'autre nous finissons par donner plus de raison à autrui qu'à nous-mêmes.

Enfin, àl'égard des opinions communes comme des théories des philosophes, ou même de nos propres opinions, il fautsavoir garder une distance identique à celle qui est requise dans l'habileté du jeu, c'est-à-dire qu'il faut savoircesser de jouer en temps voulu.

Dans toutes les affaires importantes de la vie, nul ne nous oblige en effet quenotre propre volonté. L'homme agit par jugement« L'homme agit par jugement, car c'est par le pouvoir de connaître qu'il estime devoir fuir ou poursuivre une. »

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