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Pindare

Publié le 17/03/2010

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pindare

 

Pindare naquit à Cynoscéphales près de Thèbes. Cette région de la Grèce centrale cultivait l'amour des arts et, après une première formation sur place, Pindare poursuivit ses études lyriques à Athènes, où son origine aristocratique lui permit de s'intégrer à la haute société. Dans cette ville en grande effervescence artistique, il fut nourri de la poésie d'Homère, d'Hésiode et des maîtres antiques du lyrisme choral, Alcman et Stésichore. Si dix-sept volumes de l'œuvre de Pindare étaient connus dans l'Antiquité, aucune de ses premières odes n'a survécu. Il acquit sa popularité grâce à ses hymnes glorifiant les dieux, composés semble-t-il à la demande de la Pythie, prêtresse du temple de Delphes avec laquelle il entretint toute sa vie une relation privilégiée. Grâce à ses relations aristocratiques, il exécuta les Épinicies, odes triomphales à la gloire des athlètes, mais son attitude partagée sous l'occupation perse entrava sa carrière, notamment lorsqu'il se rangea aux côtés des Thébains dans leur soutien à l'envahisseur. En 476 avant JC, il voyagea en Sicile et séjourna deux ans dans les cours de Théron d'Agrigente et de Hiéron de Syracuse, où il composa ses plus beaux vers, qui trouveront faveur dans toute la Grèce et rétabliront sa renommée. De son œuvre immense, seuls quatre recueils d'odes triomphales ont survécu, les Épinicies, qui chantent les vainqueurs aux grands jeux de la Grèce ; des poèmes qui préservent les traditions et les valeurs d'une société qui avait déjà entamé son déclin.      

 

pindare

« l f t 1 1 f 1 ~ C'est de par vous que l'on voit s'accomplir Toutes douceurs, toutes délices Pour les mortels, soit qu'un homme apparaisse Inspiré, beau, ou ra_yonnant de gloire.

A l'écart des augustes Grâces Jfême les dieux ne sauraient gouverner Ni leurs danses ni leurs festins, Alais dans le Ciel, de toute œuvre intendantes, Ayant assis leurs trônes auprès du Maître de l'arc d'or, Apollon Pythien, Elles vont vénérant le règne intarissable Du Père Olympien.

Cependant, les jeux diplomatiques étaient encore confus, et les responsabilités, mal défi­ nissables.

En 480, l'attaque de Xerxès est brisée à Salamine par l'héroïsme de la flotte hellénique.

Les marins et commerçants d' Egine s'étaient distingués au premier rang des Grecs .

.Mais les magnats terriens de Béotie, aveuglés par leur haine de la démocratie athénienne, avaient fait cause commune avec les Barbares.

En 479, les armées de terre se livraient un combat décisif à Platée.

Les Perses et la cavalerie thessalo-béotienne furent écrasés.

L'heure du châtiment sonnait pour Thèbes.

On comprend que, dans ces conditions, le chantre des guerres médiques ait été le poète ionien Simonide, et non pas le Thébain Pindare.

D'ailleurs, il s'irritait de l'ingratitude à l'égard d'Egine, qui, malgré sa loyauté, se vit à nouveau molestée par l'impérialisme athénien.

Voyez comment, dans laVe Isthmique, écrite probablement dans l'été 479, avant la défaite de Platée, il fait tourner court l'éloge des marins éginètes, pour n'avoir pas à célébrer aussi ceux d'Athènes A ceux-là, pour patrie, leur bouche fait jaillir Egine la claire île, élevant ses vieux murs En rempart aux assauts des sublimes vertus.

Ma langue véridique Pourra leur décocher encor mainte louange : Sur Ares elle en peut témoigner, Salamine, Cité d' "Uax, que ses marins tinrent dressée Au milieu de la pluie ravageante de ,Zeus, Dans le meurtre grêlant de guerriers innombrables.

Af ais rabats cet orgueil et le noie de silence! ,Zeus peut donner ceci, cela, ,Zeus est maître de tout.

En 476, Pindare fit un grand voyage en Sicile, J'île des millionnaires du temps, le grenier à blé où régnaient les Dames de la moisson, Déméter (Cérès) et Koré (Proserpine).

Il fut reçu royalement à la cour des tyrans Hïéron de Syracuse, et Théron d'Agrigente.

Il composa en leur honneur des hymnes qui comptent parmi les plus somptueux.

Dans la /le Olympique ou Ode des Bien­ heureux, dédiée à Théron, à cet homme soucieux, semble-t-il, des destinées humaines dans l'au­ delà, on peut lire une strophe qui ramasse en brefla théorie pindarique de la Grâce, et qui se trouve concerner la coupable race des rois légendaires de Thèbes.

Le rapport avec la politique récente est net : Des œuvres accomplies En justice ou contre justice Rien, pas même le Temps, père de toutes choses, Ne saurait abolir la consécration.

Mais il peut naître quelque oubli De par un heureux sort.

Car sous la Grâce de joies pures, La peine meurt, domptée en son ressentiment.. »

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