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LA POLITIQUE DU CREDIT (Travaux Personnels Encadrés – Economie - TES)

Publié le 22/04/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Inflation et politique monétaire

 

Les taux dépendent en premier lieu de la conjoncture monétaire générale, en particulier du taux d'inflation : le taux nominal (non corrigé de l'inflation) est d'autant plus élevé que l’inflation est forte, le prêteur cherchant bien entendu un taux réel (dont le taux d'inflation est défalqué) positif. En revanche, la corrélation étroite qui existait auparavant entre taux d’intérêt élevé et conjoncture économique soutenue a presque disparu du fait de l’apparition du phénomène de la stagflation, c'est-à-dire inflation accompagnée d'une stagnation économique. Jusqu'au milieu des années 1990, l’inflation a été la cause principale jouant sur la fixation des taux d'intérêt.

 

Les taux dépendent ensuite de la politique monétaire du gouvernement ou de la banque centrale (les banques centrales étant aujourd'hui autonomes, du moins les principales), dont les taux « directeurs » (taux à court et long terme et taux d'escompte) se répercutent sur les taux des autres prêts.

 

Lorsque l'objectif est de freiner l'inflation, comme dans les années 1980, les taux sont augmentés, décourageant la demande de crédits et donc limitant la

« Lorsqu'au contraire, dans un contexte d'inflotion maîtrisée et de marché boursier atteignant la limite de ses possibilités haussières, l'objectif est de freiner les replis des investisseurs sur des valeurs refuges comme l'or ou les obligations (dettes de l'État à long terme), comme à la fin des années 1990, les taux directeurs sont diminués , favorisant la création monétaire et orientant les crédits vers le secteur boursier plutôt qu'obligataire.

LIMITATION DU CRtiiiT Certaines limites réglementaires existent quant aux taux d'intérêt et à la quantité maximale de crédit possible.

• Le taux de l'usure est la valeur à partir de laquelle le taux est considéré comme excessif, résultant d'un abus de faiblesse .

• La réserve obligatoire est la proportion des crédits totaux consentis par un établissement qui doit pouvoir être immédiatement couverte ; ainsi selon la réserve dont dispose une banque , elle est autorisée à consentir plus ou moins de crédits.

Le taux de réserve obligatoire est fixé chaque année par les banques centrales.

Il arrive, dans certaines conjonctures difficiles , que les banques fassent montre d 'une prudence excessive et prêtent avec difficultés, même à des emprunteurs parfaitement solvables, sans que cela ne se traduise par une hausse des taux .

Les emprunteurs potentiels ne peuvent alors financer leurs projets d'investissement : on parle d'étranglement du crédit.

Il peut être attribuable à plusieurs facteurs , par exemple les contraintes réglementaires ou une réaction exagérée des banques à la détérioration de leurs actifs et de leur rentabilité .

Les deux termes sur lesquels joue la politique monétaire sont la quantité de monnaie elle taux d'intérêt.

Mais ces facteurs ne sont pas indépendants : en effet de bas taux d'intérêt facilitent les conditions d'obtention du crédit , ce qui revient à augmenter la quantité de monnaie en circulation.

La quantité de points en pourcentages 1 Taux d'intérêt des Ëtats -Un is oL-~--~--~~--~ --~~~~--~--~~-.

• • • • • • • • • • • • 1~1~1~1~1~1~1~1m1m1m2~2~ monnaie est en étroite corrélation avec l'inflation (les prix augmentent avec la croissance de la masse monétaire ).

La politique monétaire est donc essentielle dans le contrôle de l'inflation.

MOTIFS DE LA REGULATION L 'action sur les taux reste aujourd'hui influencée par des considérations de politique interne : nécessité de freiner la demande de crédit par une hausse des taux d'intérêt, utilisée soit pour ralentir les anticipations inflationnistes des agents économiques, soit au motif de considérations monétaires internationales (pour attirer les capitaux extérieurs ou, au contraire, les empêcher d'entrer).

Il est même arrivé que certains États soient amenés à fixer des taux d 'intérêt négatifs pour empêcher l'arrivée de capitaux massifs en provenance de l'extérieur.

Ce fut le cas de la Suisse pendant plusieurs années, durant lesquelles, pour dissuader l'arrivée de capitaux en provenance de l'étranger et leur transformation en francs suisses­ ce qui aurait eu comme conséquence d'accroî tre la masse monétaire interne et d'engendrer un effet inflationniste -, Je gouvernement fédéral a non seulement interdit aux banques de servir un intérêt, mais encore les a contraint d'opérer un prélèvement sur chaque compte en francs suisses.

Depuis les années 1990 , en revanche, les États ont tendance à maintenir des taux d'intérêts assez bas afin de favoriser l'investissement boursier , qui est devenu la mesure de la bonne marche de l'économie .

Les risques d'inflation excessive sont contenus par la hausse des revenus spéculatifs, qui permettent d'absorber la masse monétaire supplémentaire.

Cela ne va pas sans un certain déséquilibre entre les économies des pays économiquement dominants, dont la politique monétaire détermine les flux mondiaux de capitaux, et les places financières « secondaires "· qui doivent s'adapter à la conjoncture globale.

LE CONTRÔLE DU CRÉDIT Pour éviter des abus ou des prises de risques inconsidérées qui pourraient déstabiliser entièrement l'économie d 'un pays, les activités de crédit sont contrôlées par des organismes officiels, dépendant ou non directement de l'État, ainsi que par des systèmes internes (rendus obligatoires dans les établissements de crédit depuis 1997 en France) .

ORGANISMES DE CONTRÔLE Les secteurs monétaires et financiers sont soumis à un certain nombre d'organismes de contrôle, divers selon les pays et soumis à réorganisation fréquente par suite du développement extrêmement rapide de ces secteurs.

En France, avant la réforme du système prévue pour la fin de l'année 2003, la réglementation du crédit s'effectue sous l'autorité du Comité de la réglementation bancaire et financière ; le Conseil national du crédit et des titres est doué de compétences consultatives, tandis que la Commission bancaire fixe les règles de bonne conduite et effectue Je contrôle prudentiel (c'est-à-dire vérifie que les établissements ne se lancent pas dans un nombre trop important de transactions à risques).

Le comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement donne aux établissements de crédit l'agrément indispensable.

Il est prévu de fusionner certains de ces organismes entre eux et avec d'autres instances de contrôle, tels la Commission des opérations boursières qui contrôle la régularité des placements en Bourse et Je Conseil national des assurances, afin d'améliorer l'efficacité et la lisibilité du système.

CONTROLE INTERNE Malgré l 'utilité des ratios quantitatifs comme outil de mesure et de limitation de certains risques, ni les banquiers ni les autorités ne sauraient s'en contenter.

En effet, les ratios ne permettent pas de détecter les risques .

De plus, leur caractère uniforme et simplificateur n'apportent pas non plus Le micro -crédit, dont l'invention est attribuée au professeur Yunus , fondateur au Bangladesh de la Grameen Bank dans les années 1970, repose sur un principe très simple .

Les populations les plus défavorisées, n'ayant pas accès au système bancaire traditionnel en J'absence de biens garantissant Je remboursement des crédits, sont livrées aux usuriers et aux banquiers de rues, dont les p ratiques ne leur permettent pas une quelconque accumulation.

L'idée du professeur Yunus est de prêter à ces personnes, mais collectiv ement : un groupe de 4 ou 5 personn es est solidaire pour assurer le remboursement du prêt (souvent des femmes , car on s'est rendu compte qu'elles remboursaient mieux; de plus , cela leur assure une indépendance financièr e qui dans de nombreux pays est un élément non négligeable) .

Ces prêts servent souvent à un investissement dans une activité agricole ou artisanale , qui permet de dégager le montant des remboursements tout en assurant une amélioration de la situation économique de ces personnes .

1--------------..l...-------------1 de réponse à chaque situation prise Le système du micro-crédit s'est développé rapidement, bénéficiant d'un taux de remboursement des crédits de 97 % .

Dès lors, il s'est développé dans Je mond e entier, en priorité dans les pays en voie de développement, mais aussi dans certains pays développé s, dans certains secte urs où l'activité de LA FED (BANQUE CENTRALE DES ÉTATS-UNIS) La Federal Reserve Bank, ou FED, est la banque centrale des États-Unis.

Créée en 1913, elle est dirigée par un président (actuellement A/on Gnenspon) et six gouverneurs nommés par Je président des États­ Unis.

Elle fixe le taux de réserve obligatoire (c'est-à-dire la quantité minimale d'argent immédiatement disponible rapportée à la somme des crédits accordés par une banque) et le taux d'escompte (Je taux d'intérêt pratiqué pour Je rachat de dettes avant échéance).

Elle dirige également les opérations de marché (achat ou vente de devises, permettant de peser sur la masse monétaire américaine et, conséquemment, sur les taux d'intérêt).

Elle est secondée dans ses rapports avec les banques commerciales par douze banques régionales (Regional Reserve Banks).

La Fed définit et applique la politique monétaire des États-Unis.

Ses décisions en matière de taux d'intérêt comme les opinions énoncées régulièrement par son président sur la conjoncture économique (américaine et mondiale) ont de fortes répercussions sur les marchés financiers (pas seulement monétaires) américains et, subséquemment, mondiaux .

Depuis les années 1990, la Fed baisse régulièrement ses taux d'intérêt afin d'encourager les investisseurs à emp runt er sur les marchés financiers pour placer sur le marché des actions, dans l'espoir que cette création de monnaie favorise la hausse boursière et permette de financer le déficit budgétaire abyssal des États-Unis .

Mais les marges de manœuvre se réduisent : en juin 2003, le taux directeur de la Fed est passé de 1,5 % à 1,25 %, alors que les marchés d'actions attendaient une baisse d'un demi-point de pourcentage.

Or le taux de crédit ne peut (en principe) pas descendre en dessous de l'inflation ...

individuellement.

Le contrôle interne consiste en cinq éléments étroitement liés : •la surveillance et l'exe rcice des responsabilités de la part du conseil l'État était insuffisante .

d 'administration et de la direction Mais il serait déraisonnable de croire générale, favorisés par l'existence d'une que dans Je micro-crédit réside la forte culture de contrôle ; solution aux problèmes de sous- • l'éva luation adéquate (exhaustive et développement et des rapports permanente ) des risques inhérents à économiques de domination.

S'il l'activité bancaire ; permet à quelques-uns de sortir d'une •la mise en place d'éléments clés de certaine précarité de vie, le micro-crédit contrôle à chaque niveau opérationn e l ; ne se traduit pas pour autant par un •l'existence d'une bonne développement économique sensible communication de l'information entre au niveau de l'État.

Il est donc surtout les différents niveaux de responsabilité ; complémentaire du crédit traditionnel, • l'efficacité des activités de surveillance mais sans présenter la« solution et notamment des programmes d'audit.

miracle " que certains ont décrite .

TAUX D'INTÉRÈT PAR PAYS (EN% AU 15/08/2000) banque taux au taux à taux à Pays centrale jour le jour trois mois 10 ans Allemagne 4,25 4,38 4,79 5,22 Australie 5,5 6,11 6,49 6,25 Canada 6 5,72 5,66 5 ,79 Espagne 4,25 4,38 4.7 5,53 États-Unis 6,5 6,66 6,6 5,8 France 5,25 4,39 4,49 5,38 Royaume-Uni 6 6,38 5, 97 5,3 Italie 4,25 4,38 4, 76 5,55 Japon 0,5 0,25 0,25 1.75 Pays-Bas 4,25 4,35 4,76 5 ,38 Suisse 0,5 2,5 3,31 3,91. »

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