Peut-on tout traduire ?
Publié le 25/12/2005
Extrait du document
Il faut distinguer deux exigences dans l’activité de traduction. La première exigence peut porter le traducteur à vouloir trouver dans la langue d’accueil (langue B dans ce devoir) un équivalent parfait du signifiant prélevé dans la langue de départ (langue A). La seconde, plus modeste, consiste à considérer la traduction comme une activité de translation, ou la solution proposée dans la langue B est représentée comme contingente, subjective, une possibilité parmi d’autres, de plus historiquement datée. Si nous nous demandons si l’on peut tout traduire, alors il faut bien préciser quelle exigence est la notre : nous tendrons à montrer que l’on peut tout traduire (au premier sens du terme que nous venons de donner) dans le cas du langage courant, non du langage littéraire (qui est écart, variation par rapport à ce dernier) ; et nous tendrons à montrer que l’on peut tout traduire sans restriction, dès lors que l’on fait le deuil d’une conception trop exigeante de la traduction. Traduire, c’est toujours donner une réponse possible, et non résoudre définitivement un problème. Enfin, nous prendrons garde à l’ambigüité du terme « tout « dans ce sujet : il faudra voir ce que l’on entend par là, langage courant ou littéraire, émotions personnelles et vécus intérieurs que l’artiste s’efforce lui aussi de « traduire « à travers le médium qui lui est propre.
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