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Peut-on vivre sans croyance ? Peut-on vivre sans religion ?

Publié le 17/03/2004

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religion
     Transition : L'homme ne peut vivre sans croyance parce que cette dernière lui permet de donner du sens à son existence. Seul l'homme, parce qu'il pense, peut croire en quelque chose ou quelqu'un. On doit enfin chercher à comprendre comment la religion peut relier la science (cf . la première partie de la dissertation) et le sens (ce que rend possible la foi) III-           Science et sens.              1-Qu'est-ce que la science ? Une science sans croyance est-elle concevable ? Si ce n'est pas le cas, on ne peut ni vivre ni connaître sans croyance. Texte de Hume à confronter avec...  L'idée d'un objet est une partie essentielle de la croyance qu'on lui accorde, mais ce n'en est pas le tout. Nous concevons de nombreuses choses auxquelles nous ne croyons pas.

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« faire des conjectures sur une question quelconque que de parvenir à la vérité même sur unequestion, si facile qu'elle soit.

De tout cela on doit conclure, non pas, en vérité, qu'il ne fautapprendre que l'arithmétique et la géométrie, mais seulement que ceux qui cherchent le droit cheminde la vérité ne doivent s'occuper d'aucun objet, dont ils ne puissent avoir une certitude égale àcelle des démonstrations de l'arithmétique et de la géométrie Transition : L'homme peut connaître avec certitude dans certains domaines de connaissance (par exemple en mathématiques selon Descartes), mais il reste que la plupart du temps, il ne se rapporte au réel que sur lemode de l'opinion/croyance.

N'étant pas certain de savoir qui il est, ce qu'est la mort, etc., il peut dès lorscroire qu'une réalité autre que celle dont il fait l'expérience existe. II- Pourquoi l'homme se représente une réalité qui le dépasse/transcende ? 1- Qu'est-ce qu'une « connaissance du coeur » ? Est-elle synonyme de croyance ? Texte de Pascal Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le coeur ; c'est de cettedernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement quin'y a point part essaye de les combattre.

[...] Nous savons que nous ne rêvons point ; quelqueimpuissance où nous soyons de le prouver par raison, cette impuissance ne conclut autre chose quela faiblesse de notre raison, mais non pas l'incertitude de toutes nos connaissances, comme ils leprétendent.

Car la connaissance des premiers principes, comme qu'il y a espace, temps,mouvements, nombres, [est] aussi ferme qu'aucune de celles que nos raisonnements nous donnent.Et c'est sur ces connaissances du coeur et de l'instinct qu'il faut que la raison s'appuie, et qu'elle yfonde tout son discours.

(Le coeur sent qu'il y a trois dimensions dans l'espace et que les nombressont infinis ; et la raison démontre ensuite qu'il n'y a point deux nombres carrés dont l'un soit ledouble de l'autre.

Les principes se sentent, les propositions se concluent ; et le tout avec certitude,quoique par différentes voies.) Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au coeurdes preuves de ses premiers principes, pour vouloir y consentir, qu'il serait ridicule que le coeurdemandât à la raison un sentiment de toutes les propositions qu'elle démontre, pour vouloir lesrecevoir.

Cette impuissance ne doit donc servir qu'à humilier la raison, qui voudrait juger de tout,mais non pas à combattre notre certitude, comme s'il n'y avait que la raison capable de nousinstruire.

Plût à Dieu que nous n'en eussions, au contraire, jamais besoin, et que nous connussionstoutes choses par instinct et par sentiment ! Mais la nature nous a refusé ce bien ; elle ne nous a,au contraire, donné que très peu de connaissances de cette sorte ; toutes les autres ne peuventêtre acquises que par raisonnement.

Et c'est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la religion parsentiment du coeur sont bien heureux, et bien légitimement persuadés.

Mais ceux qui ne l'ont pas,nous ne pouvons la [leur] donner que par raisonnement, en attendant que Dieu la leur donne parsentiment de coeur, sans quoi la foi n'est qu'humaine, et inutile pour le salut. 2- Qu'est-ce que la croyance en Dieu? La foi est-elle une illusion ou un besoin de la raison pratique ? Texte de Spinoza à confronter avec... Tous les préjugés que j'entreprends de signaler ici dépendent d'un seul : les hommes supposent communémentque toutes les choses naturelles agissent comme eux-mêmes, en vue d'une fin, et bien plus, ils considèrentcomme certain que Dieu lui-même dispose tout en vue d'une certaine fin, car ils disent que Dieu a fait touteschoses en vue de l'homme, mais il a fait l'homme pour en recevoir un culte (...).

Il me suffira ici de poser enprincipe ce qui doit être reconnu par tous : tous les hommes naissent ignorants des causes des choses et tousont envie de rechercher ce qui leur est utile, ce dont ils ont conscience.

D'où il suit en premier lieu que leshommes se croient libres parce qu'ils ont conscience de leurs volitions et de leur appétit et qu'ils ne pensentpas, même en rêve, aux causes qui les disposent à désirer et à vouloir parce qu'ils les ignorent (...).

Ilstrouvent en eux-mêmes et hors d'eux-mêmes un grand nombre de moyens qui leur servent à se procurer ce quileur est utile comme, par exemple, les yeux pour voir, les dents pour mâcher, les herbes et les animaux pours'alimenter, le soleil pour s'éclairer, la mer pour nourrir les poissons, etc.

Ils finissent donc par considérer toutesles choses naturelles comme des moyens pour leur utilité propre.

Et comme ils savent que ces moyens, ils lesont trouvés, mais ne les ont pas agencés eux-mêmes, ils y ont vu une raison de croire qu'il y a quelqu'und'autre qui a agencé ces moyens à leur usage.

Ils ont dû conclure qu'il y a un ou plusieurs maîtres de laNature, doués de la liberté humaine, qui ont pris soin de tout pour eux et qui ont tout fait pour leurconvenance (...).

Mais en voulant montrer que «la Nature ne fait rien en vain» (c'est-à-dire qui ne soit àl'usage des hommes) ils semblent avoir uniquement montré que la Nature et les Dieux délirent aussi bien que leshommes.

Voyez, je vous prie, où cela conduit! Parmi tant d'avantages qu'offre la Nature, ils ont dû trouver unnombre non négligeable d'inconvénients, comme les tempêtes, les tremblements de terre, les maladies, etc., etils ont admis que ces événements avaient pour origine l'irritation des Dieux devant les offenses que leur avaient. »

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