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Peut-on tout justifier ?

Publié le 25/12/2005

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  Aristote dans le chapitre III de l'Ethique à Nicomaque tente de définir les actes volontaires et les actes involontaires. Un acte blâmable accompli sous la contrainte est-il aussi injustifiable qu'un acte libre ? Il semble bien que dans ce cas il y ait partage des responsabilités et que par voie de conséquences les circonstances de l'acte peuvent le justifier dans certains cas.   «Un tyran nous ordonne d'accomplir une action honteuse, alors qu'il tient en son pouvoir nos parents et nos enfants, et qu'en accomplissant cette action nous assurerions leur salut, et en refusant de la faire leur mort »   Transition : Les efforts de justification de nos actes peuvent s'appuyer soit sur notre conviction, le soutien est alors interne, soit sur les circonstances, le soutien alors est externe. Y a-t-il des cas où la justification s'avère impossible ?     Deuxième partie : L'injustifiable existe-t-il ?   2.1 La défaite de la raison.   Jean Nabert dans son Essai sur le mal développe le concept d'injustifiable. Ce qui est injustifiable est ce qui ne peut en aucun cas être légitimité.

Le thème de la justification en éthique suppose de se poser la question de la légitimation de toute action. Justifier signifie rendre raison, reconnaître le caractère juste d’une action. Si l’homme pour agir a besoin de fonder son action sur des raisons, pour autant la justification qu’il donne à ses actes peut être remise en cause. L’exemple de Max Weber concernant les guerres de religion rappelle la difficulté qu’il y a à justifier les moyens par la fin. Est-ce qu’une fin bonne peut tout justifier y compris des moyens inhumains ? La volonté de justifier une action suppose le dévoilement des raisons de l’action, ce qui consiste à n’envisager que l’action en amont. Or la remise en question de la légitimité de l’action prend le plus souvent sa source en aval au vu des conséquences fâcheuses de tel ou tel acte. Comment orchestrer une réflexion sur le thème de l’injustifiable alors même que la justification et sa contestation ne reposent pas sur le même point de vue de l’action ?

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