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Pourquoi rechercher l'origine du mal dans un châtiment divin ?

Publié le 27/02/2005

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C'est parce que l'homme a voulu défier Dieu à travers Adam qu'il a été puni. 1.2 Trois sortes de maux. Trois sortes de maux peuvent être distingués : le mal moral, le mal physique et le mal métaphysique. Le mal moral ou le péché est logiquement suivi d'une punition ou souffrance qui correspond au mal physique. Le mal métaphysique quant à lui correspond à l'imperfection humaine, sa nature faillible ou sa mortalité. Ce dernier se trouve donc être à la source des deux autres, c'est parce que l'homme est faillible qu'il pèche et est puni en retour. Si cette logique vaut ici-bas elle ne valait pas pour Adam, c'est le mal moral qui a été alors l'origine de la nature faillible, ou mal métaphysique de l'homme. Mais l'origine du mal relève-t-elle de la punition divine ou de la désobéissance humaine ? 1.

Le mal s'avère difficile à définir, il dénote l'incompréhensibilité et l'irrationnel. La recherche de l'origine du mal est une tentative pour l'élucider. Le mal exprime avant tout le caractère faillible de l'homme, la possibilité de pécher. L'explication de la Genèse tend à faire coïncider la désobéissance d'Adam et l'origine du mal. C'est parce que le premier homme n'a pas suivi les commandements divins qu'il est condamné à être mortel et faillible. Si l'explication du mal par le châtiment divin permet de mieux comprendre sa réalité, elle laisse cependant difficilement compréhensible le fait que Dieu ait introduit volontairement le mal dans le monde. Pour répondre à ce problème nous allons analyser trois hypothèses. La première tend à faire coïncider l'origine du mal et la désobéissance humaine. La deuxième souligne les difficultés de cette première hypothèse : comment Dieu parfait aurait-il pu vouloir le mal ? Enfin la troisième hypothèse tente de rendre compréhensible la possibilité du mal par la liberté humaine.

« Si Dieu permet le péché néanmoins il ne le veut pas, seule la volonté humaineest en cause.

« Dieu ne veut, ni ne veut pas, mais permet les péchés quiadviennent […] Ce n'est pas Dieu, en effet, mais l'homme qui seul veut lepéché, c'est-à-dire prend plaisir au mal.

» LEIBNIZ, La profession de foi duphilosophe. Transition : Si l'homme est bien la source du mal, Dieu l'a néanmoins permis, pourquoi ? Troisième partie : La possibilité du mal ou le prix de la liberté humaine. 3.1 La liberté humaine ou l'empreinte de Dieu en l'homme. Descartes rapproche les deux notions que sont la volonté et la liberté.

« Il n'ya que la seule volonté, que j'expérimente en moi être si grande que je neconçois point l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue : en sorte quec'est elle principalement qui me fait connaître que je porte l'image et laressemblance de Dieu.

» Méditations métaphysiques, IV. 3.2 Le vertige de la liberté. Parler de vertige de la liberté équivaut à souligner son étendue.

« Une plus grande liberté consiste en effet ou biendans une plus grande facilité à se déterminer, ou bien dans un plus grand usage de cette puissance positive quenous avons de suivre le pire, tout en voyant le meilleur.

» DESCARTES, Lettre à Mesland du 9 février 1645. 3.3 Le mal propre de l'homme. L'origine du mal n'est pas à rechercher en Dieu mais en l'homme.

« Le péché est justement cette transcendance, cediscrimen rerum dans lequel le péché entre dans l'individu parce qu'individu.

C'est sa seule façon d'entrer dans lemonde et il n'y est jamais entré autrement.

Quand donc l'individu a le front de faire des questions sur le péchécomme d'une chose ne le concernant pas, il n'est qu'un sot ; car ou il ignore du tout au tout de quoi il s'agit etl'ignorera toujours, ou il le sait et le comprend et sait alors aussi l'incapacité d'aucune science à le lui expliquer.

»KIERKEGAARD, Le concept de l'angoisse. CONCLUSION Le châtiment divin loin de mettre en évidence la colère divine dévoile le pouvoir de l'homme d'être au principe de sesactions.

Si identifier l'origine du mal au châtiment divin peut être une consolation il n'en reste pas moins que le prixde la liberté est la possibilité du mal.. »

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