Devoir de Philosophie

Peut-on prouve l'existence du monde extérieur ?

Publié le 27/02/2004

Extrait du document

EXISTENCE (lat. existere, sortir de, s'élever de)

Gén. Le fait d'être. En ce sens existence s'oppose à néant (il y a quelque chose plutôt que rien) et à essence. Exist. L'opposition de l'existence et de l'essence est, pour l'existentialisme, fondamentale. En effet, ek-sistere, c'est être en dehors de soi-même, en quête de soi. C'est précisément, selon Sartre, ne pas avoir de nature a priori , ne pas savoir à l'avance ce qu'on est, chercher ce que l'on veut être. Alors que les choses sont conçues avant d'exister, ont une essence avant d'avoir une existence, l'homme est libre de se choisir (en lui « l'existence précède l'essence »). L'angoisse fondamentale de l'existence n'est donc pas celle du néant qui s'exprime dans Hamlet (« être ou ne pas être »). Elle est plutôt pour chacun celle du sens qu'il lui revient de donner à sa vie, d'une essence à construire sans aide et sans appui.

MONDE (lat. mundus, monde)

Gén. Désigne d'abord un système bien ordonné. Puis simplement la Terre. Enfin, l'Univers tout entier. Méta. Ensemble de tout ce qui existe dans l'espace et dans le temps. Pour Kant, le monde est une des trois Idées de la raison pure (comme l'âme et Dieu ). En effet, l'Idée de monde dépasse le champ de toute Expérience possible si bien qu'on peut aussi bien affirmer que le monde est fini ou infini. antinomie. Exist. Horizon de sens pour la conscience. Le monde est d'abord pour l'homme l'horizon de son action, avant d'être objet de connaissance : il est dans le monde et non face au monde.

PEUT-ON : Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale.

« I On ne peut pas prouver l'existence du monde extérieur r- ·~ M~· Lorsque je perçois quelque chose -par la vue, le toucher, etc.-, j'ai tendance à affirmer l'existence d'une chose comme support aux diverses impressions que j'en ai.

Mais rien ne dit que cette chose existe.

Un objet n'est pas autre chose qu'une idée complexe C omment avons-nous connaissance du monde extérieur? se demande Berkeley.

A la suite de Locke, il pose que les impres­ sions que nous rece­ vons «de l'extérieur» constituent des idées.

Lorsque nous percevons 1 •Il me semble non moins évident que les sensations variées ou idées imprimées dans les sens ( ••• ) ne peu· vent exister autrement que dans une intelligence qui les perçoit.• George Berkeley, Traité sur les principes de la connaissance humaine 1 .__ ___ _ un objet rouge, nous acquérons l'idée du rou­ ge.

Notre esprit constate alors que certaines idées sont toujours liées, com­ me celles de feu et de chaleur, par exemple.

Être, c'est être perçu L e lien qui existe entre les idées de rouge, de rotondité et de goût sucré me permet de construire l'idée d'un objet que j'ap­ pelle «pomme».

Qu 'es t­ ce qui me permet d'af­ firmer l'existence de cet objet? Absolument rien.

Être, c'est être perçu , dit encore Berkeley: rien ne me permet d'accé­ der à l'être de cette pomme en dehors d'une expérience per­ ceptive.

Les idées com­ plexes subsistent dans une collecti­ vité d'esprits S i je ne peux connaître que l'idée, et non l'o bjet lui-même, qu'est­ ce qui assure la perma­ nence d'une pomme? En vertu du principe esse est percipi (être, c'est être perçu), la pomme cesse­ t-elle d'exis ter une fois que je ne la regarde plus? Pour Berkeley, la per­ manence de la pom­ me vient du fait qu'elle existe dans l'esprit de tous les hommes .

Je ne peux pas connaître les objets qui constituent le monde exté· rieur.

Tout ce que je connais, c'est l'expérience que j'ai d'eux (les idées).

Mais il se peut très bien que ces idées soient une illusion.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles