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La philosophie a-t-elle un objet propre ?

Publié le 15/04/2004

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philosophie

• Philosophie(s) et science(s).  Pendant longtemps ces rapports n'ont pas fait problème en ce sens qu'il y avait assimilation de la philosophie au travail d'un savoir universel. Cf. Descartes, Principes, Préface :  « Toute la philosophie est comme un arbre dont les racines sont la Métaphysique et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences «.  Le savoir scientifique faisait partie de la philosophie.  • Mais sous la pression des questions issues de la « dissidence « des sciences, la philosophie a été contrainte à remettre son contenu en jeu.  • Son objet serait-il alors les « terrains « que les disciplines scientifiques n'ont pas encore occupés de façon assurée?  (On s'expliquerait ainsi (?) que, ne pouvant plus rivaliser avec les scientifiques dans l'investigation de « la Nature «, bon nombre de philosophes se « mobilisent « pour mettre en cause la « scientificité « des « sciences humaines « afin de se réserver un domaine « L'Homme «).  • Son objet serait-ce la réflexion sur les sciences ?  Encore conviendrait-il sans doute de ne pas confondre à ce sujet épistémologie et philosophie des sciences.  En effet, dans le cadre où l'objet de la philosophie serait — d'une certaine façon — le même que celui des sciences (comment connaître objectivement le monde?) on peut faire valoir que la démarche philosophique peut prendre la forme d'une réflexion sur les méthodes de la pensée ou sur la valeur des résultats obtenus par la mise au travail des méthodes précédentes.  Mais la réflexion sur les méthodes d'une science (l'épistémologie d'une science) ne relèverait-elle pas actuellement de telle ou telle compétence scientifique particulière?  Ne serait-ce pas l'homme de science et non le philosophe qui peut critiquer, corriger, perfectionner les méthodes propres à sa science (en fonction des problèmes spécifiques qui se posent)?  • Les philosophes n'auraient-ils pas un rôle à jouer dans la philosophie des sciences, et plus précisément dans l'histoire des sciences (une histoire entendue comme une histoire des différentes pratiques (et de leurs articulations) qui concourent à la production de connaissances scientifiques)?  Il n'est pas inintéressant à ce sujet de constater que si les philosophes peuvent être « naïfs «, en science, les scientifiques peuvent être « naïfs « en philosophie... et faire de la philosophie sans le savoir et (ou) de façon irréfléchie et ignorante.   La Philosophie comme réflexion (et non nécessairement comme connaissance à proprement parler) sur les « valeurs «, les fins.  • La Philosophie comme autre « mode de penser « que le (ou  les?) mode(s) de penser scientifique(s).  • La Philosophie comme questionnement réfléchi (et infini?) à propos de problèmes qui se posent (ou semblent se poser) de façon « inéluctable «?

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« La philosophie n' a pas d'objet propre Rien ne vient limiter la réflexion philosophique.

Contrairement au savoir scientifique et aux sciences humaines, la philosophie a pour tâche de rendre compte, de façon cohérente , de la totalité du réel.

La philosophte e • · ie P our Éric Weil, la philosophie est infi­ nie, «non au sens que ce mot possède dans l'usage «La philosoph ie embra sse le tout de la pensée et du discours humain; plus exac · teme nt, elle est ce tout, d éveloppé et élev é à la conscience de son conte nu structuré.

• Éric Weil , Philo sophie morale courant, où il signifie la possibilité et la néces­ sité de continuer sans fin», mais au sens «OÙ est infini ce qui ne se trouve limité par rien qui lui soit extérieur et qui le restreigne» (Phi- losophie morale) .

La pen­ sée n'est pas un objet particulier.

Elle est en soi une totalité.

ien n'échappe a la réflexion o iq e e physicien étudie la structure de la ma­ tière, le sociologue , l'homme en tant qu'il est partie intégrante d'un groupe social donné.

A la philosophie ne s'at­ tache aucun domaine spécifique de la con­ naissance.

En tant que quête du sens , la philo­ sophie s'interroge sur l'homme en général, ses rapports à autrui et au monde qui l'entoure.

Le philosophe ente de donner un sens a to te c ose < a philosophie est une réflexion pour qui toute matière étran­ gère est bonne, et nous dirions volontiers pour qui toute bonne matière doit être étrangère», écrit Georges Cang uilhe m dans Le Normal et le pathologique.

La philo­ sophie ne se préoccupe donc que de ce qui, pro­ visoirement, échappe à la raison.

Sa «ma tière» , c'est tout ce qu i pro­ voque son ét onne­ ment.

Philosopher, c'est se demander pourquoi ce qui est est ainsi, et non autrement.

L'interrogation philosophique n'a donc pas d'objet propre.

Elle concerne tout aussi bien la nature que la réalité humaine.. »

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