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Pour limiter le pouvoir de l'État, peut-on s'en remettre à l'État ?

Publié le 24/01/2004

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1° Verbe : avoir la possibilité, la faculté de. 2° Avoir le droit, l'autorisation de. 3° Nom : puissance, aptitude à agir. 4° En politique, ressource qui permet à quelqu'un d'imposer sa volonté à un autre, autorité. 5° Employé seul (le pouvoir), les institutions exerçant l'autorité politique, le gouvernement de l'État. ÉTAT:1) Avec une minuscule, manière d'être, disposition (un état d'esprit).2) Avec une majuscule, un ensemble d'individus soumis à une même autorité politique, ou plus précisément cette autorité politique elle-même. L'État c'est le gouvernement et l'ensemble des structures par lesquelles il manifeste son autorité.3) État de droit: tout État qui s'applique à respecter la personne et à garantir les libertés individuelles.4) Raison d'État: motif d'intérêt public invoqué par l'État pour justifier une action contraire à la loi ou à la morale.

« Un État ne peut pas prétendre tout régenter, sans se diluer, et finalement se condamner à l'impuissance.

Parexemple on peut estimer que dans le domaine économique il peut et doit se contenter de créer un climat deconfiance, abandonnant aux particuliers le soin d'entreprendre.

Deuxièmement, ces limites sont celles imposées parle droit.

Si les démocraties modernes se sont organisées autour de la défense des droits de l'homme, c'est parcequ'on estimait que le rôle de l'État est de permettre à chaque citoyen de prendre en main son destin.

La strictedélimitation entre la sphère de l'existence privée et celle de l'existence publique est le principe essentiel de ladémocratie moderne.

Mais nous voilà revenus à la question principale : qui fixe ces limites ? Peut-on ici faireconfiance à l'État ? 2.

Il n'y a pas d'État sans pouvoir Or si le « pouvoir » était synonyme de force ou de puissance physique, on voit mal comment une telle autolimitationserait possible.

Une force ne peut être limitée que par une autre force qui s'exerce en sens contraire.

Maisprécisément le pouvoir se distingue de la force brute par la présence d'une volonté qui la met en oeuvre.

Leséléments déchaînés de la nature ne possèdent, à proprement parler, aucun pouvoir ; il n'y a là qu'une violenceaveugle.

Posséder un véritable pouvoir, c'est être capable de se concentrer sur un objectif précis.

On observe quela moindre activité sportive exige de la volonté une maîtrise et un contrôle de chaque' geste, comme le montrent,par exemple, les exercices d'équilibre, qui nous contraignent à réprimer les mouvements dictés par l'appréhension.

Lepouvoir sur le monde est donc d'abord un pouvoir sur soi-même.

Ne serait-ce que pour cette raison lesreprésentants de l'État ne peuvent pas faire n'importe quoi.Par définition le pouvoir s'impose des limites : celles qui lui permettent de s'exercer dans les meilleures conditions, etplus particulièrement de s'assurer des soutiens auprès de la population.

Nous voilà donc rassurés ? Sûrement pas.Car il faudrait encore admettre que l'État a intérêt à respecter les libertés individuelles de chaque citoyen ; ce quine va pas de soi. 3.

L'État démocratique En droit l'État moderne désigne l'ensemble des institutions que se donne un peuple libre.

Sa fonction, comme sonnom l'indique, est d'assurer la stabilité de la communauté, à travers les changements et la succession desgénérations.

Quant à sa force, elle réside dans le soutien que lui accordent les citoyens.

Il existe ainsi une sorte derelation circulaire.

Le peuple se donne à travers les institutions étatiques une volonté collective et une personnalitéjuridique commune.

L'État, en retour, maintient à travers les vicissitudes de l'existence la cohésion de lacommunauté.

En principe, le pouvoir devrait donc avoir à coeur de favoriser ce pour quoi il a été institué, l'unité dupeuple et la liberté des citoyens, puisque ces deux principes représentent l'alpha et l'oméga, c'est-à-dire lacondition et la finalité de son pouvoir.

Mais ainsi défini l'État est une idée bien plus qu'une réalité effective.Dans les faits, l'État, par une pente naturelle, a tendance à s'éloigner et à se couper de la communauté nationale ;ne serait-ce que parce que la réalité du pouvoir politique, de plus en plus complexe, échappe aux compétences ducitoyen de base ou parce que celui-ci s'en désintéresse, se concentrant sur ses intérêts particuliers à courte vue.Aussi les hommes qui parlent et agissent au nom de l'État s'arrogent-ils des pouvoirs démesurés qui peuvent allerjusqu'à mettre en péril les droits fondamentaux de la personne.

Peut-être faudrait-il aussi s'interroger sur la réalitéde l'unité du peuple.

N'est-elle pas, elle aussi, un simple alibi de l'État que démentiraient les conflits entre grouped'intérêts divergents ?. »

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