Devoir de Philosophie

Pour être libre, suffit-il de le vouloir ?

Publié le 16/02/2004

Extrait du document

En effet, la volonté nous l'avons dit est une faculté destinée à choisir, à dire oui ou non. Descartes dit ainsi qu'elle « consiste seulement en ce que nous pouvons faire une chose ou ne la faire pas « ( Méditations métaphysiques). Dès lors, si la volonté peut choisir, cela veut-dire qu'elle n'est pas absolument déterminée au départ, puisqu'une plante par exemple ne peut choisir sa conduite ou que la volonté d'un animal ne peut suivre que ce que dicte l'instinct. - Mais si la liberté semble être une caractéristique de la volonté, il faut bien comprendre qu'elle doit sans cesse être actualisée. La liberté est illusoire dès qu'elle est considérée comme allant de soi. - Pour réussir à distinguer la liberté effective de la liberté illusoire, il faut réfléchir sur notre liberté et la possibilité de sa mise en oeuvre. La liberté est illusoire dès qu'elle est considérée comme allant de soi. Ainsi réfléchir sur le déterminisme dont nous sommes l'objet, c'est déjà mettre en oeuvre une liberté réelle. Pour Lagneau( philosophe du XIXème siècle) la liberté constitutive de l'esprit transparaît dans son travail même à dégager le déterminisme. Le poser, c'est de mettre à distance.

La liberté est assez difficile à définir, notamment parce que le concept a eu de nombreuses acceptations tout au long de l’histoire et s’applique à des domaines très différents de la liberté de penser, à la liberté politique. La liberté au sens général et primitif, signifie absence de contrainte. Le mot vient de liber qui veut dire exactement la possibilité d’agir comme on l’entend. La liberté semble être un désir universel et chacun possède une expérience de ce qu’il nomme liberté. Descartes désigne cette notion de « notion commune « car chaque homme la comprend et de « notion première « parce qu’elle est saisissable en elle-même, sans faire intervenir autre chose. La liberté semble être une donnée de la conscience. La liberté serait donc donnée à l’homme sas effort de sa part. Pourtant, est-on vraiment libre ou croit-on l’être ? ne doit-on pas tendre à devenir libre, c’est-à-dire le vouloir ?

« Définition des termes du sujet: Être libre: sans entrave, en faisant ce que j'ai décidé de faire, maître de ma vie autant que je le veux. ÊTRE : Du latin esse, « être ». 1) Verbe : exister, se trouver là.

En logique, copule exprimant la relation qui unit le prédicat au sujet (exemple :l'homme est mortel).

2) Nom : ce qui est, l'étant.

3) Le fait d'être (par opposition à ce qui est, l'étant).

4) Ce qu'estune chose, son essence (exemple : l'être de l'homme).

5) Avec une majuscule (l'Être), l'être absolu, l'être parfait,Dieu. VOLONTÉ / VOULOIR : Du latin voluntas, «volonté», «désir», «intention».

1.

Faculté de vouloir, pouvoir de se déterminer pour des motifs raisonnables.

2.

Acte particulier de la faculté de vouloir (exemple: ses «dernièresvolontés»), volition.

3.

Chez Schopenhauer, vouloir-vivre universel, «poussée aveugle et irrésistible» qui vise, entout être vivant, la survie de l'espèce.Un acte est volontaire quand il trouve son principe dans une libre décision du sujet.

À la différence du désir, qui estune inclination ou un penchant subi, la volonté est un principe actif par lequel l'homme affirme sa capacité à sedétacher de ses désirs et pose ainsi sa liberté. POUR DÉMARRER Pour accéder à l'autonomie, n'est-il pas d'autres conditions nécessaires que celles qui se rattachent à la volonté,décision réfléchie et poursuite délibérée de certaines fins ? Ce sujet vous demande, en particulier, s'il est possible defaire abstraction de toutes les conditions matérielles ou spirituelles qui freinent notre accès à la liberté. CONSEILS PRATIQUES Un sujet dont toute la problématique dépend du sens du verbe vouloir.

Vouloir, est-ce avoir l'intention ferme de faireune chose, en fonction de telle ou telle tendance (c'est le sens courant du terme) ou bien mettre en oeuvre desmoyens en fonction d'un choix délibéré, de manière rationnelle ? En ce dernier sens, on peut répondre oui à laquestion posée.

À la limite, la liberté est maîtrise des représentations obtenue par un vouloir efficace. BIBLIOGRAPHIE Les Stoïciens, Pléiade-Gallimard. Commettre un acte involontairement peut signifier : soit le commettre sous l'emprise de contraintes extérieures ànotre personne, soit le commettre en ignorant les conséquences de cet acte.

Par opposition, commettre un actevolontairement, c'est le commettre à partir d'unelibre décision et en connaissance de cause.

Liberté et savoir définissent donc la volonté, qui apparaît comme leprincipe même de notre action.Mais il y a plus: une personne qui « a de la volonté » manifeste par son attitude une force particulière.

La volontéest donc encore liée à une capacité de se déterminer librement à l'action.

Comment s'assurer cependant que notrevolonté soit toujours libre ? Suffit-il d'en avoir le sentiment pour en être assuré ? Nature et volonté. Agir « sous le coup de la passion », ce n'est pas agir au sens total du terme, c'est agir à moitié.

La passion, conçueici comme une force qui me dépasse et m'agite, entraîne une privation de ma liberté d'action.

Lorsque mon actionest déterminée par la nature en moi ou par autrui, ma volonté n'est plus alors le principe de mon action.

Mon actene peut être dit « volontaire » : je suis agi, mais je n'agis plus.

Nous pouvons bien alors parler de l'influencenaturelle ou sociale, par opposition à la détermination volontaire.La volonté se distingue, pour la même raison, du désir.

Parce que le désir peut aussi être considéré comme uneforce capable de m'entraîner à l'action, il peut ressembler au pouvoir de la volonté.

Désirer une chose, n'est-ce pasce qui peut conduire à la vouloir ? Mais, en fait, le désir nous laisse bien souvent dans l'ignorance des raisonsprofondes de nos actions.

Résulte-t-il d'un choix ? La volonté, si elle est véritablement décision, s'accompagnetoujours de ce qu'Aristote appelle une « délibération », une réflexion intérieure.

Vouloir, c'est aussi envisager lapossibilité de ne pas vouloir. Volonté, savoir et action. L'idée de volonté implique celle de savoir.

C'est pourquoi l'action volontaire échoit à l'homme seul.

Il est l'êtrecapable de poser les règles de sa propre action.

C'est en ce sens que Kant distingue le fait « d'agir selon des lois »(celles de la nature par exemple) et le fait « d'agir selon la représentation de lois ».

Faire usage d'une volontéraisonnable, revient à poser une fin valable pour tout homme, comme dans un devoir.

La volonté médiatisée par lareprésentation de ce qui est bon n'a pas la signification d'une volonté seulement particulière.Mais agir volontairement, c'est encore adopter un comportement volontaire.

La volonté suppose l'existence d'unepensée active.

Mais c'est le corps qui lui donne la possibilité de s'incarner dans un comportement et d'être uncertain pouvoir.

Sans ce pouvoir d'agir physiquement, la volonté est vouée à n'être rien.Il ne faut pas confondre le « je veux » et le « je voudrais », qui pourrait n'être qu'un souhait ou une simple velléité.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles