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Pourquoi tient-on ses opinions pour vraies ?

Publié le 27/01/2004

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Croyances et coutumes permettent de juger. Le jugement avec Montaigne ne contredit pas le doute puisqu'il est toujours arrêt et mouvement. Il y a une communication constante entre la pensée et la vie. On pense la vie en vivant. Il met en valeur la contingence des croyances. Le jugement permet d'intercaler entre moi et mes croyances tout un tas d'autres coutumes me permettant d'apprécier le caractère relatif de ma croyance. Le but n'est pas de donner plus de poids à ma croyance. Le doute doit aider à cultiver en soi-même la diversité des croyances. Il faut avoir une « âme à plusieurs étages ». On doit croire avec la conscience de la relativité des croyances (Essais, III, 3).

On définit ordinairement l’opinion comme un avis, un jugement porté sur un sujet, qui ne relève pas d’une connaissance rationnelle vérifiable, et dépend donc du système de valeurs en fonction duquel on se prononce. La philosophie considère souvent l’opinion comme un jugement sans fondement rigoureux, souvent dénoncé dans la mesure où il se donne de façon abusive les apparences d’un savoir. Héraclite déjà critiquait ce qu’il appelait les « polymathes «, c’est-à-dire ceux qui prétendaient au savoir du fait qu’ils avaient une somme considérable de connaissances. Car l’important, pour Héraclite, n’est pas de connaître beaucoup de choses, mais de savoir écouter le Logos (la raison), et de comprendre que « tout est un «. La question de la vérité a donc souvent conduit les philosophes à instaurer divers types de connaissances, et l’opinion s’est vue être recalée au rang du genre de connaissance peu fiable, fondée sur des impressions, des sentiments, des croyances ou des jugements de valeur subjectifs. Mais au regard de la difficulté propre à établir la vérité, peut-on rendre à l’opinion une place insigne, en ce qu’elle reflèterait toujours une part de vérité ?

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