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Le plaisir s'oppose-t-il à la culture ?

Publié le 30/08/2004

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Au nom des mêmes principes, les enseignants utilisent un langage «cool« pour faire passer les classiques auprès de leurs élèves.  [Le plaisir, en soi, ne s'oppose pas à la culture. Seulement, il est des plaisirs plus cultivés que d'autres. On peut apprécier un morceau de musique pop et un opéra de Rossini sans les placer forcément au même niveau.] La culture ne doit pas être une ascèsePourquoi apprécie-t-on une tragédie de Sophocle, une symphonie de Mozart, un roman de Flaubert, un ouvrage de Spinoza, si ce n'est parce qu'ils nous procurent, d'une manière ou d'une autre, du plaisir ? Plaisir de l'intelligence, de la réflexion ici, plaisir auditif ou visuel là... Le plaisir a donc aussi sa part dans la haute culture, et personne ne voudrait d'une culture qui ne serait qu'une austère ascèse.On peut aimer culture et divertissement On peut aimer écouter le dernier tube de Céline Dion et les trios de Schubert sans pour autant les mettre sur le même plan. D'ailleurs, notre goût fait lui-même le tri. Le tube ne nous séduira que le temps de quelques écoutes avant de nous lasser.

  • Hédonisme : Doctrine qui fait de la recherche du plaisir le fondement de la morale, qui voit dans le plaisir le souverain bien.
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« Par culture, Alain Finkielkraut entend la connaissance des grandes oeuvres artistiques et intellectuelles del'humanité, le dialogue quotidien avec celles-ci, et en particulier la défense de la tradition intellectuelle del'Occident.

Il s'inquiète de ce que la société contemporaine rejette cette conception classique de la culture aunom du relativisme des valeurs, du rejet de l'autorité et du passé, du métissage, de l'hédonisme, de la «culturejeune», produisant ainsi des individus aussi incultes qu'outrecuidants, ignorants et fiers de l'être, qui placentShakespeare au-dessous de leur groupe rock favori.

Ce refus de la hiérarchie et cette confusion des valeurssont en effet regrettables.

Mais peut-être faut-il se résigner à cet état de fait.

La culture, en effet, n'est passeulement un savoir, mais une sensibilité.

Pour l'apprécier à fond, il faut être soi-même un intellectuel, unartiste.

Or, cela n'est donné qu'à peu de gens.

Pour le grand public, mieux vaut peut-être, en fin de compte,une culture divertissante que pas de culture du tout.. »

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