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La philosophie peut-elle dépasser son temps ?

Publié le 27/02/2004

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philosophie

Le terme de philosophie est en lui-même ambigu car il recouvre de multiples facettes. Au regard de son étymologie, « l’amour de la sagesse « évoque une attitude, un état d’esprit, que l’on a érigé en discipline. Pourtant l’objet d’étude de la philosophie est presque illimité en comparaison avec les autres disciplines, telles que les sciences ou les arts. Elle ne semble pas faire l’objet d’une spécialisation restreinte et elle se distingue même généralement par son désintéressement et son absence d’application pratique et immédiate. Le sens commun définit la philosophie comme une branche du savoir qui se propose d’étudier les fondements des valeurs morales, et d’organiser les connaissances en un système cohérent. La philosophie, tout comme les autres branches du savoir, constituées des diverses sciences, vise donc la connaissance. Pourtant, à l’évidence, elle n’atteint pas au même résultat. Les réponses philosophiques s’accordent-elles avec le savoir présent ? Au regard de son histoire, peut-on dire que la philosophie est en adéquation avec son époque, ou au contraire, qu’elle peut « dépasser son temps « ?

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« L'ÉTUDE D'UNE QUESTION «La philosophie peut-elle dépasser son temps?>> Approche suggérée Méthode Formuler l'enjeu d'un sujet, c'est dégager l'intérêt pratique et théorique que peut prendre la réflexion dans son étude.

L'intérêt d'un sujet, c'est tout à la fois son apport spécifique à l'élucidation d'une interrogation déterminée et les enseignements ou conséquences que l'on peut en tirer.

Quelques questions simples permettront d'orienter la recherche de l'enjeu d'un sujet: ·Qu'est-ce qui peut conduire à une telle question? • Quelle est la portée de la question? • Quelles thèses plus ou moins discutables sont en jeu dans la question? Qu'est-ce qui peut conduire à la question:« La philosophie peut-elle dépasser son temps >> ? ·L'évolution des différentes activités et productions culturelles de l'homme (y compris de ses propres représentations) semble problématiser l'idée que l'activité philosophique pourrait être identique à elle-même à travers les âges (philosophia perennis).

Mais une telle question appelle une réflexion méthodique pour dissiper des malentendus : quel statut accorder à la philo­ sophie, au-delà des philosophies singulières dans lesquelles elle se réalise? La philosophie fait-elle partie des formes culturelles (sciences, idéologies, religions, arts, etc.)? Qu'est-ce qui la spécifie et la distingue? A-t-elle le même rythme d'évolution que les autres« aspects>> de la vie sociale? • De quels présupposés concernant la représentation de la philosophie et son statut peut découler l'idée que la philosophie n'est que reflet idéologique, tributaire de son époque? Ou qu'elle est, au contraire, rigoureusement indé­ pendante de celle-ci? Peut-on poser le problème de façon aussi unilatérale? Quelle peut être la portée de la question et des «réponses» éventuellement envisageables ? • La réduction de la philosophie à une simple forme culturelle, voire à un pur et simple reflet idéologique, représente un malentendu aux graves conséquences : - ce qui est en question, c'est la reconnaissance de la raison d'être spécifique de la philosophie, son statut dans la vie sociale; - partant, c'est sa place dans le système éducatif qui peut être plus ou moins compromise.

La confusion entre enseignement philosophique et diffusion 131. »

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