Devoir de Philosophie

Pourquoi des philosophes ?

Publié le 30/12/2005

Extrait du document

Que m'est-il permis d'espérer ? Qu'est-ce que l'homme ? Et la philosophie doit déterminer « la source du savoir humain, l'étendue de l'usage possible et utile de tout savoir, et les limites de la raison » (idem). La dernière de ces déterminations est indispensable.         c. La philosophie, de par ses multiples expressions à travers les philosophes, doit éclairer l'action, et s'y engager. Son pouvoir critique semble important devant les conséquences que peuvent amener les nouvelles politiques du progrès techniques. Socrate est la malheureuse figure de celui qui est mort pour ses idées. Il s'est employé à inciter ses interlocuteurs à réfléchir par eux-mêmes. Mais il fut accusé de corruption des moeurs, et d'enivrer la jeunesse de mensonges.

La philosophie est amour de la sagesse. Même elle est aussi l’effort pour acquérir une conception d’ensemble de l’univers, ou de l’universalité des choses. Ainsi la philosophie doit pouvoir s’exercer tant au niveau de la pensée que de l’action. Le philosophe sera à partir de la conception aristotélicienne de la philosophie, celui qui doit s’efforcer de trouver les principes et causes premières de toutes choses. On distingue aujourd’hui plusieurs types de sciences comme la métaphysique (science de l’être en tant qu’être), ou l’anthropologie (qui depuis Kant pose la question de la nature de l’homme). Cependant, c’est toujours la philosophie qui est capable de développer une réflexion critique sur les objets ou résultats des différentes sciences. La philosophie est toujours liée à la réflexion, à un retour du savoir sur lui-même. La question de savoir si les philosophes ont leur utilité semble indiquer qu’il y a toujours le besoin de revenir sur les idées et sur les faits, afin d’en déterminer les raisons, ainsi que leurs véritables places sur le chemin de la vérité.  

« Introduction Pourquoi des philosophes ? Est-ce un mode de réflexion qui remplit un rôle utile au sein de la société ? Est-ce que laquestion philosophique est encore d'actualité? La philosophie est-elle un mode de réflexion appartenant à une époque historique déterminée ? ou bien est-elleintemporelle ? 1/ Les espoirs mis dans les sciences par matérialistes et positivistes : peut-être pourrait –on se passer dephilosophie pour ne faire que des sciences de la nature, et des sciences de l'homme. - L'éthique remplacée par la psychologie : la psychanalyse nous annonce un homme nouveau, capable de penserson histoire personnelle et de gouverner sa vie. A Si la philosophie a pour objet central « qu'est ce que l'homme ? », (« Je suis homme et rien d'humain ne m'estétranger.

» -Térence-), il semblerait que son objet subisse une étrange éclipse au XXème siècle : on ne sepréoccupe plus de l'homme, mais de l'humain, de ses œuvres de ses productions dont on essaie de dégager le sens.Exit la question de l'homme, bonjour la question du sens.

L'homme admet avec résignation qu'il peut, au mieuxexpliciter la parenthèse qu'il constitue dans l'histoire du monde, mais sans la relier nécessairement à une quelconquetotalité donatrice de sens « le monde est né sans l'homme, et finira sans lui » (Claude Lévi-Strauss) - rhétorique et dialogue : L'éloquence du politique dénoncée comme une démagogie, une « flatterie » (Platon, LeGorgias) L'homme politique qui cherche avant tout chose à séduire le peuple, tel un confiseur face à un tribunald'enfant qui ferait condamner le médecin ou le dentiste.

Le problème n'est-il pas le même aujourd'hui ? Le problèmede la langue de bois du politique a-t-il beaucoup changé ? - le dépassement des apparences et la critique de l'opinion : mythe de la caverne et « boîte à ombres ».

La cavernede la République (Platon) c'est aujourd'hui la « boîte à ombres » qui distille tous les soirs des opinions et despréjugés aue reçoivent passivement les téléspectateurs.

Comme les prisonniers de la cavernes, nous sommesenchaînés à ces opinions que, soir après soir, on nous impose.

La critiques des apparences et des pseudo savoirsest encore d'actualité. A Les philosophies antiques, dans la mesure où elles parlaient de problèmes universels de la condition humaine, etnon de problèmes rencontrés dans tel ou tel canton de l'attique, on encore à nous dire.

Leur philosophie est d'uneétrange jeunesse.

2500 ans après la mort de Socrate, ses leçons nous parlent encore. - Le supplément d'âme (Bergson) : problèmes nouveaux posés en bio-éthique ; les conséquences d'unerationalisation sans contrôle et sans finalités menacent l'équilibre de la société.

Par exemple, les manipulationsgénétiques risquent de bouleverser la conception des fratries, des filiations ; l'éthique est plus que jamais nécessaire: d'aucuns demandent un moratoire des progrès dans ce domaine pour qu'on prenne le temps de réfléchir et demesurer nos responsabilités. - Ruine des idéologies de l'histoire : libéralisme et marxisme renvoyés dos à dos : réinventer le sens de l'histoire.Enfin, la ruine récente des espoirs mis dans les progrès de l'histoire, à la fois dans leur version libérale et dans leuravatar marxiste laisse le champ ouvert pour une nouvelle réflexion sur le sens de l'histoire. Contrairement à ce que l'on entend parfois, la question de l'homme et du sens de sa présence sur terre n'est pasune question dépassée.

Au contraire, elle est renouvelée par l'échec des modèles de représentation qui avaientprétendu la remplacer. Conclusion : le monde n'a peut-être jamais eu autant besoin de réflexion philosophique qu'aujourd'hui.

Et lephilosophe reste celui pour qui, aux dires de Jacques Derrida, « la nécessité de la question n'a pas de fin ». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles