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LA PHILOSOPHIE PEUT-ELLE S'ACCORDER AVEC LA RELIGION ?

Publié le 19/03/2004

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philosophie
Ce que le philosophe tente de rechercher c'est la cause du pieux, son idée ou essence, le principe d'unification et le modèle de tout ce qui est pieux, bref, l'entreprise du philosophe, c'est de rendre raison de ce qui est. Ce faisant, Socrate déconstruit les mécanismes qui régissent la conduite d'Euthyphron. Celui-ci gouverne son action au titre d'une autorité définie fondée sur le poids et la valeur du passé. Il défend sa position et ses privilèges en conservant l'ordre de la cité dans lequel elle s'inscrit. Un juridisme absolu commande sa pensée et ses décisions. La religion et la philosophie ne sont pas susceptibles de s'accorder. Euthyphron et Socrate ne sont pas du même avis et ne procèdent pas de la même façon. Ils ne s'apportent aucune aide. Le dialogue se termine sur un constat d'échec. La religion et la philosophie appellent deux attitudes intellectuelles opposées.
L'intitulé du sujet est clair, son enjeu est assez vaste. Il appelle une réflexion sur les rapports de la philosophie et de la religion, deux notions du programme. Mais ce travail de réflexion doit prendre en compte la notion d'accord qui, sans être un terme clé du sujet, détermine le sens de la question. L'analyse des notions de « philosophie « et de « religion « devra être faite en vue d'interroger leur accord ou leur désaccord.
  • I) La philosophie ne peut s'accorder avec la religion.
a) Le foi est une affaire purement privée. b) La religion naît de l'impuissance à comprendre le monde. c) Seule la philosophie est rationnelle.
  • II) Il ne faut pas séparer philosophie et religion.
a) La philosophie est la fille aînée de la religion. b) Les plus grands philosophes étaient de fervents croyants. c) Philosophie et Religion ont un même objet: L'ABSOLU.
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« travail de dévoilement du sens caché des textes sacrés, Spinoza substitue l'étude des conditions d'apparitiondu religieux dans ses textes et dans ses gestes.

La nouvelle méthode d'interprétation qu'il élabore « ne diffèreen rien de la méthode d'interprétation de la nature».

Spinoza s'attache à déterminer les conditionsphilosophiques et sociales dans lesquelles les textes de l'Ancien Testament ont été écrits.

Dans cette logique,Spinoza combat les exégètes spéculatifs et les théologiens.

Bien qu'il détermine les limites de la connaissancepar l'infinité des attributs de Dieu inconnaissable, en dehors de la pensée et de l'étendue, nous pouvons avoirl'idée claire et distincte, c'est-à-dire adéquate, de Dieu.

Un savoir philosophique sur Dieu est possible.Cependant, pour Spinoza, il n'y a pas de substance métaphysique du religieux ; la foi chrétienne est de l'ordredu comportement pratique; la théologie se résume à une pratique religieuse, régie par des principes tels quel'obéissance ou l'amour du prochain, susceptibles de conduire au salut {ibid., chap.

XIV).

Spinoza rompt avecla théologie antérieure, qui se définissait elle-même comme savoir.Cette critique de la théologie comme savoir est développée dans l'appendice du Livre I de l'Éthique.

Spinoza montre qu'on ne peut penser la liberté divine en terme de libre arbitreque si on suppose la suprématie d'un Dieu créateur sur sa création, etpartant la contingence du monde et de l'histoire.

Spinoza récusel'implication qui s'en suit : mettre l'inconstance dans la puissance deDieu, puisqu'il aurait pu créer autre chose.

Une telle idée porte atteinteà sa puissance qui serait limitée par des modèles de possibilité.

Demême, la volonté, toujours déterminée par une cause extérieure, nepeut faire partie de l'essence de Dieu.

Si Dieu peut être dit libre, c'estprécisément parce qu'il est déterminé par la seule nécessité de sanature.

La théologie repose sur le présupposé d'un sens de l'histoire.

Lechristianisme est considéré comme le moteur de l'histoire et comme lecentre qui l'explique et vers lequel tout converge.

Le devenir du mondene s'explique pas par une finalité de l'histoire, mais par l'impulsion desforces qui composent entre elles ou se détruisent.Spinoza critique enfin l'amour de Dieu au sens chrétien.

Il ne saurait yavoir d'affect en Dieu, parce qu'il n'y a en lui ni passivité nicontradiction.

Or l'amour est lié à la haine.

L'amour intellectuel de Dieu,pour Spinoza, est consécutif à une connaissance de l'ensemble descauses et de leurs liens et s'éprouve au troisième genre deconnaissance.Spinoza s'interroge aussi sur le fonctionnement du pouvoir ecclésiastique et découvre les liens qu'il entretientavec le pouvoir politique.

Les églises utilisent souvent la crédulité humaine et font de la superstition un moyend'exercer une pression constante sur les hommes.

C'est pourquoi le pouvoir politique les exploite largement.L'écart entre philosophie et religion est ici porté à son maximum.

La philosophie en tant que savoir absolu, quicorrespond à la connaissance de l'idée adéquate de Dieu, est au-delà de la religion.

À la limite, la philosophien'a rien à voir avec la religion, mais elle sait que la religion demeurera aussi longtemps que l'humanité, carl'homme est un être de passions.

Il est affecté, touché par les rencontres avec les autres corps et sapuissance d'agir s'en trouve augmentée ou diminuée.

Telle est sa condition.

Il est donc faux de vouloir ledéterminer par la seule raison.

III.

La philosophie ne s'interroge pas seulement sur la valeur de la religion, mais aussi sur le pouvoiret les limites de la raison Mais la philosophie ne permet pas seulement de comprendre la nécessité de la religion, elle aide aussi la religionà demeurer dans les limites du raisonnable, en dehors des égarements dus à l'imagination qui la conduisent àsombrer dans ce que Kant appelle « la folie religieuse », déploiement de superstitions et d'idolâtries, auxquellestant de groupes religieux se laissent aller.. »

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