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Pourquoi peut-on dire que l'âme domine le corps aussi bien que le corps la domine ?

Publié le 27/02/2005

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Le premier cheval représente la force impétueuse des désirs et des pulsions, le second, l'énergie vitale et le vouloir-vivre et le cocher incarne la partie rationnelle, l'esprit : il réfléchit et décide. Son rôle est de est de canaliser l'impétuosité des chevaux. Enfin, le corps est au service de l'âme, il est un moyen pour elle de s'exprimer.   2- Cependant, on s'aperçoit que d'une certaine manière l'âme a besoin du corps.   L'âme a besoin du corps pour s'exprimer. Sans le corps elle n'a pas de réalité, pas d'existence. Le corps est l'instrument de la liberté, c'est le moyen pour l'esprit de se concrétiser. La thèse de Descartes est« cogito ergo sum » c'est-à-dire que le corps renvoie toujours à l'esprit qui est premier. Cependant, la réalité du corps ne peut être niée puisqu'il renvoie à une extériorité par l'intermédiaire des sens et des besoins. Par le corps, je suis en contact concret et direct avec le monde.

Ce sujet implique une double approche. D’une part, il implique une problématique dualiste qui considère ces deux entités comme deux réalités de nature radicalement différente, voire comme deux substances distinctes. D’autre part, il pose le problème de l’union de l’âme et du corps.

En effet, il s’agit tout d’abord de travailler sur l’équivalence, qu’il s’agira de justifier, entre les deux positions qui considèrent ou bien que l’âme domine le corps, ou bien, tout au contraire, que le corps domine l’âme. Ce sujet demande donc que l’on s’interroge sur les raisons qui font que ces positions soient toutes deux valables, quand chacune dit le contraire de l’autre. Qu’est ce qui fait que l’on puisse tout aussi bien soutenir une argumentation considérant le corps comme dominant l’âme que l’argumentation opposée ? Pourquoi peut-on trouver de la vérité dans chacune ? Qu’est ce qui est à l’origine de la coexistence de ces conceptions ? Ont-elles un élément, un dénominateur commun ?

Par ailleurs, ces dualismes s’inscrivent dans un questionnement sur l’union de l’âme et du corps. Comment expliquer d’après ces conceptions, que l’âme et le corps cohabitent en un même être et puissent agir l’un sur l’autre ? Enfin, n’est-il pas possible, à l’aide d’un processus dialectique, de dépasser ces positions de façon à sortir de cette opposition en trouvant une définition satisfaisante qui réunisse réellement le corps et l’âme, sans forcément les dresser l’un contre l’autre dans un rapport de force hiérarchique?

« l'attelage.

L'âme humaine est tripartite, il y a trois instances symbolisées par un cocher et deux chevaux.

Lepremier cheval représente la force impétueuse des désirs et des pulsions, le second, l'énergie vitale et levouloir-vivre et le cocher incarne la partie rationnelle, l'esprit : il réfléchit et décide.

Son rôle est de est decanaliser l'impétuosité des chevaux.Enfin, le corps est au service de l'âme, il est un moyen pour elle de s'exprimer. 2- Cependant, on s'aperçoit que d'une certaine manière l'âme a besoin du corps.

L'âme a besoin du corps pour s'exprimer.

Sans le corps elle n'a pas de réalité, pas d'existence.Le corps est l'instrument de la liberté, c'est le moyen pour l'esprit de se concrétiser.La thèse de Descartes est « cogito ergo sum » c'est-à-dire que le corps renvoie toujours à l'esprit qui est premier.

Cependant, la réalité du corps ne peut être niée puisqu'il renvoie à une extériorité par l'intermédiairedes sens et des besoins.

Par le corps, je suis en contact concret et direct avec le monde.Pour Nietzsche : la conscience tyrannise le corps pour des motifs inavoués et inavouables.

Morale de la hainede la vie.

Il dénonce les contempteurs du corps qui illustre l'état d'esprit générale de la société : la faiblesse, lemanque d'énergie vitale, de volonté de puissance : la décadence.

On valorise l'âme et l'au-delà parce qu'on estincapable de vivre.« il y a plus dans ton corps que dans le meilleur de ta sagesse » ( Ainsi parlait Zarathoustra ). Pour Nietzsche, la morale judéo-chrétienne est répressive.

Elle tyrannise le corps, l'instrumentalise, bride sonénergie et l'empêche de s'épanouir.Il faut selon lui utiliser le corps comme un instrument de création, utiliser l'énergie pour créer.

Or l'énergie vitaleest mal utilisée, elle est employée pour produire et non pour créer.Spinoza dans l' Ethique : sur « ce que peut le corps » , on surestime l'esprit parce qu'on méconnaît le corps. L'idée n'est que la conséquence de l'impulsion,Enfin pour articuler la seconde et la deuxième partie, il est possible de parler du problème des passions, et despulsions du corps qui sont incontrôlables pour l'esprit.

Exemple : la peur déclenche un mouvement de fuite.

Lesémotions peuvent entraîner des mouvements automatiques, involontaires.

Impression que l'esprit est débordépar le corps. 3- Un rapport d'interdépendance : le problème de l'union entre l'âme et le corps : le corps vécu, je suis unepersonne.

Descartes exprime toute l'ambiguïté de la possession d'un corps dans Les passions de l'âme : « je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu'un pilote en son navire, mais outre cela que je lui suis conjoint trèsétroitement, et tellement confondu et mêlé que je compose comme un seul tout avec lui ».Cependant la position de Descartes reste dualiste puisqu'il sépare tout de même l'âme et le corps.

Ces deuxéléments sont associés, liés mais ne forment pas pour autant une unité.

La pensée est une substanceimmatérielle tandis que le corps est une substance étendue, mécanique. Ne peut-on pas réussir à dépasser ce schéma dualiste ? L'expression « avoir un corps » se réduit-elle vraiment à signifier la dualité, la séparation del'âme et du corps, la soumission du corps par l'âme, la position privilégiée de l'esprit par rapport au corps ?Avant tout en effet, je vis mon corps, je vis à travers mon corps et de là : je suis mon corps.

Effectivement,je ne peux considérer mon corps de l'extérieur, comme si c'était un objet.

Le corps est sujet.Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception : « L'union de l'âme et du corps n'est pas scellée par un décret arbitraire entre deux termes extérieurs, l'un objet, l'autre sujet.

Elle s'accomplit à chaque instant dansle mouvement de l'existence ».La phénoménologie opère un décentrement et une réunification : avant de penser le monde nous le vivons parl'intermédiaire de nos sens.

La phénoménologie opère un décentrement : le cogito n'est plus premier, ce qui estpremier c'est le rapport avec le monde et la perception.

Or, le corps représente le contact avec le mondeAinsi, toute conscience est intimement liée à un corps qui lui est propre.

Sans le corps, la conscience ne peutrien faire.

Le corps est un moyen de s'orienter et d'avoir un impact dans le monde.Le corps correspond à une expérience subjective propre il n'est pas qu'une substance étendue.

Il exprime mesdésirs, mes intentions etc.

Il correspond à ce que je suis.C'est ce qu'exprime le concept du « corps vécu » développé par Merleau-Ponty.Exemple de la sexualité : elle exprime à la fois l'intention de l'esprit et le désir du corps. Conclusion : Ainsi, si l'on peut dire que l'âme domine le corps aussi bien que le corps domine l'âme, c'est parce que le rapportentre l'âme et le corps est ambigu et pose le problème de la personne, du corps vécu et de son identité.

Ainsi, cesujet permet d'aborder ce problème difficile de l'union de l'âme et du corps en montrant que le lien qui les uni estreprésentatif d'une dépendance mutuelle et incontournable.. »

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