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Que peut-on penser du mot sacrifice ?

Publié le 22/06/2005

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Introduction — De nos jours, nous sommes plutôt portés vers les morales positives, qui, au lieu de prêcher, comme les morales négatives, la fuite du mal et la lutte contre les tendances mauvaises, poussent l'homme à la réalisation de soi, prenant comme mot d'ordre : deviens ce que tu es. Mais les circonstances — circonstances personnelles, comme un accident de santé ou de fortune; circonstances collectives, comme la guerre, la défaite — viennent souvent couper les ailes à ce bel enthousiasme et nous demandent de renoncer à nos rêves et de sacrifier nos ambitions; plus encore, de sacrifier la vie même. Qu'est-ce donc que le sacrifice ? Quelle est sa valeur morale ? Ces deux questions se posent un jour ou l'autre à tout penseur. Actuellement elles s'imposent. I. La nature du sacrifice. — A. Etymologiquement et au sens premier, sacrifier (sacrum facere, faire une chose sacrée) consiste à offrir un don à Dieu avec des prières ou des cérémonies. B. Au sens dérivé et usuel, le sacrifice est un renoncement ou une destruction, qui peut avoir pour but, non seulement : a) d'honorer Dieu et de se le rendre favorable, mais encore; b) de rester fidèle à un idéal qui participe de la transcendance de la divinité : le devoir, l'honneur...; c) de sauvegarder les légitimes intérêts d'êtres au service desquels on est voué : le père se sacrifie pour ses enfants, le soldat pour sa patrie; d) ou même de sauvegarder un intérêt personnel et matériel supérieur à ce qui est sacrifié : un navire sur le point de sombrer sacrifie son chargement pour sauver les passagers; un commerçant sacrifie certains articles pour conserver sa clientèle.


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