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Pourquoi les hommes sont-ils capables d'inhumanité ?

Publié le 25/03/2005

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La liberté est aussi faculté consistant à dire « oui » ou « non », puissance que détient la conscience de nier tout donné, quel qu'il soit. L'homme ne subit pas la loi des choses. Il est libre et expérimente sa liberté dans toutes les situations. L'homme est choix perpétuel puisqu'il est ce qu'il se fait. C'est un pur néant (Fichte), une liberté indéfinie se découvrant dans l'angoisse (Sartre). Dès lors, peut-on dire d'un acte qu'il est inhumain ? Ce n'est pas légitime, puisque la liberté désigne l'infini des possibles. L'homme est totalement libre, devant les valeurs, devant la vie et devant la mort. Le crime contre l'humanité sera-t-il inhumain ? Non, puisqu'il exprime l'infini (et parfois atroce) possibilité humaine.

« Si la liberté se définit comme pouvoir de la raison humaine, pouvoir de ne pas subir la contrainte des passions etinclinations, d'accéder à l'autonomie, de mettre en connexion liberté et raison, alors incontestablement la notiond'inhumain semble détenir un sens : l'homme est liberté rationnelle, obéissance à la loi morale de la raison, au devoiret l'inhumain désigne alors ce champ non rationnel, se situant en dehors des exigences de l'intelligence et de laratio.

Homme = raison.

Inhumanité = non-obéissance à la raison.

Peut-on dire d'un acte qu'il est inhumain ? S'il sesitue en dehors de la sphère du logos, la raison, il est, en quelque sorte, inhumain.Toutefois, cette vision de la liberté est très restrictive et il nous semble légitime de l'élargir.

La liberté est aussifaculté consistant à dire « oui » ou « non », puissance que détient la conscience de nier tout donné, quel qu'il soit.L'homme ne subit pas la loi des choses.

Il est libre et expérimente sa liberté dans toutes les situations.

L'homme estchoix perpétuel puisqu'il est ce qu'il se fait.

C'est un pur néant (Fichte), une liberté indéfinie se découvrant dansl'angoisse (Sartre).

Dès lors, peut-on dire d'un acte qu'il est inhumain ? Ce n'est pas légitime, puisque la libertédésigne l'infini des possibles.

L'homme est totalement libre, devant les valeurs, devant la vie et devant la mort.

Lecrime contre l'humanité sera-t-il inhumain ? Non, puisqu'il exprime l'infini (et parfois atroce) possibilité humaine.

Noussommes de part en part dans un monde humain.

La torture ? Le bourreau choisit, dans sa terrible et infinie liberté.On pourrait multiplier les exemples. Transition. Toutefois, la question de l'humain et de l'inhumain est si constante et énigmatique qu'il semble nécessaire deretrouver un nouveau noyau signifiant pour accéder à la compréhension de ces termes.

L'homme n'est passeulement un être de raison, de liberté infinie.

Il est aussi un être qui imagine.

C'est peut-être vers cette nouvellezone qu'il faut maintenant avancer. C.

Imaginaire et inhumanité. Ici, le surréel retiendra notre attention : n'y a-t-il pas, dans l'homme, uneimagination surréelle, comme pouvoir de création et d'invention ? L'imaginationhumaine est riche d'une potentialité, elle aussi, infinie.

L'horreur, l'inhumanités'enracinent dans un fond mental et esthétique puissant, comme nous lesignalent les origines du théâtre et, en particulier, le mythe de Dionysos.Nietzsche a bien montré que la tragédie est d'abord modelée par le dieu del'ivresse (Dionysos) et exprime ce qui correspond à un déchaînement et à uneivresse extatique, dépassant la mesure et l'ordre.

« Le mot "dionysiaque"exprime le besoin de l'unité, tout ce qui dépasse la personnalité, la réalitéquotidienne, la société, la réalité, l'abîme de l'éphémère [...] une affirmationextasiée de l'existence dans son ensemble, [...] la grande participationpanthéiste à toute joie et à toute peine.

» (Nietzsche, La Volonté depuissance, trad.

Blanquis, Gallimard).Ainsi, qu'exprime Dionysos ? L'ivresse de l'alcool, mais aussi celle de lacruauté.

Le persécuté, le souffrant, l'extase, l'effroi, l'inhumain se modèlent etse manifestent sous le signe de Dionysos, ce dieu de la sauvagerie, cettedivinité dont l'apparition met les êtres humains en délire.

D'ailleurs, Dionysosapparaissait aux Anciens sous la forme d'un taureau, incarnation de la foliefurieuse.

Donc l'imaginaire dionysiaque (cf.

Eschyle, mais aussi Shakespeareet bien d'autres dramaturges) exprime de l'inhumain, de la cruauté, le besoind'exercer une totale puissance.

Peut-on dire d'un acte qu'il est inhumain,étranger à l'homme, enraciné en une étrange divinité d'extase et d'horreur ? Oui, en un sens, mais, en vérité, nous savons que les dieux ne sont que de l'humain et donc qu'ici encore, nul acten'est inhumain.

Dionysos, c'est la cruauté et le monde sans entraves de l'homme.

Ici encore, l'inhumain s'inscrit auplus profond de l'humanité de l'homme : dans son imaginaire pétri d'étranges virtualités. 3) Conclusion. L'imaginaire est profondément lié à l'inhumanité, comme le montrent les tragédies de mort et d'horreur deShakespeare.

Toutefois, il est difficile et même illégitime de dire d'un acte qu'il est inhumain.

L'homme est partout,dans un monde où le divin s'est, depuis longtemps, retiré.

L'inhumain réside dans l'homme.. »

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