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Pourquoi refuse-t-on la conscience à l'animal ?

Publié le 11/03/2004

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Pourquoi ne pourrait-on pas accorder la conscience à l'animal ? Pourquoi la conscience ne serait-elle le propre que de l'homme, qui dit-on pourtant descend du singe ?! Qu'y a-t-il d'inacceptable dans cette idée de conscience animale ?

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« nous ne les entendons pas ; car comme les chiens et quelques autres animaux nous expriment leur passion, ils nousexprimeraient aussi bien leurs pensées, s'ils en avaient.

» DESCARTES, « Lettre au marquis de Newcastle » Le texte commence par l'énoncé d'une thèse : seul un échange de signes (par exemple : les signes de la paroleconstitués par des sons de voix –mais on peut penser aussi aux gestuelles dont se servent les sourds pourcommuniquer) indique la présence de l'âme dans un corps et peut permettre de poser l'existence d'un alter ego.

Apartir de quoi Descartes se demande ce qui fait l'irréductible spécificité d'une communication entre moi et autrui, parrapport aux échanges que je peux avoir avec d'autres êtres (les animaux).

C'est ainsi qu'il établit deux critères :• Les signes émis doivent correspondre à une situation donnée, témoigner de l'intelligence des questions possibles (ilfaut que « ces signes soient à propos »).

Ce critère permet de distinguer une communication réelle où l'on prend encompte les circonstances toujours particulières, d'une simple répétition mécanique de sons (exemple du perroquet).La parole est le lieu d'une création toujours imprévisible de significations, d'un dialogue libre.• Les signes doivent exprimer des pensées plutôt que des passions.

Ce deuxième critère exclut toute forme decommunication avec l'animal qui n'émet des signes que par passion (espérance d'une récompense).

La parole est cequi nous permet d'exprimer nos pensées. Comme n'importe quel autre organisme vivant, le corps humain est une machine dont les parties sont agencées detelle façon qu'une fois mise en marche, elle est en quelque sorte autosuffisante.

Rompant avec la traditionaristotélicienne, Descartes n'admet pas que l'âme, principe immatériel, puisse être ce qui donne forme et vie aucorps, réalité matérielle.Comment peut-on être sûr, alors, que les hommes ne sont pas des animaux comme les autres ? Que leur différenceest de nature, et non de degré, comme le prétendait par exemple Montaigne ? Existe-t-il une preuve à la fois visibleet irréfutable de la présence en nous de la faculté de penser ? Existe-t-il, a contrario, des preuves tout aussicertaines de l'absence de cette faculté chez les autres animaux ? A ces quatre questions, la philosophie rationalistepropose une seule et même réponse : seuls les hommes parlent et manifestent, ce faisant, l'existence en eux d' «une âme qui a des pensées ». 1.

Constat : les hommes se servent de paroles pour communiquer entre eux.2.

Analyse : alors que les animaux n'expriment que des besoins, des sentiments ou des « passions », les hommessont en plus capables de se communiquer les uns aux autres leurs pensées.3.

Deux types d ‘objections sont possibles mais faciles à rejeter : a) Certains oiseaux sont capables comme nous d'articuler des sons ; mais il faut les dresser pour qu'ils parlent.

Cequ'ils disent n'est donc sensé qu'en apparence, puisqu'en réalité ils ne font que réagir à des stimuli sans rapportavec le contenu des paroles qu'ils répètent mécaniquement.b) Les fous et les sourds-muets sont différents des autres hommes : en apparence seulement.

Ceux-ci disposent desystèmes de signes particuliers pour exprimer leurs pensées, ceux-là tiennent de véritables discours, même lorsqueleurs propos sont à nos yeux déraisonnables. 4.

Conclusion : le langage, indissociable de la pensée, est donc bien le critère fondamental de l'humanité. L'homme est un animal politique.

L'animal ne peut être qu'un animal sociable.

(Aristote). C'est au second chapitre du premier livre de la « Politique » que l'on retrouve en substance la formule d'Aristote.

On traduit souvent mal endisant : l'homme est un « animal social », se méprenant sur le sens du mot « politique », qui désigne l'appartenance de l'individu à la « polis », la cité, qui est une forme spécifique de la vie politique, particulière au monde grec. En disant de l'homme qu'il est l'animal politique au suprême degré, et enjustifiant sa position, Aristote, à la fois se fait l'écho de la tradition grecque,reprend la conception classique de la « cité » et se démarque des thèses deson maître Platon . Aristote veut montrer que la cité, la « polis », est le lieu spécifiquement humain, celui où seul peut s'accomplir la véritable nature de l'homme : la« polis » permet non seulement de vivre mais de « bien vivre ».

Il affirme de même que la cité est une réalité naturelle antérieure à l'individu : thèseextrêmement surprenante pour un moderne, et que Hobbes & Rousseau voudront réfuter, puisqu'elle signifie que l'individu n'a pas d'existenceautonome et indépendante, mais appartient naturellement à une communautépolitique qui lui est « supérieure ».

Enfin Aristote tente de différencier les rapports d'autorité qui se font jour dans la famille, le village, l'Etat, et enfin lacité proprement dite. La cité est la communauté politique au suprême degré et comme elle est spécifiquement humaine, « L'homme est animal politique au suprême degré ».

En effet la communauté originaire est la famille : c'est l'association minimale qui. »

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