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"Il n'y a point d'âme si faible, qu'elle ne puisse étant bien conduite acquérir un pouvoir absolu sur ses passions." (Descartes). Qu'en pensez-vous ?

Publié le 10/02/2004

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descartes
de morale du ressentiment. POUVOIR: Du latin populaire potere, réfection du latin classique posse, «être capable de ».1° Verbe : avoir la possibilité, la faculté de. 2° Avoir le droit, l'autorisation de. 3° Nom : puissance, aptitude à agir. 4° En politique, ressource qui permet à quelqu'un d'imposer sa volonté à un autre, autorité. 5° Employé seul (le pouvoir), les institutions exerçant l'autorité politique, le gouvernement de l'État. PASSION:* Ce que l'âme subit, ce qu'elle reçoit passivement. Chez Descartes, le mot désigne tout état affectif, tout ce que le corps fait subir à l'âme. Son origine n'est pas rationnelle ni volontaire.
descartes

« Descartes attribue à l'âme une volonté libre Le mérite de Descartes, c'est de montrer qu'il ne s'agit pas d'extirper les passions.

Cependant il y a dans laposition cartésienne un présupposé : l'attribution à l'âme d'une volonté libre et donc d'un pouvoir absolu sur lespassions.

Descartes pense que lorsqu'elle est soutenue par l'entendement, la volonté peut tout.

Ainsi, dansune nature soumise au déterminisme, le libre arbitre constituerait une exception, une sorte d'empire dansl'empire.

Son usage nous rendrait « en quelque sorte semblable à Dieu », créateur des lois auxquelles il n'estpas soumis.

C'est cette idée d'une volonté libre que Spinoza ne cessera de critiquer. Spinoza: la liberté, une illusion Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infinimentlibre, mais privée de raison, est une volonté perdue.

Plus nousconnaissons, plus notre liberté est grandie et fortifiée.

Si nousdéveloppons notre connaissance au point de saisir dans toute sa clartél'enchaînement rationnel des causes et des effets, nous saisironsd'autant mieux la nécessité qui fait que telle chose arrive et telle autren'arrive pas, que tel phénomène se produit, alors que tel autre neviendra jamais à l'existence.

Pour Spinoza, une chose est libre quand elleexiste par la seule nécessité de sa propre nature, et une chose estcontrainte quand elle est déterminée par une autre à exister et à agir.Au sens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a uneconnaissance absolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivantsa propre nécessité.

Pour Spinoza et à la différence de Descartes, laliberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité,celle qui nous fait agir en fonction de notre propre nature.

L'homme n'estpas un empire de liberté dans un empire de nécessité.

Il fait partie dumonde, il dispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles lapuissance de la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sapropre conservation que pour la nôtre.

Bien souvent nous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures :la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, denotre culture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommesnécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

"Telle est cetteliberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sontconscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent.". »

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