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Possibilité, difficulté et intérêt d'une psychologie animale ?

Publié le 27/02/2008

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Il s'est produit depuis un siècle un élargissement considérable du domaine de la psychologie et on ne pourrait plus lui reprocher aujourd'hui d'être seulement la psychologie de l'adulte blanc et civilisé. Il existe une psychologie de l'enfant, une psychologie du fou, une psychologie de la mentalité primitive ; et cet élargissement déborde même l'objet humain, puisqu'il existe une psychologie animale. Mais l'emploi de ce terme « psychologie animale « soulève des questions et il nous paraît nécessaire de nous demander à quelles conditions une psychologie de l'animal est possible, quelles difficultés rencontre sa réalisation et quel intérêt elle présente.

I. Possibilité de la psychologie animale.

II. Difficultés de la psychologie animale.

III. Intérêt de la psychologie animale.  

« Mais la difficulté essentielle est d'éviter d'interpréter les conduites animales en termes humains.

Descartes disait que « le plus grand préjugé que nous ayons retenu de notre enfance est celui decroire que les bêtes pensent », et en effet nous sommes habitués dans la viecourante à prêter aux animaux des sentiments analogues aux nôtres : nousparlons de leur courage, de leur fidélité, de leur affection, etc.

Or cettetendance est très dangereuse en psychologie animale; elle a vicié certainesdescriptions anciennes et il n'est pas facile même au psychologued'aujourd'hui de l'éviter complètement.

Nous sommes tentés par exemple deparler d'intelligence animale dès que nous voyons un animal se servir d'un outilmais des expériences renouvelées révèlent que bien souvent « l'animal se sertd'instrument sans comprendre que c'est un instrument » (J.

Chevalier,L'Habitude, p.

170) et Merleau-Ponty a pu écrire que « si l'intelligence dessinges supérieurs prouve quelque chose c'est bien qu'on ne saurait parlerd'intelligence chez l'animal au sens où on l'entend chez l'homme » (Sens etnon-sens, p.

118). III.

Intérêt de la psychologie animale. En dehors de l'intérêt propre qu'elle peut posséder par la satisfaction qu'elleapporte à notre curiosité pour l'animal, le véritable intérêt de la psychologieanimale semble bien être en définitive de nous permettre de mieux situerl'homme, enfant et adulte, en le comparant à l'animal.Cette comparaison permettra de mieux voir : 1.

En quoi l'homme se rapproche de l'animal.

II peut être intéressant de comparer et de rapprocher le petit enfantde certains animaux; il peut être utile de savoir que des animaux sont capables de dépasser les limites de l'instinct,de se hausser jusqu'à ce qu'on appelle « intelligence animale » et de résoudre des problèmes relativement difficiles. 2.

En quoi surtout l'homme et même l'enfant se distingue de l'animal.

S'apercevoir combien l'enfant, dès qu'il a l'âgedu langage, dépasse le singe; mesurer l'écart entre l'intelligence animale et l'intelligence humaine; comprendre que lelangage est « un cap que l'animal ne peut jamais franchir » et que s'il dispose de signaux, seul l'homme est capabled' « user de paroles ou d'autres signes en les composant » (Descartes, Discours de la Méthode, Cinquième partie).La comparaison avec l'animal fait surgir les problèmes de psychologie humaine, car, comme le déclare Guillaume, «c'est en constatant qu'un animal ne comprend pas une situation qu'on prend conscience de la nécessité d'expliquerque l'homme la comprenne » (p.

205).

Ainsi l'intérêt de la psychologie animale déborde le cadre de la connaissancede l'animal lui-même et réside dans la des comportements qui ne jouent pratiquement aucun rôle dans la vienormale de l'animal : c'est ainsi que les expériences de Pavlov ont fait l'objet de la part de certains psychologues detoute une critique et qu'on a pu déclarer que « c'est seulement dans les expériences de laboratoires qu'on observeces réactions qui ont le caractère des réflexes...

» (Buytendijk).

De môme les expériences sur le singe ont montréqu'on posait souvent à l'animal des problèmes qui n'avaient pas de sens pour lui, ou qu'au contraire on lui suggéraitsans s'en rendre compte la solution. 3.

Danger d'anthropomorphisme :Mais la difficulté essentielle est d'éviter d'interpréter les conduites animales en termes humains.

Descartes disait que« le plus grand préjugé que nous ayons retenu de notre enfance est celui de croire que les bêtes pensent », et eneffet nous sommes habitués dans la vie courante à prêter aux animaux des sentiments analogues aux nôtres : nousparlons de leur courage, de leur fidélité, de leur affection, etc.

Or cette tendance est très dangereuse enpsychologie animale; elle a vicié certaines descriptions anciennes et il n'est pas facile même au psychologued'aujourd'hui de l'éviter complètement.

Nous sommes tentés par exemple de parler d'intelligence animale dès quenous voyons un animal se servir d'un outil mais des expériences renouvelées révèlent que bien souvent « l'animal se. »

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