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Peut-on résister à la vérité?

Publié le 22/02/2005

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Cependant, il faut noter que la vérité ne se trouve pas dans la chose mais bien dans l'idée que nous en avons. c) Néanmoins, comme le remarque Leibniz dans Méditation sur la connaissance, la vérité et les idées, clarté et distinction sont un critère insuffisant de la vérité. En effet, le champ des idées vraies seraient alors trop large. Pour reprendre l'exemple du soleil il est vraie que la perception de la distance que nous en avons apparaît claire et distincte sans nécessairement être vraie. Le problème ici est que le critère normatif n'est pas assez rigoureux. Autrement dit, s'il est axiomatiquement juste il n'en reste pas moins qu'il faut ajouter à cela une règle formelle qui est celle de la logique. Une vérité pour qu'on ne puisse pas lui résister et qu'elle s'impose d'elle-même doit être démonstrative et prendre la forme d'une démonstration mathématique. Et dès lors, à moins d'user de mauvaise foi, il est impossible de résister à la vérité.   Transition : La vérité est donc à elle-même sa propre norme. L'idée vraie est claire, distincte et se fonde l'évidence de ses principes qu'elle doit cependant démontrer de manière systématique pour atteindre un degré de certitude irrésistible.

La mauvaise foi atteste la possibilité de résister à la vérité. Pourtant, il semble impossible de nier la vérité qu'en même temps l'on connaît.

« c) Néanmoins, comme le remarque Leibniz dans Méditation sur la connaissance, la vérité et les idées , clarté et distinction sont un critère insuffisant de la vérité.

En effet, le champ desidées vraies seraient alors trop large.

Pour reprendre l'exemple du soleil il estvraie que la perception de la distance que nous en avons apparaît claire etdistincte sans nécessairement être vraie.

Le problème ici est que le critèrenormatif n'est pas assez rigoureux.

Autrement dit, s'il est axiomatiquementjuste il n'en reste pas moins qu'il faut ajouter à cela une règle formelle qui estcelle de la logique.

Une vérité pour qu'on ne puisse pas lui résister et qu'elles'impose d'elle-même doit être démonstrative et prendre la forme d'unedémonstration mathématique.

Et dès lors, à moins d'user de mauvaise foi, ilest impossible de résister à la vérité.

Transition : La vérité est donc à elle-même sa propre norme.

L'idée vraie est claire,distincte et se fonde l'évidence de ses principes qu'elle doit cependantdémontrer de manière systématique pour atteindre un degré de certitudeirrésistible.

La vérité a donc sa propre puissance et il semble vain de luirésister.

Pourtant force est de constater que cette résistance existe bel estbien comme on peut le voir à travers différents cas comme le dogmatisme, lemensonge ou la mauvaise foi.

Il convient alors d'en saisir leurs mécanismes etleurs relations à la vérité.

II – Dogmatisme, mensonge et mauvaise foi a) En effet, on peut constater dans l'histoire et notamment dans l'histoire des sciences de nombreux cas derésistance à la vérité au nom du dogmatisme ou de la foi religieuse comme ce fut le cas avec Giordano Bruno, brûlévif et convaincu d'hérésie pour avoir professer que la terre tourner autour du soleil et qu'elle n'était pas le centre del'univers.

De ce point de vue, on peut lire avec attention l'ouvrage de Russell , Science et Religion , qui met en exergue cette résistance face à la science, la science étant vue ici comme la recherche de la vérité.

Au-delà mêmede l'obscurantisme religieux, il est remarquable que même au sein d'une même communauté scientifique, alors quecertains faits et hypothèses sont probantes, certains résistent et d'accrochent encore à leurs anciennes doctrinesse considérant comme détenteur de la vérité.

Cela est notamment le cas au cours des révolutions scientifiquesnotamment celle relative à l'avènement de la mécanique quantique comme on peut le voir à travers l'ouvrage deKuhn : Structure des révolutions scientifiques .

La vérité donc malgré sa puissance, souffrant de sa nouveauté mais aussi du fait que bien souvent le vrai se distingue du vraisemblable dans une première approche.b) Mais bien souvent, si l'on résiste à la vérité c'est bien parce que nous ne sommes pas capables de la supporter.C'est notamment le cas du mensonge à soi même afin de se masquer une réalité désagréable que le moi rejette.

Orle mensonge est parfois si fort qu'il devient pour son auteur une nouvelle vérité.

Schopenhauer dans Le monde comme volonté et comme représentation a parfaitement mis à jour le processus psychologique qui conduit à prendre une fiction pour une réalité.

Il y a en effet intégration de cette fiction dans une suite d'évènements passés.Ce processus consiste à remplacer un évènement réel souvent éprouvé comme insupportable par un évènemententièrement feint, susceptible néanmoins de s'accorder avec le cours de ma vie passée : « On comble alorsartificiellement la lacune ainsi produite ».

C'est une manière pour nous de ne pas admettre la vérité réalité ; unevérité qui nous dérange.

Il se produit alors une substitution entre la cause réelle et la cause imaginaire [1]. c) Mais si le mensonge a ce rôle par rapport à la vérité, c'est bien que la vérité et le réel qui l'accompagne merenseigne sur ce que je suis.

Dès lors, bien que le simple mensonge, mon attitude révèle ce que je suis au-delàmême de l'image que je me donne ; elle révèle mon être et se comprend dans un projet d'existence.

Or comme le. »

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