Devoir de Philosophie

Pourquoi le progrès scientifique n'a-t-il pas fait disparaître les religions ?

Publié le 07/02/2005

Extrait du document

scientifique
.); - soit parce qu'elles n'ont aucun rapport avec les problèmes réels de l'humanité : le développement du savoir est impuissant à résoudre les problèmes de famine, de surpopulation, etc. Qu'attend le croyant de sa religion? 1. Une morale, des règles de vie. Domaine dans lequel la science reste muette: elle s'en tient aux faits, mais n'aborde pas les valeurs. 2. Une consolation. Par exemple lorsque la religion promet qu'une vie terrestre difficile garantit une existence posthume, toute spirituelle, heureuse (d'où le développement des formes intégristes de religion dans les régions économiquement défavorisées). Référence à Freud: si la croyance est justifiée dans l'inconscient par la recherche d'une figure paternelle omnisciente et omnipotente, une telle demande ne peut être comblée par la science, qui n'offre pas ces deux caractères. Référence à Marx: la critique efficace de la religion, c'est la critique et la transformation du réel, c'est-à-dire des conditions matérielles de l'existence.
scientifique

« C'est d'un même étonnement et d'une même interrogation que découle la volonté de savoir des philosophes et celle des scientifiques.

Or le savoir est lui-même constitué de connaissances vraies.

En ce sens, plus on sait dechoses et plus on se rapproche de la vérité.

Le scientifique et le philosophe semblent donc avoir un but commun : larecherche de la vérité.

Mais alors, s'ils poursuivent le même but, en quoi se distinguent-ils ? Comment en sont-ils arrivés à un telfossé qui les sépare ? La vérité devrait être unique et, de ce fait, unifier les personnes qui la recherchent.

Qu'est cequi pourrait expliquer qu'elle ait engendré et qu'elle engendre encore de grandes divergences entre philosophes etscientifiques ? Qu'est-ce qui préoccupe en commun philosophes et scientifiques ? Que cherchent-ils à connaître ? Lavérité.

Aucun philosophe ne veut penser quelque chose de faux, aucun scientifique ne désire un résultat inexact.Durant de longs siècles, philosophie et sciences eurent une seule et même inspiration, reposèrent sur un seul etmême désir de savoir, constituèrent une seule et même aventure : l'aventure de l'esprit de connaissance, de lapensée qui cherche à comprendre le monde.

Pendant plus de 2000 ans, les scientifiques ne se sont pas distinguésdes philosophes.

Les mêmes hommes écrivaient des traités de mathématiques ou d'astronomie et rédigeaient desouvrages de métaphysique et de morale.

Ainsi au milieu du XVIIe siècle, le philosophe Descartes a fait d'importantesdécouvertes en mathématiques, mais aussi en optique, tout en poursuivant des recherches en biologie et enmédecine par le moyen de dissections.

La distance qui s'est ensuite établie entre eux n'a pas altéré ce désir de connaître que les philosophes etles scientifiques avaient en commun.

L'étonnement demeure toujours à l'origine de la philosophie et des sciences.C'est parce qu'ils se rendent compte qu'ils sont ignorants qu'ils désirent savoir et sont donc amenés à chercher la vérité.

Le philosophe et le scientifique recherchent tous les deux ce qui est.

Il s'agit d'une vérité « matérielle », enaccord avec la réalité du monde dans lequel nous vivons.

Une vérité fondée uniquement sur la simple cohérencelogique a pour eux moins d'intérêt étant donné qu'ils veulent comprendre comment marche le monde.

Laconstruction de nouveaux univers n'a donc aucun sens au sein de leur recherche.

Quel est donc leur souci de la vérité ? Pourquoi la cherchent-ils ? A quoi va-t-elle leur servir ? Tout d'abord, la recherche de la vérité n'a pas véritablement de fin, ni d'issuedéfinitive que ce soit en philosophie ou dans la science car la pensée est sansfin.

Une distinction apparaît entre les philosophes qui parlent d'idée de véritéet s'interrogent sur ce qu'elle est réellement, et les scientifiques qui netravaillent qu'à la démontrer.

« Les philosophes ont une impuissance deprouver.

», affirme Pascal dans ses Pensées. Après avoir été longuement unis, les philosophes et les scientifiquesse sont peu à peu éloignés gardant néanmoins la quête de la vérité commebut commun, mais différant sur le plan de son utilité.

Nous allons maintenantétudier la vérité non plus comme but mais comme simple moyen de maîtrise.

Comment peut-on maîtriser la nature ? En l'ordonnant, en expliquantses phénomènes grâce à des lois physiques.

N'est-ce pas le travail desscientifiques de mettre de l'ordre dans la désordre apparent du monde et dedécouvrir de l'unité sous le divers afin que la compréhension de la nature soitaccessible à notre raison ? En effet, ils aspirent à maîtriser la nature grâce àdes lois.

Ils voudraient pouvoir expliquer les phénomènes naturels avec lemoins de lois possibles.

Leur idéal serait de tout expliquer à l'aide d'une uniqueloi.

Maxwell, grâce à la théorie électromagnétique a permis d'expliquer avec lamême loi les phénomènes électriques et magnétiques en même temps.

Les scientifiques bannissent toute croyance qui ne serait pas démontrée, et ne laissent pas de place au hasard.

Chez les philosophes également, la raison apparaît conquéranteet délaisse la foi.

La philosophie scolastique restitue à la raison son rôle d'instrumentation logique, d'investigationdes phénomènes naturels, et même de rationalisation de la foi dans la théologie.

Raison et révélation n'ont pas àentrer en contradiction.

Dieu n'a pas de place dans un monde scientifique qui rejette la croyance dans les dogmes religieux et necroit pas en l'existence d'un être supérieur « Créateur » de l'univers.

La volonté de maîtriser la nature desscientifiques exprime également une volonté de domination qui est en opposition avec l'idée d'un Dieu qui serait àl'origine du monde et détiendrait, alors, la vérité.

Le fait d'être eux-mêmes dominés leur déplait car c'est unedimension qu'ils ne maîtrisent pas et face à laquelle ils sont sans pouvoir.

La maîtrise de la nature ne saurait être le but poursuivi par le philosophe car elle n'est pas en accord avecla notion de sagesse.

Le sage ne cherche pas à dominer.

Les philosophes cherchent plutôt des vérités pour guider lapensée et l'existence.

Elles n'en demeurent pas moins essentielles.

« Il n'y a rien de plus nécessaire que la vérité, et. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles