Pour prendre conscience de soi, faut-il changer ou demeurer le même ?

« On ne connaît pas seulement de soi ce que l'on change La connaissance de soi est pour l'homme une nécessité.

Il n'a pas à changer pour savoir ce qu'il est.

Connaître et accepter notre propre nature est encore le meilleur moyen de gouverner sagement notre existence.

La connaissance de soi est spécifi- quement humaine C 'est la séparation (C consciente du sujet et de l'objet, écrit Frederic Jacobus Buy- tendijk dans Psycholo- «Nous ne faisons pas toujours l'effort nécessaire pour devenir pleinement conscients, mais nous avons toujours le pouvoir de le devenir.» Simone Weil, Leçons de philosophie gie des animaux, qui doit être conçue comme le point de départ de toutes les fonctions mentales de l'homme.» Autant dire que la connaissance de soi est donnée à l'homme en même temps que la conscience.

A l'action s'oppose la réflexion Changer , c'est agir.

.connaître soi- même, c'est réfléchir.

Ainsi que le dit Goethe: «L'homme d'action est toujours sans conscience; il n'y a de conscience que chez le contempla- tif» (Pensées).

La connais- sance de soi suppose, non le changement, mais l'introspection.

C'est elle qui nous permet de per- cer les mystères de notre propre psychologie.

Je me connais tel que je suis D our Nietzsche, toute existence est un fatum, c'est-à-dire un destin.

«Que dit ta conscience?, écrit-il, - Ta dois devenir ce que tu es» (Le Gai-Savoir).

Ma seule liberté est d'ac- cepter et d'affirmer ce que je suis.

On ne se transforme pas, on ne se change pas.

On se connaît et, en fonction de cette connaissance, l'on décide de tendre vers un but déterminé.

Le changement n'est qu'un moyen, parmi d'autres, de parvenir à la connaissance de soi.

Toute conscience étant attention, je peux me connaître à partir du moment où j'ai la volonté de m'observer.. »