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Pourquoi vouloir la science ?

Publié le 27/02/2005

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Transition : si la cause de la recherche de la science se trouve dans la nature humaine, la science n'est pas innée mais doit être acquise, la finalité de cette recherche découle de cette causalité. En effet la constitution de la science par l'homme est la condition de possibilité d'une maîtrise de la nature et en quelque sorte l'expression d'une revanche sur la nature qui a fait l'homme chétif mais doué d'inventivité et de perfectibilité.   Deuxième partie : Les limites de cette poursuite effrénée de science.   2.1 Les limites de la science.   « L'homme est un être raisonnable ; et, comme tel, il reçoit de la science sa nourriture propre et son aliment, mais les frontières de l'entendement humain sont si resserrées qu'on ne peut espérer sur ce point que peu de satisfaction pour l'étendue et pour la sécurité de ses acquisitions. » HUME, Enquête sur l'entendement humain, I.     2.2 L'écueil que constitue la volonté de science à tout prix.   « Que l'on songe enfin que même l'homme de connaissance, en forçant son esprit à connaître contre le penchant de cet esprit, et assez souvent aussi contre les voeux de son coeur - à savoir, à dire Non là où il voudrait acquiescer, aimer, adorer -, exerce sa fonction en artiste et en transfigurateur de la cruauté ; faire preuve de profondeur et de radicalité revient déjà, à tout coup, à faire violence, à vouloir faire mal à la volonté fondamentale de l'esprit, qui veut sans relâche gagner l'apparence et les surfaces,-  tout vouloir-connaître renferme déjà une goutte de cruauté.

La science peut être définie comme étant un ensemble de connaissances que nous avons sur le monde extérieur et sur nous-mêmes. La possibilité que nous avons de nous référer à des points de repères fiables, les connaissances devant être considérées comme vraies pour être dites scientifiques, se présente plutôt sous le signe de l'utilité et non sous celui de la suspicion. Or la question « pourquoi vouloir la science ? « semble être malvenue car la science n'a plus à faire ses preuves, son utilité pratique, et théorique, ne pouvant être remise en cause. La question porte moins sur la nature de la science comme telle que sur notre rapport à elle. Le verbe « vouloir « en ce sens est important dans ce sujet. Vouloir la science c'est se déterminer à la chercher et à l'obtenir. La volonté souligne donc que la science n'est pas innée mais acquise, elle n'est pas donnée à l'homme à sa naissance mais il doit s'efforcer de sortir de son ignorance pour y accéder. Si le « pourquoi « du sujet est pris dans un sens causal, cette causalité se trouve éclairer par la volonté. C'est parce que l'homme peut avoir la science mais ne l'a pas encore qu'il la recherche, qu'il la veut. D'autre part « vouloir la science « suppose aussi que la science ne soit pas un domaine que l'homme peut parcourir en un temps fini, mais au contraire continuer à vouloir la science c'est continuer à la rechercher alors même qu'une partie de son domaine a été parcourue. Mais, si derrière le « pourquoi « nous comprenons la finalité, alors il s'agit de se demander à quelle fin la science est recherchée. Or comme ensemble de connaissances, la science semble être rivée à une utilité théorique. La science peut-elle posséder une finalité pratique ? C'est sur l'articulation entre la finalité et la causalité de la science qu'il faut s'interroger. Est-ce que la raison pour laquelle l'homme est capable de science est liée à la fin qu'il recherche ? 

 

 

« Transition : La cause, le désir (ou le manque) de science, se double d'une fin, le besoin de science.

Mais l'absence de limites de cette recherche est périlleuse.

La connaissance humaine est limitée et le fait de refusercette limitation provoque une privation d'autre chose. Troisième partie : La finalité théorique de la science doit être subordonnée à une finalité pratique.

3.1 Ce qu'apporte une limitation de la science.

« Je ne peux donc pas même admettre Dieu, la liberté et l'immortalité, à destination du nécessaire usage pratique de ma raison, si je n'ampute pas en même temps la raison spéculative de sa prétention à des vuesdébordant toute appréhension, parce qu'il lui faut, pour les atteindre, se servir de propositions fondamentales qui,ne s'étendant en fait qu'à des objets d'une expérience possible, sont cependant appliquées à ce qui ne peut être unobjet de l'expérience, transforment effectivement, à chaque fois, cet objet en phénomène et ainsi déclarentimpossible toute extension pratique de la raison pure.

Il me fallait donc mettre de côté le savoir afin d'obtenir de laplace pour la croyance.

» KANT, Critique de la raison pure, préface de la deuxième édition. 3.2 La vie et la science.

« Quels qu'ils soient, c'est-à-dire aussi bien s'agissant du but théorétique des sciences « objectives », puisque celles-ci comportent bel et bien les «évidences » dont le savant fait constamment usage – universellementparlant, le monde de ces choses « évidemment » comprises comme étant et comme pouvant être démontrées vraieset effectives sur le mode de la doxa, ce monde est le terrain sur lequel seul toute science objective peut sedéployer ; en un mot le monde de la vie, ce monde « purement » subjectif et relatif, est, dans son flot incessant devalidations ontologiques, avec leurs modifications et leurs corrections, le terrain – aussi paradoxal que cela puisseparaître – sur lequel la science objective édifie ces formations de vérités « définitivement valables », « éternelles »,ces formations de jugement absolument valables une fois pour toutes et pour tout le monde.

» HUSSERL, La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, appendice. CONCLUSION Le fait de vouloir la science s'explique de deux manières.

Par la causalité cette volonté est l'expression d'une nature disposée à connaître, par la finalité, d'autre part, étant disposé à connaître l'homme s'efforce de progresserdans la science.

Cependant l'élan qui nous pousse à connaître doit être maîtrisé sans quoi l'échec est à prévoir.Vouloir la science ne peut signifier lui sacrifier sa vie, le sacrifice du pratique ne peut être la condition del'épanouissement du théorique.

Au contraire la volonté de la science ne peut s'épanouir que si elle se fait au servicede la vie.. »

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