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Peut-on prouver la liberté ?

Publié le 26/02/2004

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Cette expression ne signifie rien autre que l'unité de notre perception. En d'autres termes, nous ne pouvons apercevoir les faits de conscience, qui sont plusieurs, successifs, qu'en les reliant les uns aux autres par la causalité. Notre caractère empirique n'est donc qu'une série de phénomènes unis par la causalité empirique, c'est-à-dire déterminés. De ce point de vue phénoménal, la formule déterministe (antithèse de l'antinomie), « il n'y a pas de causalité libre », est donc vraie. b) Le caractère intelligible ou nouménal, c'est l'homme tel qu'il est réellement, comme être en soi, comme noumène. Ce caractère n'est pas dans le temps; il est supérieur au temps; il jouit de la propriété de la causalité absolue, non déterminée, libre, c'est lui qui, par un acte hors du temps, détermine la série des effets phénoménaux, qui eux, se déroulent dans le temps, et forment notre caractère empirique. Cette solution semble avoir été admise par certains savants qui, comme le dit Poincaré, « sont déterministes, quand ils font de la science, mais croient à la liberté, quand il s'agit de la conduite de leur vie ». Choisir ne prouve pas la liberté Il est absurde de dire que je prouve ma liberté en choisissant de devenir footballeur plutôt que coureur cycliste. Si je deviens footballeur, c'est parce que mes aptitudes, mes goûts, mon milieu m'y déterminent. La plupart de nos choix son ainsi des choix sans alternative, que nous faisons en suivant notre intérêt ou notre nature.

« Plus précisément: 1.

D'après Kant, nous ne pouvons nous présenter les phénomènes quesous les formes de l'espace et du temps; et les phénomènes ainsireprésentés sont enchaînés les uns aux autres par un déterminismeinflexible.

Comment alors admettre la liberté ? Le seul moyen, c'est demettre en question la valeur de la science, de montrer qu'elle n'est pasla représentation exacte du réel, et que, par suite, la liberté estpossible en réalité.

Or, telle est précisément la conclusion de la Critiquede la Maison pure.

Celle-ci établit que le monde tel qu'il nous apparaîtet qui est soumis au déterminisme, n'est qu'un monde apparent, toutrelatif à la constitution de notre esprit, et que, par conséquent, nousn'avons pas le droit de conclure de ce qui apparaît à ce qui est.

Il peutdonc y avoir, dans le noumène, une causalité libre.

Or, la raisonpratique transforme pour nous cette possibilité en nécessité.

Elle nenous prouve pas cette liberté fondamentale ; elle nous oblige à ycroire. 2.

Ainsi donc, d'une part, la science implique le déterminisme universel ;d'autre part, le devoir postule la liberté.

Comment lever cetteantinomie? Kant distingue dans l'homme deux espèces de causalités etde caractères : les caractère et causalité empiriques (homme-phénomène) ; les caractère et causalité intelligibles (homme-noumène). a) Le caractère empirique, c'est l'homme en tant qu'il se connaît, qu'il s'apparaît à lui-même : c'est-à-dire unesérie de phénomènes (faits de conscience) reliés entre eux par une loi, loi qui s'exprime par le mot : moi.Cette expression ne signifie rien autre que l'unité de notre perception.

En d'autres termes, nous ne pouvonsapercevoir les faits de conscience, qui sont plusieurs, successifs, qu'en les reliant les uns aux autres par lacausalité.

Notre caractère empirique n'est donc qu'une série de phénomènes unis par la causalité empirique,c'est-à-dire déterminés.

De ce point de vue phénoménal, la formule déterministe (antithèse de l'antinomie), «il n'y a pas de causalité libre », est donc vraie. b) Le caractère intelligible ou nouménal, c'est l'homme tel qu'il est réellement, comme être en soi, commenoumène.

Ce caractère n'est pas dans le temps; il est supérieur au temps; il jouit de la propriété de lacausalité absolue, non déterminée, libre, c'est lui qui, par un acte hors du temps, détermine la série des effetsphénoménaux, qui eux, se déroulent dans le temps, et forment notre caractère empirique.Cette solution semble avoir été admise par certains savants qui, comme le dit Poincaré, « sont déterministes,quand ils font de la science, mais croient à la liberté, quand il s'agit de la conduite de leur vie ». Choisir ne prouve pas la libertéIl est absurde de dire que je prouve ma liberté en choisissant de devenir footballeur plutôt que coureurcycliste.

Si je deviens footballeur, c'est parce que mes aptitudes, mes goûts, mon milieu m'y déterminent.

Laplupart de nos choix son ainsi des choix sans alternative, que nous faisons en suivant notre intérêt ou notrenature.Spinoza défend cette thèse contre Descartes.Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infiniment libre, mais privée de raison, est unevolonté perdue.

Plus nous connaissons, plus notre liberté est grandie et fortifiée.

Si nous développons notreconnaissance au point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînement rationnel des causes et des effets, noussaisirons d'autant mieux la nécessité qui fait que telle chose arrive et telle autre n'arrive pas, que telphénomène se produit, alors que tel autre ne viendra jamais à l'existence.

Pour Spinoza, une chose est librequand elle existe par la seule nécessité de sa propre nature, et une chose est contrainte quand elle estdéterminée par une autre à exister et à agir.

Au sens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a uneconnaissance absolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivant sa propre nécessité.

Pour Spinoza età la différence de Descartes, la liberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle quinous fait agir en fonction de notre propre nature.

L'homme n'est pas un empire de liberté dans un empire denécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissancede la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre.

Bien souventnous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures :la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, denotre culture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommesnécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

"Telle est cetteliberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sontconscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent." La volonté n'est pas libreNous disons prouver notre liberté en agissant selon notre volonté.

Or, cette démonstration ne vaut rien si l'onmet en doute l'autonomie de la volonté.

C'est la position de Nietzsche, notamment.

Selon lui, il n'y a pas de. »

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