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Pourriez-vous me dire quelles sont les différentes étapes d'une révolution scientifique ?

Publié le 27/02/2005

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scientifique
  - La science normale. La science normale est le déploiement de la recherche scientifique au sein d'un paradigme scientifique commun. Pour reprendre notre exemple du big-bang : tous partent du principe que le big-bang fut, à la naissance de l'univers physique connu, une réalité, et cherchent à partir de là à en expliquer le mécanisme. Jamais, pendant la science normale, la communauté ne remet en cause un paradigme scientifique. (même si il y a toujours des courants minoritaires au sein d'un même domaine scientifique : par exemple le darwinisme est considéré comme un paradigme scientifique, mais personne ne nie l'existence au sein de la communauté de défenseurs du créationnisme).   - La science normale, soumise au paradigme scientifique. Dès l'apparition d'un paradigme scientifique, la recherche scientifique s'acharne à l'augmenter dans sa précision et dans sa justesse. Aucune recherche ne vise à le remettre en cause. Mais, pour le progrès scientifique, ce n'est pas un mal en soi : le scientifique paradigmatique est forcé de pousser ses recherches toujours plus loin dans un domaine donné, d'où une très grande exigence de la science. "le succès d'un paradigme est en grande partie au départ une promesse de succès .

Le sens commun se représente le progrès scientifique comme étant celui d'une accumulation linéaire de connaissances. Mais quelques grands noms de l'épistémologie ( Gaston Bachelard ou encore Thomas Kuhn) ont remis en cause cette conception commune du progrès scientifique. Le concept de "révolution scientifique", introduit en épistémologie par ces hommes, est aujourd'hui largement répandu pour désigner le mode propre du progrès de la connaissance scientifique. Mais qu'est-ce qu'une révolution scientifique ? Quelle en est la structure ?

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« Il faut trouver un nouveau paradigme !Ce processus se remplacement se fait progressivement, et donne lieu de l'affrontement de nouvelles théories.

La fin visée par ce processus est l'établissement d'une nouvelle phase de science normale.

« rejeter un paradigmesans lui en substituer simultanément un autre, c'est rejeter la science elle-même.

- Cette recherche équivaut à une radicale remise en question du point de vue scientifique sur la réalité.

Exemple : le concept scientifique de Einstein d'espace-temps, radicalement différent du modèle newtonien.

- Exemple classique de révolution scientifique : passage au modèle héliocentrique, proposé par Copernic (+ Galilée, Kepler, Newton), qui consiste à affirmer que la terre n'est plus le centre de l'univers, mais que c'est le soleil.

(Dumoins, la terre semble tourner autour du soleil) à partir d'un modèle géocentrique (Terre = centre de l'univers, le soleil tourne autour d'elle) défendu par Ptolémée (2è siècle) et accepté par les grecs.

- Incommensurabilité des paradigmes.Le concept d'incommensurabilité renvoie à l'impossibilité de comparaison entre deux théories du même objet : les outils, les domaines, les observations, les perspectives de progrès ne peuvent être comparées.

Ainsi se pose laquestion du progrès scientifique : si deux paradigmes sont incommensurables, comment parler de progrès scientifique ?"Que sont les révolutions scientifiques et quelle est leur fonction dans le développement de la science? [ ...] les révolutions scientifiques sont ici considérées comme des épisodes non cumulatifs de développement, dans lesquelsun paradigme plus ancien est remplacé, en totalité ou en partie, par un nouveau paradigme incompatible." (Kuhn) - Le progrès scientifiqueUn paradigme scientifique nouveau vise deux objectifs :a) expliquer l'anomalie qui avait abouti à la crise scientifique.b) conserver les anciens résultats, et expliquer les phénomènes qui l'étaient par l'ancien paradigme.Ces deux conditions sont les seules à permettre d'expliquer le progrès scientifique.

- Citation : Bourdieu sur le progrès scientifique"Une des particularités des révolutions scientifiques, c'est qu'elles introduisent une transformation radicale tout en conservant les acquis antérieurs.

Ce sont donc des révolutions qui conservent les acquis — sans être desrévolutions conservatrices, visant à bouleverser le présent pour restaurer le passé.

Elles ne peuvent être accomplies que par des gens qui sont en un sens des capitalistes spécifiques, c'est-à-dire des gens capables de maîtrisertous les acquis de la tradition."(Bourdieu, Science de la science et réflexivité) Conclusion Dès lors que le modèle linéaire et absolu du progrès scientifique est rejeté, au sein même de la théorie épistémologique des "révolutions scientifiques", plusieurs courants existent.

Ainsi, contrairement à Kuhn pour qui lesrévolutions scientifiques ne peuvent être considérées comme des progrès, Bachelard voit dans le phénomène de révolution scientifique le moteur du progrès scientifique, et donc de l'humanité.

Chaque révolution fait tendre laconnaissance vers une meilleure approximation de la réalité.

------ Exemple de révolutions scientifiques : l'abandon du modèle géocentrique, le darwinisme, la révolution newtonienne, la relativité, la découverte du big-bang, la découverte de l'ADN.. »

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