Devoir de Philosophie

Pourquoi prescrire des principes et des règles ?

Publié le 14/02/2004

Extrait du document

Cette universalité des principes de la raison avait pu sembler un moment remise en cause par la découverte des modes de penser des peuples dits primitifs. Ainsi, le philosophe Jean Laporte n'hésitait pas à affirmer, au début du siècle, que la mentalité primitive ignorait les principes de non-contradiction et du tiers exclu. Mais les travaux ethnographiques les plus récent confirment l'identité foncière des démarches intellectuelles chez ces peuples et chez nous.Les principes de la raison sont, en second lieu, nécessaires. Il semble impossible de s'en passer si on veut raisonner correctement et appréhender le réel.Les principes de la raison sont, en dernier lieu, évidents et premiers. Ils n'ont pas à être démontrés puisqu'ils constituent eux-mêmes le fondement de toute démonstration, ils sont le point de départ, l'armature logique de toute pensée discursive et la condition première de toute approche du réel.Le sophiste Protagoras, écrit Diogène Laerce « fut le premier qui déclara que sur toute chose on pouvait faire deux discours exactement contraires, et il usa de cette méthode ».Selon Protagoras, « l'homme est la mesure de toute chose : de celles qui sont en tant qu'elles sont, de celles qui ne sont pas en tant qu'elles ne sont pas » Comment doit-on comprendre cette affirmation ? Non pas, semble-t-il, par référence à un sujet humain universel, semblable en un sens au sujet cartésien ou kantien, mais dans le sens individuel du mot homme, « ce qui revient à dire que ce qui paraît à chacun est la réalité même » (Aristote, « Métaphysique », k,6) ou encore que « telles m'apparaissent à moi les choses en chaque cas, telles elles existent pour moi ; telles elles t'apparaissent à toi, telles pour toi elles existent » (Platon, « Théétète », 152,a).

« b) Le principe de non-contradiction. Sa formule est : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas » ou encore « A n'est pas non A ». Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attribut ne peut pas être affirmé et nié d'un même sujet en même temps et sous lemême rapport. » Par exemple, o ne peut pas dire à la fois d'une plante qu'elle est verte et qu'elle n'est pas verte. Le principe de Contradiction n'est que la forme négative du principe d'identité.Aristote l'énonce ainsi : « Il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas au même sujet sous le même rapport. »Par exemple, le cheval d'Henry IV ne peut pas être à la fois blanc et non blanc.

Le principe.Ou bien il pleut, en ce moment, ou il ne pleut pas.

Le principe du tiers excluélimine une troisième éventualité. c) Le principe du tiers exclu. Il découle du principe de non-contradiction.

On le formule ainsi : « De deux propositions contradictoires, si l'une est vraie, l'autre est nécessairementfausse et réciproquement » ou encore « Entre A et non A, il n'y a pas de milieu ».

Autrement dit, deux solutions sont possibles à l'exclusion d'une troisième.

Par exemple, une plante est verts ou elles ne l'est pas. En mathématiques, le raisonnement par l'absurde établit la vérité d'une proposition en démontrant que la proposition contradictoire est fausse en raison des conséquences contradictoiresqu'elle entraîne. On le voit, les principes logiques assurent la cohérence interne de tout discours. 2) Les principes rationnels. a) La principe de raison suffisante. On le formule ainsi : « Tout ce qui est a sa raison d'être. » Selon la formule de Leibniz : « Rien ne se fait sans raison suffisante.

Autrement dit, rien n'arrive sans qu'il soit possible...

de rendre une raison qui suffise pourdéterminer pourquoi il en est ainsi et non autrement. » Ce principe revient à affirmer que le pourquoi de tout phénomène peut être prouvé. Le principe de raison suffisante postule que tout ce qui se passe s'explique, a sa « raison d'être » (on entend parraison d'être les conditions qui expliquent un événement, qui le rendent intelligible).

La raison humaine estcaractérisée par une impérieuse exigence d'intelligibilité, une exigence de comprendre chaque phénomène en lerattachant à d'autres phénomènes. b) Le principe de causalité. Sa formule est : « Tout phénomène a une cause et les mêmes causes, dans les mêmes circonstances, produisent les mêmes effets.

» Ce principe de causalité affirme qu'il y a de l'ordre dans la nature, qu'il y a des successions de phénomènes qui se produisent de manière presque identique. A ce principe de causalité se sont peu à peu substitués, dans les sciences expérimentales, la notion de loi et leprincipe du déterminisme. d) Le principe de finalité. On pourrait le formuler ainsi : « Tout être a une fin .

». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles