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Peut-on reprocher à la philosophie d'être inutile ?

Publié le 09/09/2004

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Or c'est le sens ou l'absence de sens de son existence qui importe le plus à l'homme.
HUSSERL : LES SCIENCES IGNORENT LE SENS DE L'EXISTENCE
Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Telles sont les questions que les hommes se posent. La science peut-elle y répondre ? Elle y prétend dans une certaine mesure. Mais ses réponses ne sont pas celles que nous attendons vraiment, car se prononçant uniquement sur des faits, la science se tait sur ce qui est au coeur de nos interrogations, le sens de notre existence. ordre des idées 1) Idée centrale : Des sciences qui ne s'attachent qu'aux faits (les sciences positives) ne peuvent répondre aux questions essentielles et angoissantes qui se posent à l'homme.
La science obtient des résultats. La philosophie n'est qu'un éternel discours qui n'aboutit à rien, sinon à poser de nouvelles questions. Elle n'a donc aucune utilité. Elle n'est qu'un jeu de l'esprit. Mais, La philosophie produit des idées et du sens. C'est pourquoi il est impossible de lui reprocher d'être inutile. Aux côtés de la science et de l'art, elle contribue aux progrès raisonnés de l'histoire humaine.
  • I) On ne peut reprocher à la philosophie d'être inutile.
a) Socrate lui-même avoue ne rien savoir. b) Les philosophies sont incapables de se mettre d'accord. c) La philosophie ignore la réalité.
  • II) On ne peut pas reprocher à la philosophie d'être inutile.
a) Les juges trépassent la philosophie demeure. b) La philosophie succède à la religion. c) La philosophie dirige le monde.


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« Socrate est en quelque sorte le patron des philosophes, au point que l'on appelle « présocratiques » les penseurs antérieurs, comme si Socrate était l'origine de notre calendrier philosophique, à la façon dont Jésus-Christ l'est de notre ère. Or, Socrate , que l'on considère encore aujourd'hui comme « le plus pur penseur de l'Occident » ( Heidegger ), est un personnage qui n'a rien écrit, dot toute l'activité s'est concentrée sur le dialogue avec sesconcitoyens.

Les renseignements que nous avons concernant sa vie et sapensée proviennent donc essentiellement de ses deux principaux disciples,Xénophon et surtout Platon . La déclaration de Socrate : « Je sais que je ne sais rien » est une pièce centrale de son procès. Ce procès, qui allait voir la condamnation à mort de l'homme « le plus sage et le plus juste », n'est pas seulement resté comme un exemple du courage de l'homme face à la mort, comme un exemple du juste injustementpersécuté.

Il n'a pas seulement alimenté les parallèles avec la fin de Jésus ;il a signé le divorce entre la philosophie et la politique.

Qu'une cité commeAthènes, démocratique et respectueuse des lois, ait pu commettre un pareilcrime, une telle injustice, cela allait détourner Platon de la politique, et plus fondamentalement entraîner la conviction que : - les affaires humaines et notamment la politique sont indignes et de peu de prix. - Puisqu'antagonisme il y a entre le philosophe et la cité, et que la dernière persécute le premier, il n'y aurait de cité bien organisée et dephilosophie possible dans la paix « que quand les philosophes seront rois et les rois philosophes ». On trouve la phrase étudiée dans le contexte suivant : Socrate explique que l'un de ses amis était allé à Delphes demander à l'oracle s'il y avait un homme plus sage que Socrate , et la réponse fut non. Socrate se trouve alors confronté au sens des paroles du dieu, car, s'il ne se croit pas lui-même sage, il ne peut remettre en cause les paroles d' Apollon .

Il décide alors de se livrer à une enquête auprès de tous les hommes sages ou prétendument tels de sa ville : les hommes d'Etat, puis lespoètes, puis les artisans.

Dans tous les cas, la conclusion de Socrate peut se résumer ainsi : « Je suis plus sage que cet homme-là.

Il se peut qu'aucun de nous deux ne sache rien de beau ni de bon ; mais lui croit savoir quelque chose,alors qu'il ne sait rien, tandis que moi, si je ne sais pas, je ne crois pas nonplus savoir.

Il me semble donc que je suis un peu plus sage que lui par le faitmême que, ce que je ne sais pas, je ne pense pas non plus le savoir. » Il faut prendre au sérieux cette définition d'une sagesse « toute humaine », et la relier à son art du dialogue et à sa conception de la philosophie.

Socrate , interrogateur infatigable et grand « bousilleur » d'idées reçues, tente toujours de dénoncer les idées toutes faites, les clichés, brefl'illusion de savoir. Socrate , dialoguant avec ses concitoyens, ne cherche pas à leur délivrer une vérité préfabriquée qu'il ne possède d'ailleurs pas.

Il cherche à mettre en évidence l'insuffisance de réponsestraditionnelles, et à retrouver avec son interlocuteur, par un effort de pensée véritable, lasignification réelle des notions communes.

Ainsi tous les citoyens d'Athènes croient-ils savoirce qu'est le courage, ou la liberté, ou la vertu.

Ainsi, en réponse, Socrate passe-t-il son temps à leur montrer que leurs définitions n'en sont pas, qu'ils se contredisent.

On comprend que sesconcitoyens se soient crus agressés, d'où l'origine véritable du procès. Mais ce travail de « déblaiement » n'est pas entièrement négatif.

Il s'articule autour de la volonté réelle de chercher ce qu'est un acte juste, ce qu'est lajustice.

Il s'articule autour du désir de comprendre les actes des hommes etleurs significations. Or, il est évident que celui qui croit savoir ne cherche pas.

Comme le dit le« Phèdre », les dieux ne sot pas philosophes, car ils savent, et ne le sont pas non plus ceux qui, satisfaits d'eux-mêmes, ignorent leur propreignorance.

C'est pourquoi le préalable à toutes recherches, à toutes. »

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