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Qu'admire-t-on dans une oeuvre d'art ?

Publié le 09/01/2004

Extrait du document

1 - L'originalité formelle provoque un saisissement sensible : Ce qui fait naître l'admiration est d'abord la perfection formelle de l'oeuvre : son habileté à toucher la sensibilité, sa capacité à nous émouvoir. Nous sommes surpris de cette capacité qu'ont les artistes à jouer avec nos états d'âme. Nous admirons ici l'art du marionnettiste qui manipule avec peu de moyens si efficacement notre esprit et notre sensibilité.

2 - Les symboles nous séduisent :L'oeuvre d'art est un signe au sens large. Elle suscite l'interprétation. Sans vocabulaire préalable, il nous appartient de donner sens à ces formes inhabituelles. L'artiste a su créer de nouveaux symboles qui stimulent la pensée, et la poussent à prendre forme. Ce que nous admirons ici est cette capacité à créer de nouveaux signes, nous qui sommes réduits à répéter sans grâce un langage impersonnel !

3 - La perfection de l'oeuvre est sans commune mesure :Ce que nous admirons c'est donc le caractère unique de l'oeuvre, et son être original. Son existence sort de l'ordinaire, nous admirons cette capacité à exister hors normes et cependant parfaitement. Nous avons vu comment l'oeuvre nous accule à l'admiration.

  On admire dans une œuvre d’art ce qui la différencie des objets ordinaires, par là il y a un ensemble de procédés, de techniques qui ne retrouvent nulle part ailleurs. On admire la parfaite maîtrise technique de l’artiste, son savoir-faire, ses capacités créatrices. On admire la beauté de l’œuvre, on y admire l’expression de la subjectivité de l’artiste, et aussi la sacralité qui peut se dégager d’une œuvre d’art, sacralité qui peut être d’ordre religieuse ou profane. On peut admirer en elle son grand âge, ce qu’elle représente pour un ensemble de personnes d’un point de vue historique ou social. Il y a une intrication de raisons internes et externes à l’œuvre qui nous pousse à l’admirer. Face à un pur sentiment face à une œuvre, il s’agit de trouver des raisons rationnelles et légitimes à l’admiration.

« V - QUELQUES RÉFÉRENCES POSSIBLES NIETZSCHE : Humain, trop humain tome IHEIDEGGER : Chemins qui ne mènent nulle part, L'oeuvre d'art.HEGEL : EsthétiqueKANDINSKY : Du spirituel dans l'art VI - LES FAUSSES PISTES : Il convient de ne pas se perdre dans l'énumération des procédés de l'art, susceptibles par leur habileté d'étonner, defocaliser l'attention. VII - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR : Ce sujet est difficile à problématiser.

Mais il se réfère à un thème précis.

Il peut être traité avec des connaissancescommunes.

Il exige cependant un recours à l'expérience personnelle de la contemplation.

Le sujet demande uneréflexion pour dépasser l'apparente passivité dont nous faisons preuve dans les lieux où l'art s'expose.

La valeurprivilégiée que toute société accorde à l'art a tendance à le sacraliser, et donc à rendre complexe le dialogue detout un chacun avec les oeuvres d'art.

Le sujet invite donc à revenir à la source : à l'expérience première de larencontre avec l'art, débarrassée de la pression sociale. On admire dans une œuvre d'art ce qui la différencie des objets ordinaires, par là il y a un ensemble de procédés,de techniques qui ne retrouvent nulle part ailleurs.

On admire la parfaite maîtrise technique de l'artiste, son savoir-faire, ses capacités créatrices.

On admire la beauté de l'œuvre, on y admire l'expression de la subjectivité del'artiste, et aussi la sacralité qui peut se dégager d'une œuvre d'art, sacralité qui peut être d'ordre religieuse ouprofane.

On peut admirer en elle son grand âge, ce qu'elle représente pour un ensemble de personnes d'un point devue historique ou social.

Il y a une intrication de raisons internes et externes à l'œuvre qui nous pousse à l'admirer.Face à un pur sentiment face à une œuvre, il s'agit de trouver des raisons rationnelles et légitimes à l'admiration. 1) L'œuvre d'art inspire l'admiration car elle a une certaine sacralité. On ne peut ramener tout le sacré à l'être en tant que tel.

L'expression de l'intelligible dans le sensible ne peutsuffire à faire de l'œuvre d'art quelque chose de sacré.

Heidegger pense que l'œuvre d'art est dévoilement de la vérité de la chose.

L'œuvre installe un monde, ce n'est pas elle qui estinstallée.

L'œuvre rayonne, elle a une aura.

Ce qui enlève le sacré de l'œuvred'art, c'est « l'ici et le maintenant » de la véritable présence de l'œuvre d'art.Il se fait souvent un silence quasi religieux face à une œuvre d'art digne dece nom.

A l'exemple du romantisme qui a voulu rénover le sentiment religieux,la peinture de Caspar David Friedrich, Le retable de Tetschen , peinture de paysage représentant un Christ sur une montagne éclairée par le soleil Uneœuvre d'art ne mérite pas un discours mais une prière car la contemplationd'une peinture élève notre âme vers Dieu.

La contemplation esthétique estune expérience intime d'union avec l'esprit du Créateur.

Cette pensée qu'onpourrait appliquée au Retable exprime ce désir d'union de la nature, de l'art et de la religion en vue d'une certaine totalité.

On admire donc dans l'œuvred'art cette capacité de l'artiste à exprimer la sacralité, à exprimer le divin, etla puissance spirituelle qui se dégage des œuvres d'art par le simple emploi detechniques pourtant purement matérielles. Heidegger: Le rapport de l'art et de la vérité Heidegger a posé la question de l'origine de l'oeuvre d'art : celle-ci est avanttout une chose.

Une peinture est avant tout un tableau, présentéd'exposition en exposition, ou siégeant dans un musée.

Mais Heideggerdistingue trois types de choses : la chose naturelle, l'outil (défini par sonutilité) et l'oeuvre.

Aristote a montré qu'une chose se compose d'une matière (hylè) qui reçoit une forme (morphé,eidos).

Par samatière, l'oeuvre d'art est donc une chose comme toutes les autres.

Cependant, dans un objet utilitaire, la forme dela chose détermine le choix de sa matière : ainsi, pour fabriquer une enclume, on choisira un acier dur, capable de. »

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